▪chapitre 26▪

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Après avoir fini de manger, Makoto et Sosuke montèrent à la chambre du brun pour continuer de parler un peu avant que Sosuke ne rentre chez lui.

Ils entrèrent dans sa chambre et allèrent s'installer sur le lit, Makoto vint  poser sa tête confortablement sur les cuisses du noir qui était lui adossé au mur.

- Certes la situation de Henrique et Seijuro me préoccupe assez, mais celle d'Itsuki m'inquiète aussi... je n'ai pas assez de ses nouvelles pour pouvoir dire s'il va bien ou s'il le vit mal. Est ce que la relation avec son frère tient à un fil ? Je ne sais pas...

- Makoto, ce que je peux t'assurer, c'est que Natsuki est le plus aimant des frères qu'il puisse être. Malgré l'ambiguïté de la situation, je sais, enfin je pense qu'ils sauront tous deux y faire face... et de toute façon si Itsuki a besoin d'aide, il saura vers qui se tourner ne t'en fais pas trop...

Il disait cela dans le but de réconforter Makoto, lui qui se faisait un sang d'encre pour tous ses amis quand ça n'allait pas pour le mieux. Mais, et Conny et Tsuya alors ? Que se passait-il pour eux deux ? Ils ne semblaient pas avoir de réel problème, il dirait plutôt l'inverse, ils se portaient plutôt bien, au moins deux pour qui ça avançait dans le bon sens.

Pour apaiser Makoto, il vint passer sa main dans ses cheveux et commença à le caresser doucement. En dessous de lui, le brun se détendit sous l'effet de ses caresses qui lui paraissaient si agréables.

- Tu sais comment me faire du bien, c'est dingue... ronronnait-t-il sous son toucher.

- J'aime ça, après tout, murmura-t-il en guise de réponse.

Cette situation était si intime et si décontractée à la fois, mais cela avait au moins le don de garder au calme ces deux garçons qui se cherchaient...

Ils restèrent dans cette position au moins une demie-heure, avant que Sosuke ne se décide à rentrer chez lui, sinon il ne partirait jamais... c'était juste dans ces moments là qu'il se disait qu'il voudrait aussi une chambre universitaire, ou encore mieux, la partager avec lui, à la place de Seijuro, ce chanceux...

Une fois qu'il fut parti, Makoto sentit un vide là où il était installé plus tôt, il envoya alors un message à Itsuki suite à leur discussion pour prendre de ses nouvelles.

À Itsuki : 20h38

Coucou, tu vas bien ? Je me disais que ça faisait quelques jours qu'on ne s'était pas vraiment vu, et je voulais prendre de tes nouvelles. Tout se passe bien de ton côté j'espère ? Voilà ducoup... répond moi vite ! ^^

Il pensait qu'il lui répondrait vite comme à son habitude, mais ce soir ce n'était pas le cas.






Au même moment, dans la chambre des deux frères, Itsuki était sous la douche et avait mis son portable en charge. Quand la notification du message reçu s'afficha sur son écran d'accueil en faisant un petit bruit, cela éveilla la curiosité de Natsuki qui était en train de lire sur son lit. Il ne put s'empêcher de regarder le message qu'avait reçu son frère. Alors quand il vit que c'était de Makoto, il était  à la fois perplexe et soulagé. D'après ce qu'il avait entendu de Rodriguez la dernière fois, Makoto et Sosuke se tournaient autour constamment en ce moment, alors il n'avait sûrement pas trop à s'en faire...

En fait, Natsuki se doutait un peu des sentiments qu'éprouvait son frère à son égard, mais il faisait mine de ne pas s'en apercevoir. Après tout, avaient-ils seulement le droit de faire ce genre de choses entre eux ? La société dirait que non. La religion dirait que c'est un blasphème, un péché, une ignominie, enfin voilà. Mais était-ce important après tout ? Certes de nombreuses personnes prendraient sûrement leurs distances avec eux, mais les personnes sincères les accepteraient. C'est ce qu'il espérait en tout cas. Et puis au pire, ils iraient en enfer. C'est là où on fait la fête de toute façon non ? L'enfer et le Paradis étaient des mythes selon Natsuki. Il ne se considérait pas comme athe, mais ne croyait pas en toutes ces histoires de religions. C'était absurde !  Pourquoi une serait plus crédible ou valable qu'une autre ? 

"On ne s'est pas déjà vu quelque part ?"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant