▪chapitre 10▪

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 Il rougit vivement repensant à sa dernière pensée, il l'avait totalement surpris !

- Oh excuse moi, je t'ai fait peur ?

- Euh... Non non ne t'en fais pas ! Sinon oui c'est bien Makoto.

- Haha voilà, je n'oublie jamais les têtes qui me reviennent.

- Ah bon? ses joues s'empourprèrent instantanément, tant mieux alors, je suppose ?

- Oui tu peux en être fier, je n'aime pas grand monde pour tout te dire, je préfère... la solitude... tu vois ? C'est plus apaisant, et puis personne te prend le choux...

- Et ça peut t'éviter pas mal de problèmes...

- Exactement... tu as l'air d'être le gars qui est aimé de tout le monde pourtant, non ?

- Ah tu crois ? Non... je suis juste le bon ami, toujours présent, toujours fidèle... et je ne suis pas entouré dr pleins d'amis comme tu semblerais le croire...

- Je me suis trompé alors...

- Je n'ai qu'un... ami. Enfin ici dumoins, ou non, peut être deux-trois ... la plupart de mes "amis" peuvent se compter sur les doigts de mes mains tu sais.

- Oh tu es vraiment un bon garçon alors.

- Si tu le dis... Enfin bref, trêve de réminiscences, toi tu n'as vraiment aucun ami ?

- Non comme je te l'ai dit, je n'en éprouve pas le besoin...

- Pourtant des fois ça fait du bien d'avoir des gens sur qui pouvoir s'appuyer, se confier, etc...

- Sur ce point oui peut être.

- Alors tu ne voudrais pas que moi... je devienne ton ami... ?

- Tu es adorable en réalité, tu me le demande si gentiment... comment veux tu que je te dise non, sincèrement haha?

- Je n'en sais rien, mais j'ai l'impression de vraiment t'apprecier, et puis quand je suis avec toi, c'est calme, posé et apaisant et j'aime bien ça.

- Oh que de beaux compliments que tu me fais là !

Le chatain rougit encore une nouvelle fois, pourquoi fallait-il qu'il soit embarrassé pour si peu ?!

- J'avoue qu'avoir un peu de compagnie, n'est pas forcément pour me déplaire, j'aurai peut être aussi besoin d'un petit grain de folie dans ma vie...

- On en a tous besoin tu sais... quelque soit sa forme...

- Tu as raison...

Makoto se sentait de plus en plus fatigué, avec Conny à ses côtés, il pouvais laisser s'enfuir ses démons intérieurs, il était apaisé... et peu à peu il entendit de moins en moins ce que son compagnon lui disait, et il sombrit dans l'inconscience rêveuse.

Il entendit une petite voix lointaine, qui essayait de le sortir de sa torpeur. Il reprit petit à petit pleine conscience, et vit le visage du blanc au dessus de lui.

- Eh bah enfin tu te réveille, si tu veux tant dormir, va trouver le sommeil dans ton lit, plutôt que de te faire mal au dos ici, assis par terre tu sais.

- Ah oui c'est vrai... Mais quand je suis avec toi c'est si facile, tout à l'air plus simple...

Conny se releva et tendit sa main à son camarade.

- Oui c'est peut être parce que j'ai l'âme d'un poète, dit-il joyeusement. En tout cas ravi de voir que ma compagnie te soit plaisante...

Makoto attrapa la main tendue devant lui, et se releva donc. Il marchèrent jusqu'à l'escalier, mais il ne se sentait pas de tout redescendre tout seul, encore un peu dans les vappes. L'autre le comprit, et mit son bras au dessus de son épaule, et le mintenait. Ils descendaient les marches avec précaution, veillant à ne pas tomber. Une fois arrivés en bas, Makoto indiqua sa chambre du doigt, et le blanc l'y amena sans difficulté. Malgré son physique qui paraît au premier abord assez svelte,  en dessous se cache une musculature bien sculpté en finesse. Il était grand mais n'avait pas une grosse carrure, c'était pour ça. Makoto lui ouvrit la porte de sa chambre et il le mena jusqu'à son lit. Il s'y laissa tomber dessus comme un sac, et jeta un dernier regard à son accompagnateur.

"On ne s'est pas déjà vu quelque part ?"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant