Meute contre meute

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{Afterlife - Cilver} 

Memphis, Egypte, 331 ACN

 Je faisais les cent pas dans ma tente quand du mouvement à l'extérieur du camp attira mon attention. J'entendis des voix crier qu'on vienne me chercher, mais personne n'en eut besoin ; je me précipitai dehors. Il ne fut pas difficile de trouver la trace d'Allison au vu de l'attroupement s'étant formé autour d'elle. Je m'élançais dans sa direction, bousculant plusieurs personnes au passage. Peu importe, je les terrifiais trop pour qu'ils osent me dire quoi que ce soit. Dès qu'Allison fut dans mon champ de vision, je me jetai dans ses bras.

 -Tu n'es pas blessée ?

 Elle secoua la tête. Je la pris par le bras pour l'entraîner vers notre tente.

 -Non. Mais ce n'est pas ton cas.

 Je balayai sa remarque d'un geste de la main.

 -Seulement des égratignures.

 Evidemment, c'était tout sauf des égratignures. En rentrant au camp, après m'être faite sermonnée par Stiles pendant tout le trajet, j'avais eu droit à être grondée comme une petite fille par Isaac, mon grand-père. Mais j'avais 14 ans, je n'étais plus une enfant ! Evidemment, j'avais également eu droit à une réprimande de la part de Néferirkarê, l'un de nos médecins.

 -Pourquoi as-tu mis autant de temps ? demandai-je tandis que nous entrions dans ma tente.

Stiles, Lorna, Amenemhat et  Météret nous suivirent.

 -J'ai dû courir loin, très loin pour les semer. Mais comme vous pouvez le voir, j'y suis arrivée. 

 Elle se saisit de son sac en toile et le vida sur la table. Son contenu s'ajouta à ce que j'avais déjà rapporté. Allison me décocha un sourire ravi.

 -Même si nous n'avons pas eu beaucoup de temps, on ne s'est plutôt pas trop mal débrouillées, je trouve.

 J'hochai la tête. Je me penchai vers Météret, notre trésorière.

 -On peut en tirer combien tu penses ?

 -Beaucoup, répondit-elle après un silence. Vraiment beaucoup. Ces trois coupes sont en or. Celle-là aussi. Le tas de collier là-bas est en lapis-lazuli. 

 -La chasse a été bonne, conclut Allison.

 Je croisai les bras et me tournai vers elle. J'esquissai un sourire en coin.

 -Et tu n'as pas encore tout vu. On a des prisonniers de guerre.

***

Le regard de Peter s'illumina lorsqu'il me vit. Une lueur impatiente brillait dans son regard. Je savais qu'il n'attendait qu'une chose : que je le laisse torturer nos prisonniers. Mais ce n'était pas dans mes attentions immédiates. Derek leva vers moi un regard furieux si bien que je sentis mon sourire s'agrandir. 

 -Des Grecs ? souffla Allison.

 Je fronçai les sourcils. Une tache rouge s'étendait sur le front de Derek. Je jetai un regard aux hommes de Peter, rassemblés autour de nous.

 -Pourquoi personne ne l'a-t-il soigné ? 

J'étais pourtant certaine d'avoir ordonné qu'on soigne sa blessure quand j'étais rentrée au campement.

Alice au Pays des Loups-Garou IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant