❝ Quand Olympe Brown, star en vogue de tous les magazines de beauté débarque dans une cambrousse, où son simple nom écorche les lèvres de chaque élève, qui ne la connaissent ni d'Adam ni d'Eve, elle se doit de recouvrer sa popularité déchue.
Son ob...
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Je tourne autour de la table, comme un fauve en cage, claquant mes louboutins en même temps sur le sol. Mon regard est plaqué sur cette fille devant moi, celle en fauteuil roulant.
Oui, oui, Sabrina ne rigolait pas quand elle m'a parlée d'elle, elle l'a directement fait rappliquer au lycée.
- C'est pour parler de mon handicap ? Me demande Pearl - l'estropié.
- Ton handicap ne m'intéresse guère, pour tout te dire, j'en ai rien à faire de toi, ou de ton machin à quatres roues merdique, tout ce que je veux c'est savoir ce que tu sais, balancé-je sans faire preuve de gentillesse avec elle.
Autant être directe, je ne vais pas faire dans la dentelle avec elle - naturellement, je ne suis pas comme ça, et ce n'est pas pour elle que je vais changer.
Depuis que je suis gosse, j'ai appris à ne jamais faire de différence entre les gens, ce sont tous des empotés quelqu'ils soient qui ne servent à rien - à part Sabrina, pour le moment, je pense que je la considère tout de même un peu plus.
- Savoir quoi ?
- Ce que les garçons t'ont fait, sourié-je sadiquement.
Son teint blémit, et je sais d'hors et déjà que Sabrina ne m'a pas mentit. Cette fille sait ou a subit quelque-chose de leur part.
- Et pourquoi je devrais te le dire ?
- Tu crois vraiment que je te laisse le choix.
En disant ça, j'attrape une chaise que je place devant elle, et je masseois à quelques centimètres d'elle.
- Ce que tu as vécu jusqu'ici ne sera que le cadet de tes soucis, si tu ne me dis pas ce que je veux savoir, la menacé-je le regard fixé au sien.
Lentement, son visage se décompose. Je rirais presque de la facilité avec laquelle j'arrive à faire changer les gens de point de vue, rien qu'avec une ou deux menace - qui sont véridiques, je peux lui faire bien plus pire que ce qu'elle n'a déjà, et je le ferais sans remords.
- Enfaite, tu es qui ? Me demande-t-elle une minuscule lueur de défi dans le regard.
Oh, elle va vite le savoir.
- Ton pire cauchemar si tu ne décides pas d'ouvrir ta bouche, soupiré-je en attirant son fauteuil roulant plus proche de moi.
Ma tête est désormais quasiment collé à la sienne, et je lui murmure :
- Tu feras mieux de te bouger, je n'aime pas perdre mon temps.
Je tente de canaliser l'agacement qui m'anime au fur et à mesure de la discussion.
Je vous promets, je pourrais torturer quelqu'un s'il le fallait pour en venir à mes fins. C'est méchant, oui, mais aussi purement stratégique. On ne battit jamais un empire sans faire de sacrifice.
