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Mardi 20 avril 2018, Paris - Point de vue Anna.

Quand soudain quelqu'un retira un écouteur de mon oreille, je me rétournai et sursautai. Je vis Kylian assit à côté de moi.Tiens, quand on parle du loup...

« Oh bordel, tu m'as fait peur. » je dis, la main sur ma poitrine, enlevant mon second écouteur.

« Désolé. » sourit-il gêné.

« C'est ta spécialité de faire peur aux gens ou ? » je l'interrogeai en riant.

« Ouais carrément. C'est une passion. » il répondit en riant à son tour.

« T'es con ! » je lui dis en lui donnant un petit coup de coude.

« Eh mais votre langage mademoiselle Chevalier, ce n'est pas digne d'une journaliste ! »

On rigola tout les deux puis nos rires se calmèrent. Un silence s'installa. Il n'y avait pas un seul bruit, juste le silence.

« Ça fait longtemps que tu veux devenir journaliste ? » me questionna Kylian, ce qui coupa court au silence.

« Ouais, du plus loin que je me souvienne, déjà à mes 7 ou 8 ans, j'avais dit à ma mère qu'un jour je deviendrais journaliste comme mon père. » je déclarai, un air nostalgique, en repensant à cette scène.

« Ton père est journaliste aussi ? »

« Oui, il l'était. Un très grand reporter. Il n'était pas souvent à la maison, toujours dans tel pays ou tel pays pour son boulot. C'est de lui que je tiens cette passion, il me l'a transmis. »

« Ah et il n'est plus journaliste ? » demande Kylian, curieux.

« Euh.. il.. euh.. c'est que.. il.. est mort. » je bafouillai.  

« Oh, je suis désolé. J'aurais pas du demander. Je suis beaucoup trop curieux. Je vais te laisser. » réplique Kylian en commençant à se lever.

« Mais reste ici idiot. » je dis en l'empêchant de se lever. « Tu ne pouvais pas savoir. Et puis ça fait longtemps, même si la douleur est toujours présente, maintenant j'ai plus de facilité à en parler. » je dis en souriant timidement.

« Il t'a donc transmis sa passion ? » m'interrogea-t'il.

« Exact. »

« C'est un peu comme moi et le sport, c'est de famille. » me confia Kylian, un sourire dessiné sur ses lèvres.

« C'est souvent comme ça les passions, ça se transmet de parents en enfants. » je souris.

« Et Maxime aussi est en école de journalisme ? »

« Oui, on a le même rêve depuis qu'on est gosse. » je déclarai.

« Vous avez l'air proche...non ? » rétorqua Kylian, presque hésitant.

« Paul Pogba, sortez de ce corps ! » j'éclatai de rire. « Non plus sérieusement, Maxime est comme un frère pour moi. Il est toujours là quand ça ne va pas, et je fais de même. Mais jamais, ô grand jamais il ne s'est passé quelque chose entre nous, et jamais il ne se passera jamais rien entre nous. »

« Oh je vois. » il répondit simplement.

Il est bien curieux ce Kylian...

« Au fait, je suis vraiment désolé des remarques de Paul. Mais bon, il est prêt à me caser à tout le monde même avec une fille que je connais que depuis trois jours comme toi, il se prend pour Cupidon. » il déclara d'un air gêné.

« Oh non, ne t'en fais pas, ça me fait bien rire. Mais moi je suis là pour le boulot, et pas pour me trouver un mec, même si c'est agréable de vous voir courir dans vos shorts. » je ris.

« Ah parce que tu nous mates ? » demanda-t'il faussement choqué.

« Eh bien écoute, il faut bien que j'aie de petits avantages. »

« Je ne vous croyez pas comme Mademoiselle Chevalier. Je suis outré. » il rétorqua avec un accent snob.

J'éclata de rire.

« T'es taré, enfin pas autant que Paul. » je dis, toujours morte de rire.

« Eh encore dis-toi, ça ne fait trois jours que tu connais Paul, tu n'as encore rien vu. »

« Oula tu me fais peur. »

« Paul est vraiment le plus barge de nous tous, mais on l'adore, sans lui rien ne serait pareil. »

« J'imagine. » je souris. « Bon ce n'est pas que vous m'ennuyez Monsieur Mbappé, mais il va être l'heure de rentrer. » je dis en regardant l'heure mon téléphone. « Il est déjà 23h02. »

« Ah oui, il temps d'aller retrouver nos lits. » réplique Kylian en se levant.

Après s'être levé, il me tendit la main et m'aida à me lever. Au contact de sa main, je ressentis comme une décharge électrique qui partait de mon bras et parcourut mon bras avant de descendre dans mon dos, provoquant des milliers de frissons.

« Merci. » je lui dis après m'être levée.

On se dirigeait tout les deux vers Clairefontaire, avant d'y rentrer. Il n'y avait plus personne, tout le monde devait dormir, ou au moins être dans sa chambre. On monta les marches, tout en parlant, puis arrivé au premier étage, on s'arrêta, face à face.

« Bonne nuit Kylian. » je déclara simplement, un léger sourire sur les lèvres.

« Bonne nuit Anna. » dit-il, lui aussi le sourire aux lèvres.

Ce dernier me fit la bise, et disparu dans les escaliers afin de rejoindre sa chambre. Quant à moi, je m'avançai dans le couloir, ouvris la porte de ma chambre, entrai et la refermai. Je partis en direction de la salle de bain afin d'enfiler mon pyjama, enfin ce qui me sert de pyjama, c'est-à-dire, un grand tee-shirt, que j'enfilai par dessus mes sous-vêtements. Je sortis de la salle de bain et me glissa dans ma couette bien au chaud. Je ne mis que quelques minutes à tomber dans les bras de Morphée.



Voilà le chapitre 6, chapitre entièrement dédié à une conversation entre Anna et Kylian, qu'en pensez vous? Donnez-moi votre avis, j'aimerais savoir ce que vous pensez de l'histoire! N'hésitez pas à voter et laisser un petit commentaire!  

la bise, xoxo!

Au Hasard | K. MbappéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant