Chapitre 19

3.3K 266 135
                                    

7 mai 1506.


Heureusement pour moi, ce supplice est terminé.
Durant la danse, Namjoon n'a pas arrêté de me glisser des mots doux à l'oreille pour me séduire, ce qui a peut-être failli marcher à un moment, mais je me suis vite reprise.

Cependant, maintenant, beaucoup de femmes chuchotent sur ma personne lorsque je ne suis pas là, m'a t-on dit.  Car je suis la première femme que le roi à invité deux fois à danser en l'espace de si peu de temps. Les gens pensent que je suis sa maîtresse, et je ne peux rien dire pour ma défense car personne ne prendra en compte mes paroles.

Actuellement, je suis dans les couloirs du palais en direction de mes appartements. Mais tout ce dont j'ai envie maintenant, c'est de rentrer chez moi, de rentrer chez moi et de ne plus jamais revenir ici.

«- Belle soirée n'est-ce pas ?»

Je sursaute d'un coup et me retourne vers cette voix dans mon dos. Je pousse encore un soupir de mécontentement reconnaissant la personne devant moi.
Ce dernier s'avance rapidement vers moi et me saisit par la taille, me rapprochant d'avantage de lui. Je retrouve emprisonnée dans ses bras, je ne sais que faire, si ce n'est détourner le regard pendant que mes joues s'empourprent.

«- Que faites-vous, ose-je demander.

- N'appréciez-vous pas ce contact ?

- Eh bien, sans vous vexer, Sire, non.

- C'est bien dommage, dit-il en resserrant sa prise sur moi. C'est bien dommage, car nous pourrions passer du bon temps ensemble si vous le vouliez bien

Je ne sais que répondre à sa dernière phrase et me contente de détourner la tête de gêne. Ne cessera-t-il donc jamais de m'importuner ? Que dois-je faire pour qu'il stoppe ce jeu dangereux ?

«- S'il vous plaît, arrêter votre petit jeu. Cela ne m'amuse guère et je suis mariée, dois-je vous le rappeler ?

- Comtesse De Pandrarose, vous êtes la femme la plus désirable que je n'ai jamais rencontré. Depuis que vous êtes arrivez, vous hantez chaque nuit mes rêves ainsi que mes fantasmes les plus orgastiques. La passion qui m'enivre pour vous est trop forte. Laissez-moi vous prendre ce soir. Laissez-moi glisser mes doigts sous vos jupons.

- Oh votre majesté, je ne puis. Je ne suis plus damoiselle, mon corps appartient déjà à un autre

La gêne que j'éprouvais commence petit à petit à se changer en envie mais aussi en énervement. J'en ai plus qu'assez de devoir lui rappeler que je ne puis me donner à lui. Même si, par ailleurs, une certaine envie est présente.
Il est un homme à femme et je ne dois pas l'oublier.
De plus, lui aussi est marié, même si c'est le roi il ne devrait pas agir de la sorte.

Désir. [RM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant