15 mai 1506.
Bizarrement, depuis le jour où je me suis refusée à lui une énième fois, il a cessé de me tourner autour. Je ne le vois même plus dans son palais, ce qui devrait me réjouir. Mais, j'avoue que son petit jeu commençait à me plaire. Je devrais avoir honte de dire cela, heureusement que personne ne peut m'entendre.Mais, je rentre chez moi dans deux petits jours, et dans ces deux jours, je ne reverrai plus jamais sa majesté le roi. Je devrai l'oublier une bonne fois pour toute. Je ne puis m'accrocher à cet homme qui ne désirait que mon corps. Et puis, je dois retourner à ma vie d'avant, aux côtés de mon mari. Même si, il faut le dire, la vie avec lui peut parfois être lassante.
Éllipse de deux jours...
Aujourd'hui est le grand jour de mon départ et ce dernier est imminent. Toutes nos affaires sont déjà réunies et nous retournons dans notre jolie maison. J'ai hâte de retrouver cette dernière ainsi que mes domestiques qui, bizarrement, m'ont aussi manqué.
Ma femme de chambre s'occupe de nos derniers préparatifs, et moi, toute contente, je descends une à une les marches du palais avant d'arriver vers le carrosse qui me ramènera chez moi.Toutefois, avant que je ne passe les portes du château, un garde s'arrête à côté de moi et me glisse discrètement un petit bout de papier dans la main.
Curieuse de découvrir ce qu'il contient et de qui il provient, je décide avant toute chose de le déposer discrètement dans le décolleté de ma robe. Je le lirai une fois dans le carrosse.Ça y est, je suis prête à partir. Me retournant une dernière fois vers le château, je distingue au creux d'une fenêtre une personne me regarder sans me lâcher des yeux. Bien évidemment, je sais de qui il s'agit, mais je ne prends pas note de cela.
Albéric m'ouvre la porte du carrosse et me tend la main pour m'aider à monter à l'intérieur. Ayant déjà oublié ce qu'il s'était passé précédemment entre nous, je saisis gentiment sa main et me hisse dans ma voiture.
Une fois cette dernière fermée, elle ne reste pas longtemps immobile et je me sens rapidement tirée par les chevaux devant le carrosse.
Je tire de ma petite main le rideau me séparant de la vitre de ma voiture et j'observe le palais pour la dernière fois, ainsi que mon mari, assit sur le dos d'un cheval. J'esquisse un sourire lorsque je me souviens que ce dernier m'avait bien stipulé dès le début de notre mariage qu'il ne désirait monter dans un carrosse, car cela était réservé aux dames d'après lui.Me rappellant alors du petit bout de papier que le garde m'a donné précédemment, je le saisis dans l'ourlet de mon décolleté. Je le déplie du plus vite que je le peux mais reste hébétée devant les quelques mots présents dessus.
Je ne vous oublie pas.
Votre humble serviteur.
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Désir. [RM]
Fanfiction«- Comtesse De Pandrarose, vous êtes la femme la plus désirable que je n'ai jamais rencontré. Vous hantez chaque nuit mes rêves ainsi que mes fantasmes les plus orgastiques. La passion qui m'enivre pour vous est trop forte. Laissez-moi vous prendre...