Chapitre 31

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27 Juillet 1506.
 
 
Elle est partie. Après m'avoir tout avoué, elle est partie.

Je sais très bien que je n'ai aucune chance de me défendre face à elle. J'ai vraiment peur de ce qu'il va m'arriver. Je ne pensais pas être accusée de quelque chose d'aussi grave.
Comment le roi a-t-il pu penser une telle chose de moi, comment a-t-il pu penser que j'avais commis un tel acte de trahison ? Jamais je n'aurais pu faire une chose pareil. Je l'aimais, il le savait.

Je n'ai pas le temps de réfléchir davantage que deux gardes ouvrent ma cellule et me saisissent par mes bras.

Il fait à présent jour. Il doit être tôt encore, peut-être sept heures.
Je ne sais pas où ils m'emmènent, mais je me laisse faire. De toute façon, que pourrais-je faire ?

Ils me traînent à l'intérieur du palais et je ne tarde pas à reconnaître que je me trouve dans la salle principale, la salle où quelques jours plus tôt je dansais encore.
Les deux gardes me jettent violemment au sol et je parviens à me rattraper grâce à mes mains. Je relève la tête et j'aperçois le roi, assis sur son trône, me dévisager d'un regard dur et noir. À ses côtés trône la reine. Elle garde toujours son sourire malicieux et rusé.
J'appréhende ce qu'il va me dire, même si j'en ai une petite idée.

«- T/P de Pandrarose, vous êtes accusées de haute trahison envers la Corée du Sud, pour avoir transmis des informations compromettantes au roi ennemi. Pour cela, et avec les pouvoirs qui me sont conférés, je vous condamne à mort. Vous serez décapitées cet après-midi même sur la place principale.»

Après avoir écouté ses terribles paroles, je reste bouche bée. Je m'attendais à une sanction sévère, mais pas à la mort.
Je n'ai rien fait c'est injuste. Je ne veux pas mourir ! Je vois les gardent qui, plus tôt m'avait lancé au sol, reprendre mes bras et me tirer à nouveau vers le cachot. J'essaie de me débattre comme je peux et de crier mon innocence, mais personne ne m'écoute. J'ai l'impression d'être seule contre tous.
Avant de quitter la grande salle, du coin de la pièce, je me calme directement en apercevant mon mari. Que fait-il là ? Il ne me regarde même pas, il se contente de fixer le sol. Puis il tourne rapidement les talons dans la direction opposée à la mienne.
Je me rends compte que j'ai tout perdu. Je fonds larmes et me laisse traîner par les officiers du roi.

J'ai tout perdu et tout est finit pour moi.

Désir. [RM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant