Chapitre 2 Retour risqué.

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Simon ne pouvait plus sentir ses jambes. La fatigue le prenait enfin, et sa blessure encore récente lui offrait le plus beau des cadeaux : une douleur constante, sourde, qu'il n'arrivait plus à ignorer. 

Les minutes qu'ils passèrent à courir – ou plutôt les minutes durant lesquelles l'agente le traîna comme un boulet – furent probablement les plus longues de sa vie. Il sentait ses forces l'abandonner petit à petit. Et, intérieurement, il se disait qu'il avait déjà fourni beaucoup d'énergie, et qu'il avait faciliter sa propre mission de sauvetage en se sauvant à moitié seul. 

Malheureusement, son « aide » n'était pas de cet avis, et l'agente continuait à le tirer hors du champ de tirs, avec une puissance que Simon aurait presque admiré en d'autres circonstances. 

À la fin d'un doux périple à travers la forêt, un bruit de moteur retentit, suivit de cris. L'agente fit des mouvements brusques, ouvrit la portière arrière avant de lancer Simon dans le véhicule. Puis, Simon l'a vit faire un signe pour que la voiture roule, avant de se baisser soudainement suite à des coups de feu. Les balles résonnèrent sur la carrosserie.

  – Je vous couvre, dégagez ! se mit à crier l'agente à pleins poumons, avant de placer correctement son arme entre ses mains. 

Le conducteur ne se fit pas prier, et démonta presque l'accélérateur. Ou plutôt, la conductrice, de ce que Simon put apercevoir. De longs cheveux blancs, dont les pointes se révélaient bleus pastels. 

Les arbres et le ciel qu'il pouvait voir lui apparaissaient plus luisants d'un seul coup, plus vifs, plus lumineux. Et, sur cette dernière vision éblouissante, il s'évanouit. 

En se réveillant – avec le kit du mal de crâne et du corps endolori – Simon se posa deux questions essentielles. Premièrement : pourquoi fallait-il qu'il s'évanouisse au moindre choc ? Deuxièmement : où avait-il encore atterri ? 

Simon se redressa en se massant les tempes. L'écho des tirs sifflait dans ses tympans. Il déduisit qu'il était dans une tente de fortune, de type militaire, installée visiblement rapidement; 

Il vit également qu'il était torse-nu, et qu'on lui avait changé son bandage. 

Simon ne voulut pas perdre de temps. Il se leva dans l'idée de sortir de la tente. Mais dès qu'il mit un pied à terre, il sentit le monde tourner. 

  – Maldita, je vais finir par me doper, avec ce corps de fragile, murmura-t-il. 

Après avoir pesté contre son corps pendant quelques secondes, il sortit de la tente pour découvrir l'installation d'un petit campement au milieu de nulle part. Trois tentes comme celle de Simon étaient plantées et entourées par de grands arbres, chênes et pins principalement. Plusieurs jeeps finissaient la décoration de ce campement. 

Il leva les yeux et vit que les arbres cachaient la lumière du soleil, mais qu'elle était bien présente. 

L'air frais et l'humidité de l'air firent trembler Simon, qui s'avança dans le campement à la recherche de population – même la sorcière d'Hansel et Gretel, tant l'ambiance « abandon » du camp le mettait mal à l'aise. 

Finalement, il entendit des voix provenir d'une des tentes, il décida ainsi de s'y diriger. Si tout s'était bien passé, il devrait tomber sur des agents de l'AMAC. Si, pendant son sommeil involontaire, tout s'était mal passé, il regretterait son choix. 

Prenant une inspiration, Simon ouvrit d'un coup sec le voile de la tente. Il se retrouva face aux agents de l'AMAC, qui discutaient stratégies autour d'une table, ce qui lui permit un souffle de soulagement. Cependant ces agents furent complètement oubliés lorsqu'il aperçut Light et Catherine. Surtout Light. 

Light [MxM] T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant