Light [MxM] T2

Chapitre 14 Bienvenue Beuverie.

Bien le bonjour ! 

Aujourd'hui, je vous présente le film My Annoying brother (ou Hyung, en Coréen). En résumé, c'est l'histoire d'un frère en prison qui se sert de la cécité de son petit frère pour en sortir, sous prétexte que celui-ci a besoin de lui pour se gérer au quotidien. Ce petit frère faisait du judo avant son accident qui lui a coûté la vue, et se trouve donc incapable de retrouver la joie de vivre puisqu'il considère avoir tout perdu. Et bordel, ce film m'a absolument retournée, je l'aime de tout mon cœur, j'avais hâte de l'évoquer ici. La vidéo spoil la fin, donc ne regardez pas si vous aimez conserver le secret de la fin, mais dans tous les cas je peux vous dire que j'ai ri, et que j'ai pleuré, et que ce film m'a fait ressentir de belles émotions et m'a montré une humanité défaillante, imparfaite mais une relation pure et attachante. Je vous le conseille vivement, vous devriez le trouver facilement sur Internet même si, puisque je l'ai regardé en eng sub, je ne sais pas où chercher pour des subs français. 

Bonne lecture, d'un chapitre plus posé !

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Simon resta quelques secondes silencieux, aussi raide que Big Ben. Évidemment, il s'était douté que la relation qui liait les Damiens à Praha était forte, presque unique, mais il s'attendait plus à « je lui ai piqué son commerce et ses lustrucru» plutôt qu'à une relation mère-fils. 

Le jeune homme avait encore tellement de questions que, malgré ces révélations, ses neurones charbonnaient toujours. Que s'était-il passé dans sa famille pour que la relation avec sa mère soit digne de celle de Smaug avec le reste du monde ? Quel était le rôle d'Hederald Damiens dans tout ça ? Était-il réellement son père, ou l'avait-il pris sous son aile ? Quelle enfance Light avait-il pu avoir avec une mère ainsi dysfonctionnelle ? 

Il se tut. Il savait pertinemment que ce n'était pas d'un interrogatoire dont Light avait besoin, mais d'un soutien, d'une personne à qui il pouvait faire confiance, à qui il pourrait se confier à l'avenir sans avoir peur des conséquences, du jugement, des questions. 

Alors, Simon mit simplement sa main libre sur la nuque de Light et caressa tendrement le bout de ses cheveux. Il se rendit compte que les cheveux noirs ébènes de son homme avaient pris de l'ampleur, ses doigts se mouvèrent dans la masse comme dans un tapis de fourrure. Ils restèrent ainsi pendant de longues minutes. Ils étaient plongés dans une bulle à eux, comme s'ils vivaient ensemble dans un palais océanique, entourés d'un silence protecteur et apaisant, le corps libre et léger. 

  – Je suis désolé de ne pas trouver les mots, dit finalement Simon. 

Light releva la tête et le regarda droit dans les yeux. 

  – Un proverbe stipule que les draps aident à s'exprimer, sourit-il, vicieux. 

  – Comme si on déclamait des poèmes au lit. 

  – Tes petits bruits sont des poèmes à mes oreilles. 

  – Tu l'as trouvé dans La Drague pour les Nuls ça ? 

Light déposa un léger baiser sur les lèvres de Simon. Il se figea un instant, leurs yeux à quelques centimètres, avant de lui baisser la tête pour embrasser son front. Puis, en une seconde, il se redressa complètement et s'étira, avec un dynamisme étonnant. 

Il fit signe à Simon qu'il était temps de sortir de cette ruelle, et continuèrent ainsi leur ronde du quartier. Light ne se montra pas vraiment coopératif avec son métier et le peu qu'il surveillait provoquait en lui une lassitude visible. Surveiller des vieux messieurs qui jouaient aux échecs ne lui semblait pas passionnant, et Simon se dit qu'il ne devait attendre qu'une seule chose : que l'un des deux offre un coup de canne à l'autre joueur.