CHAPITRE 17 - A la recherche de la Grande Fée

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A l'aube, le Gerudo réveilla Link et mit un coup de pied dans le matelas de Lovio qui ne voulait pas se lever. Après avoir rouspété plusieurs fois, Lovio se décida enfin à se lever.


- Bonjour, bonjour, aujourd'hui nous allons rencontrer la Grande Fée et réparer le tapis. Hourra ! fit-il sur un ton un peu trop joyeux au goût d'Hönir.


Il voulut se diriger vers la porte, mais il s'emmêla les pieds et tomba comme une crêpe. Hönir secoua la tête exaspérée.


- A ce rythme, on n'ira pas loin, ne put se retenir de dire Link, amusé.


Lovio s'assit en tailleur et croisa les bras sur son torse, vexé.


- Debout, Voï, on ne va pas y passer la journée ! S'exclama Hönir.


Lovio prit ses affaires et rejoignit ses amis dehors. Riju les attendait avec un petit sac de provision, qu'elle tendit à Link. Les morses étaient attelés, le départ était imminent.


- Madame ancienne altesse, dit Lovio timidement. Je voulais vous remercier.


- Ce fut un plaisir. Frambra devait bien t'apprécier, petit Voï, tu es tout à fait le genre de Voï qu'il lui aurait fallu.


Lovio baissa la tête. Il ne voulait pas que ses amis le voient rougir.


- Ne perdez pas de temps, et faites attention à vous.


Après avoir salué Riju, nos 3 aventuriers se mirent en route. Lovio avait toujours autant de mal à tenir en équilibre sur son bouclier, mais il ne râlait plus. Après 1h de morse, Link ralentit et appela Hönir qui le rejoignit en quelques secondes.


- Tu entends ? Lui demanda Link.


Hönir tendit l'oreille et fit oui de la tête. Une douce mélodie d'accordéon se faisait entendre. Celle-ci se rapprochait. Link et Hönir scrutèrent l'horizon, quand soudain apparut au sommet d'une dune la silhouette massive d'un Piaf comme aucun d'entre eux n'en avait encore jamais vu. Link et Hönir échangèrent un coup d'œil et descendirent de leur bouclier, gardant les rênes de leurs morses en main.


- On s'arrête ? demanda Lovio qui arrivait tout juste.


Hönir l'attrapa par le col pour le soulever, arrêtant nette la course de son morse. Il le reposa aussitôt par terre.


- Oh, ça va, j'aurai réussi à m'arrêter tout seul, hein.


- Oui, dans la gueule d'un Moldarquor, s'amusa le Gerudo.


Son sourire en coin s'accentua encore quand Lovio pâlit à la mention du monstre des sables.


- Mais... C'est quoi cette jolie musique ? demanda-t-il plutôt.


Il colla d'autorité les rênes de son morse dans la main d'Hönir et rejoignit Link qui s'était arrêté à côté du Piaf. Celui-ci était grand et large d'épaules et il ressemblait aux perroquets qui vivaient près de la mer. Son plumage était d'un joli bleu roi, avec du jaune sur la gorge, le poitrail et sous les ailes. Il portait un pantalon blanc et une grande écharpe colorée en plus du harnais qui maintenait son accordéon. Enfin, il avait fixé une barrette de plumes sur sa tempe gauche. Tout à sa musique, il n'avait pas vu arriver Link et ses amis.


- Hum hum, fit Link en se râclant la gorge.


- Oh. Pardonnez-moi, Voyageurs. Je ne m'attendais pas à trouver quelqu'un par-delà ces dunes de sable brûlant, répondit le ménestrel en interrompant sa chanson.


- C'est drôlement joli ce que vous étiez en train de jouer, précisa Lovio avec un large sourire.


Link n'était guère étonné de l'enthousiasme de son ami. Il avait toujours beaucoup aimé les ménestrels et les saltimbanques.

Épopée d'Hyrule: TOME 1 , Les élus  [ EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant