CHAPITRE 48 - Arrivées et changements

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- Tu en es un toi aussi, tu es la Lumière des sept, alors... murmura Ameline pour elle même.
Niyo ne comprenait pas vraiment ce que voulait dire la Piaf. Il sourit timidement, révélant de jolies fossettes sur son visage brun. Ameline lui rendit son sourire.
- Enfin... tu comptes aller où ? C’est dangereux de traîner en Hyrule par ces temps.
Niyo ne répondit pas. Comme dans le village de Naoru, une petite orbe se chargea de parler à sa place. La boule de lumière se contractait, changeait d’intensité. Étrangement, la Piaf comprit.
- Et bien, vu que tu n’as pas de destination précise, je te propose qu’on aille dans les Bois Perdus, suggéra l’oiseau.
Niyo hocha la tête, puis regarda son compagnon lumineux. Ray semblait déterminé lui aussi à faire quelque chose de productif. Et qui sait, peut-être qu’en chemin ils trouveraient comment inverser la malédiction qui pesait sur la luciole.
Ainsi, les 3 compagnons partirent vers l’Ouest, en longeant une immense falaise. Elle semblait décrire une sorte de cercle. De nombreux ruisseaux et rivières partaient ici et là de la falaise. Quand Niyo vit toute cette eau, une vague de mélancolie le submergea. Il repensa à son peuple, mort, tué dans le but de libérer leurs proches. La lumière douce qui émanait de Niyo baissa progressivement jusqu’à être un simple halo à peine visible. Ameline remarqua que l’humeur du jeune Sage s’était assombrie. Elle essaya d’améliorer l’ambiance, sans grand succès.

Au bout de deux heures de marche, le temps qui était initialement radieux, tourna à l’orage. Tandis que les 3 compagnons cherchaient un endroit pour se réfugier, la tempête se déchaîna. Ameline créa une sphère de vents qui empêcha la pluie de les gêner. Ray, dont les faibles ailes étaient trempées, vint se nicher près de Niyo.
Au bout d’un moment à marcher, ils aperçurent une petite lumière qui brillait faiblement dans le noir. Cependant, plus ils approchaient, plus la lumière paraissait lointaine. Enfin, ils atteignirent la source de la lumière. C’était un village, tout simple, avec quelques boutiques et des maisons. Des champs l'entouraient. Seulement, malgré la rassurante présence de lumière, rien ne bougeait. Tout semblait figé dans le temps. Au détour d’un chemin, Ray aperçut des monstres qui dévoraient des villageois cachés dans leurs maisons. Il poussa un petit cri que même Ameline n’entendit pas. La seule personne qui ouït le bruit fut évidemment Niyo. Il regarda la luciole, intrigué.
Elle montra le carnage qui se passait quelques mètres plus loin. Frappé de stupeur, Niyo ouvrit grand les yeux et tapota l’aile droite d’Ameline. A son tour, il lui montra le festin pour le moins terrifiant. Ameline montra la sortie du village, tout en ne cessant d’observer bokoblins, moblins et lezalfos qui se régalaient. Les Sages battirent en retraite, mais Niyo tomba dans une flaque boueuse. Aussitôt, les monstres rappliquèrent. De la viande toute fraîche et qui venait à eux ! Niyo et Ameline se mirent dos à dos. La Piaf invoqua des rafales de vent et les envoya droit sur ses ennemis. Niyo, qui ne savait pas utiliser son pouvoir, fit du mieux qu’il put. Une idée lui traversa l’esprit, quoi que étrange. Il fit une boule de lumière qu’il avala. Il sentit son estomac bondir et virevolter. Ameline, pendant ce temps, était prise avec deux moblins particulièrement agités. Elle envoyait des vents trancher le visage des monstres, mais ces derniers résistaient ou esquivaient. La Piaf, sentant le danger approcher, s’envola très haut dans le ciel à l’aide de ses vents. Elle allait piquer vers ses adversaires quand Niyo recracha la boule de lumière qui était devenue très puissante. La déflagration fut telle que les monstres explosèrent. Ameline, trop haut dans le ciel pour être impactée, observa le phénomène, surprise. Elle battit des ailes sur place avant de plonger près de l’Hylien et se poser doucement à côté de lui.
- Et bien ! s’exclama l’oiseau violet. Tu es très puissant ! Comment as tu fais ?
Niyo, qui était tout aussi stupéfait ne l’entendit même pas. Il observa ses mains, comme si il prenait véritablement conscience de son pouvoir. Ameline posa doucement une aile sur l’épaule de l’Hylien. Ce dernier sursauta .
- Viens... peut-être que d’autres monstres ne vont pas tarder à arriver.
Alors, les deux compagnons ainsi que Ray, juché sur l’épaule de Niyo, repartirent vers le chemin des bois. Par chance, l’orage avait cessé.

Épopée d'Hyrule: TOME 1 , Les élus  [ EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant