**Bonus**

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Pendant ce temps au village Kokiri....

***

- Mais pourquoi tu fais ça ? s'exclama le prince Zora.
- Mêles-toi de tes affaires, le triton, et puis, reste pas assis devant ma porte, tu bouches le passage !
Sidon regarda de chaque côté et reprit :
- Je bouche le passage à qui ? Il n'y a personne ! dit-il il en haussant les épaules.
- Tu m'agaces ! Va embêter quelqu'un d’autre, reprit le Kokiri.
- Mais je veux savoir pourquoi tu tortures ses pauvres poissons.
Le prince Zora se mit à quatre pattes et passa la tête et le haut du corps dans la maisonnette.
- Tu vas finir par détruire ma maison ! Ouste ! hurla le Kokiri.
- Je m’en vais si tu me laisses goûter.
Sidon montra du doigt le poisson qui était en train de cuire sur le feu.
- Je te laisserai goûter si tu enlèves tes écailles de chez moi !
- Marché conclu.
Sidon tendit le doigt au Kokiri devant lui, qui le serra en guise de poignée de main.
Le prince Zora sortit alors doucement et s'installa en tailleur devant la maisonnette du jeune garçon. Le pauvre Sidon paraissait un géant dans ce village. S’il n'avait eu qu'un œil, il aurait pu passer pour un Hinox. Mais un Hinox avec plus de classe, bien sûr !
Ce petit peuple avait été si gentil avec lui et son frère depuis leur arrivée. Il trouvait leurs petites fées tellement mignonnes qu'il avait demandé à l'arbre Mojo s’il pouvait en avoir une. Malheureusement cela était impossible.
Il passait ses journées à attendre l'arrivée de ses amis en observant ses habitants et avait découvert qu'ils faisaient cuire leurs poissons. Chose inimaginable dans son royaume ! Il avait hésité longtemps avant de demander à un des villageois s’il pouvait y goûter.
Le Kokiri sortit de chez lui, un plateau dans les mains. Une délicieuse odeur fumée s'en dégagea.
- Voilà ! Et étouffes-toi avec ! fit le petit bonhomme.
- Ohhhhhh chouette, chouette, chouette ! Je vais enfin pouvoir goûter à ce plat, dit Sidon en frappant les mains d’impatience.
Le Zora prit doucement la brochette de poisson qui était posée sur le plateau et la porta à sa bouche. Avant de croquer dedans, il huma une dernière fois sa denrée. Il sourit et mit la brochette en entier dans sa bouche.
Le Kokiri le regarda avec de grands yeux
- Le pique qui tient les poissons ne se mange pas !
- Alors pourquoi le servir comme ça ?
- Pour un prince, tu n’es pas très futé ! s’agaça le Kokiri.
- En tout cas, cela est un délice. Nous, les Zoras, nous mangeons les poissons crus et je peux te dire qu’une bonne dorade bien fraîche, c’est presque aussi bon que ton poisson.
- Et ton poisson, quand tu le manges, il bouge encore ?
- Bien sûr, c’est là qu’il est le plus frais !
Le Kokiri, agacé, retourna chez lui et ressortit quelques minutes plus tard un plateau rempli de brochettes de poisson.
- Voilà ! Et file de chez moi maintenant.
- Ohhhh !!! s’exclama le prince Zora. Tout cela est pour moi ?
- Oui, mais fiche le camp maintenant.
- Mido, je te remercie mille fois pour ton amabilité et sois sûr que je te rendrai la pareille.
- Ohhh non ! Surtout pas ! Va voir ailleurs si j’y suis maintenant. Je suis sûr que ton frère te cherche.
- Non, il est occupé avec ses histoires de Sages. Je voudrais savoir comment tu fais pour qu’il soit aussi fumé.
- Non. Allez ouste !! fit le Kokiri en agitant les mains devant lui. Tes amis sont sûrement là depuis le temps.
D’un bond, le Zora se mit sur ses pieds.
- Mais oui, c’est vrai ! Ton délicieux poisson me l’a fait oublier.
Sidon ramassa les brochettes devant lui et en glissa deux dans la bouche au passage.
- Merci, bafouilla-t-il, la bouche pleine. Je file. A bientôt, Kokiri.
- Ne remets pas tes écailles chez moi ,le triton…

Sidon se dirigea les bras chargés de brochettes vers l’Arbre Mojo, engloutissant une de temps en temps, quand il se stoppa, ébloui par une forte lumière. Une fois sa vision revenue, il distingua devant lui Sheik et Zelda qui tenaient une épée, ainsi que Link. Sur leurs mains, la Triforce brillait.
Brusquement, de multiples lucioles illuminèrent la scène, cachant les Triforces comme en plein jour. Link mit la lame dans sa main droite, la mettant horizontalement devant lui, et l’observa.
*-M…Maître…*



Épopée d'Hyrule: TOME 1 , Les élus  [ EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant