Inspecteur de choc💎💯

Prologue

_Lamine? Qu'est-ce que tu fais ici?, demanda Nafi, surprise et gênée.
_J'ai un service à te demander, dit-il en brandissant des papiers. Mais tu me laisses entrer d'abord?

Nafi hésitait. Était-ce une bonne idée de le laisser pénétrer dans son appartement après ce qui s'était passé entre eux? La jeune fille s'en voulait encore terriblement d'avoir céder au plaisir que lui procura Lamine un instant. Que penserait sa sœur si elle savait que Nafi commençait peut-être à développer des sentiments pour son ex?

Encore debout sur le palier, Lamine semblait implorant. Nafissatou se décida à le laisser entrer, poussée par on ne sait quelle force mystérieuse. Il connaissait si bien la maison qu'il se dirigea mécaniquement vers le salon. Ayub regardait la télé tranquillement. Dès qu'il le vit, il se précipita vers lui et Lamine lui rendit sa tendresse. Ces deux là s'aimaient tellement.

_Tu es venu avec mes jouets tonton Lamine?, lui demanda avec empressement Ayub.
_Cheikh-Ayub, qu'est-ce que je t'ai dit? On salue d'abord les grandes personnes.
_Bonsoir tonton.
_Ensuite on ne pose pas ce genre de question. Allez, file regarder ton dessin animé, escroc.
_Hum!, fit-il avant de retourner s'installer devant l'écran.

Le téléphone de Nafi sonna. C'était Djenebou. Elle s'excusa auprès de Lamine et s'éclipsa pour décrocher.

Lamine s'osa à poser les yeux sur son hôte pendant que celle-ci téléphonait. Il la trouvait encore plus belle que lorsqu'il l'avait vu la dernière fois. Nafi se révélait encore plus belle, plus magnifique tous les jours. Couverte dans ce léger peignoir, il devinait aisément qu'elle n'était vêtue que d'un déshabillé qui devait dévoiler toutes ses formes diablement attirantes. Comment une telle femme pouvait-elle avoir honte de son corps? Une femme d'une beauté si extraordinaire! Sa peau satinée ébène, qui laissait deux corps se perdre dans la nuit... Lamine ne regrettait nullement les baisers qu'ils avaient échangé une semaine auparavant, au contraire, il en redemandait. Il avait soif de ses caresses, faim de ses lèvres et cette fois, il était affamé de son corps!
Nafissatou revint dans le salon et lorsqu'elle s'aperçut que Lamine louchait avec une avidité non mesurée sur son corps, elle resserra les pans de son vêtement et s'installa aussi loin que possible de lui après lui avoir apporté de l'eau.

_En quoi puis-je t'aider Lamine?
_ J'aimerais que tu m'aides à rédiger une plaidoirie vu que tu t'y connais un peu en textes juridiques et que tu t'exprimes vraiment bien.
_Pourquoi moi?, dit-elle en s'adossant. Tu pouvais demander à Leïla, c'est elle l'avocate.
_Tu sais très bien que...
_Oui mais quand même, elle n'aurait pas refusé de t'aider. Regarde l'heure à laquelle tu viens toi aussi, il est presque 22h.
_S'il te plaît, Nafi...

Il prononça son nom d'une façon si sensuelle qu'elle en eut le souffle coupé. Les poils de son cou se hérissèrent, elle eut peur que son fils saisissa le sens de cette prononciation.
Nafi était légèrement réticente à l'idée de l'aider, surtout que la chaleur de leurs baisers commençait à refaire surface de façon impromptue dans son esprit. La voix de Ayub la tira de ses pensées érotiques.

_Bonne nuit maman, lui souffla-t-il tout en la prenant dans ses bras. Je t'aime.
_ Ah, c'est vrai qu'il est l'heure de te coucher. Bonne nuit mon amour.

Elle lui rendit son geste affectueux puis son fils disparut dans le couloir de l'appartement. Elle se décida finalement à aider l'avocat.

Environ 2h plus tard, ils n'avaient toujours pas fini. Il fallait avouer que la plaidoirie était extrêmement longue et que les chefs d'accusation étaient plus nombreux que ce qu'ils n'avaient laissé paraître.

_On va pas finir aujourd'hui Nafi à ce train.
_En tout cas, souffla-t-elle. Je suis fatiguée. Quelle heure est-il?
_Il est presque 24h.
_Tu vas rentrer je suppose.
_Oui. Tu dis ça comme si tu étais déçue, s'essaya Lamine. Tu veux que je reste?
_Même pas. Rentre chez toi.