Homophobia

Chapitre 2

Le cours d'histoire, bien que très ennuyeux, c'était terminé sans encombre. Mais je ne pouvais m'empêcher de ressentir le regard dédaigneux du groupe des trois filles apparemment populaires de la classe de ce que j'en avais déduit par la façon dont les garçons regardaient la meneuse de groupe en fait il n'y en avait qu'une qui était populaire les deux autres ne faisaient que la suivre partout pour être vu, vous savez c'est le genre d'amis qui, dès que nous avons le dos tourner, nous poignarde dans le dos. C'est pour cela que décidément je ne voulais côtoyer personne. La plus snob des trois s'appelait Jisoo, elle était petite, les cheveux et les yeux bruns, parfaitement maquillé, sans défaut, vous savez le type de fille qui vous agace dès le premier regard une Photoshop Girl comme j'aime les appeler. Ses deux "amies" s'appelaient Sowoon et Yeri elles étaient toutes deux un peu moins extravagante que Jisoo mais tout aussi insupportable avec une voix de crécelle et à faire constamment des aegyos. Ah ! Décidément elles et moi ça n'allait pas le faire.

je partis en quête d'un banc à l'ombre dans la cour mais c'était peine perdu toutes les étudiantes et tous les étudiants de l'établissement s'étaient déjà mis en amas dans le peu d'ombre qu'il y avait dans la cour et sous le préau. Tandis que je me baladais pour trouver un endroit où je pourrais manger mon déjeuner, j'entendis un violent coup dans un casier qui me fit sursauter. Il provenait du couloir de l'autre côté du mur, puis j'entendis des ricanements c'est à ce moment-là que je vu un groupe de jeune partir en courant et rigolant ce qui paraissait être le plus vieux se retourna vers avec un sourire sadique aux lèvres et une lueur diabolique dans les yeux avant de disparaître dans un autre couloir.

Je sentis un frisson d'effroi me parcourir le corps, mais qu'avait-il bien pu se passer je me retourner pour regarder là d'où ils venaient. Je ne pus retenir un cri de stupeur et d'horreur avant de mettre ma main devant ma bouche, j'étais tétanisé face à la scène devant moi, je ne pouvais pas bouger, mon corps entier me le refusait, il me refusait de faire le moindre comme si je n'étais plus là physiquement.

Un jeune homme de ma classe qui je ne savais pas pour quelle raison avait retenu mon attention son nom était Daesung, c'était un grand brun les cheveux coiffés en arrière avec de magnifique yeux de chat couleur noisette, il n'était pas très musclé... je m'égare là je suis en train de vous faire sa description alors qu'il est là gisant sur le sol salement amoché par les coups. Était-il mort ? je priais pour avoir tort. Quand je fus capable de bouger à nouveau, dans un élan je me précipiter vers lui je ne vis que du sang et encore du sang. Je ne chercha même pas à trouver un pouls ou une respiration je le pris juste dans mes bras pour le soulever tant bien que mal mais sous l'adrénaline et la crainte qu'il ne soit entre la vie et la mort me faisait faire des choses dont je serai pas capable en temps normal je me dirigeai d'un pas rapide vers l'infirmerie tout en songeant à pourquoi ce groupe de jeune avait pu lui en vouloir à ce point, au point de le laisser pour mort il avait pourtant l'air si doux et gentil au premier abords, ne vous y méprenez pas je ne suis pas en train de tomber amoureuse de garçon, je n'étais même pas sûre d'aimer les garçons. Mille et une question fusait dans ma tête que je ne m'étais même pas rendu que j'avais fini par arriver à l'infirmerie. Avec mon coude j'ouvris brutalement la porte et je ne pus m'empêcher de crier à l'aide. Une infirmière arriva en courant jusqu'à moi je pu voir son regard horrifié de cette scène qu'elle avait sous les yeux.

- Que c'est-il passé ??! demanda-t-elle en essayant de ravaler une nausée naissante dans sa gorge

- Je me baladais dans les couloirs quand il se faisait passer à tabac par un groupe de garçon mais au moment où je suis arrivé c'était déjà trop tard ils s'étaient enfuis. Je ne sais même pas s'il respire ! il n'a pas bougé depuis tout à l'heure ! Aidez-moi au lieu de me regarder comme ça ! commençais-je à sangloter malgré que je luttais pour éviter de mettre à pleurer.

J'avais horreur de pleurer devant des personnes, je ne voulais pas montrer que j'étais faible émotionnellement et puis après tout pourquoi est-ce que je pleurais pour quelqu'un que je ne connaissais pas ? J'aurai très bien pu passer mon chemin sans m'occuper de lui après tout je ne sais même pas pourquoi ils l'ont mis dans cet état-là. Non je ne pouvais pas me résigner à l'abandonner, pour ma conscience personnelle je ne le pouvais pas voilà une autre de mes faiblesses j'étais trop gentil avec les autres et ils en abusé par la suite. j'étais assise sur une petite chaise devant un lavabo en train d'essayer de retirer le sang de mes bras et de mes jambes mais je savais très bien que c'était peine perdue, si Daesung était encore en vie il allait avoir beaucoup de mal à s'en remettre je n'étais pas crédule il avait perdu beaucoup de sang, trop de sang. Je commençais à me sentir mal, oppressé, je voulais hurler, pleurer, partir, mes muscles commencèrent à se tétaniser, j'étais en crise et le fait que je ne sois pas chez moi mais en plein milieu de l'infirmerie de mon lycée la faisait redoubler de force et d'amplitude j'étais de plus en plus tétanisé, j'en tomber de ma chaise et pousser le sol avec le peu de force qui me restait dans les jambes pour me retrouver recroquevillé sur moi-même dans un petit coin. J'étais restée comme ça cinq à dix minutes peut-être mais pour moi, plonger dans mon mal-être j'avais l'impression que ça avait durer des heures entière, seule, tellement seule...