Chapitre 3 : Travail chez le forgeron !

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[ An 502 de l'ère Thrilmur, 4e mois ]

Après avoir rangé le saccage engendré par son repas quelque peu désastreux, et s'être préparé à sortir, le jeune homme enveloppa son épée dans un tissu pour éviter d'attirer l'attention puis se rendit chez le forgeron du village.

- Bonjour monsieur ! Comment allez vous aujourd'hui ? demanda Rhimat en arrivant.

La forge se situait au nord, sur les hauteurs du village. En plein air, quelques objets était disposés de-ci et de-là, tels que des épées, des haches, ou encore des pierres précieuses.

Le forgeron se tenait au milieu de tout cela et était en train de faire fondre de l'acier lorsqu'il répondit :

- Rhimat mon garçon ! Tu tombes bien ! Attrape le marteau et commence à battre le fer tant qu'il est chaud !

Rhimat alla ranger ses affaires dans la partie qui lui était allouée à l'intérieur de la forge. Il s'équipa ensuite d'un tablier, de tenailles et de son marteau fétiche.

Une fois de retour Rhimat s'empressa de récupérer le fer afin de commencer à travailler.

Le forgeron, son mentor était un homme d'une quarantaine d'années du nom de Wilhelm. Toutes ses journées de travail avait fait de lui quelqu'un de particulièrement robuste. Rhimat devrait encore forger plusieurs dizaines d'années pour espérer devenir aussi fort que lui.

- Tu n'as pas eu de problème avec la garde hier soir ? s'enquit le forgeron.

Rhimat, particulièrement absorbé par son travail en oublia de répondre...

- Je te parle mon garçon !

- Pardonnez-moi monsieur, j'étais absorbé par mon travail. J'ai dépassé le couvre feu et l'un des gardes m'a rappelé à l'ordre, réagit le jeune homme.

Wilhelm prit un air grave, laissa son travail de côté et s'approcha de son apprenti afin de lui asséner une tape amicale dans le dos.

- Pardonne moi de t'avoir gardé aussi tard mon garçon. Je ne voulais pas t'attirer d'ennuis, s'excusa le forgeron.

- Ne vous en faites pas monsieur, de plus nous avions une commande importante à terminer, rassura Rhimat.

- Tout ça c'est la faute de ces maudits nains ! s'énerva le forgeron.

- Que voulez vous dire ? interrogea le garçon.

- La dernière collecte m'a laissé sans le sou, chaque année leurs impôts augmentent drastiquement, m'obligeant à travailler toujours plus pour subvenir aux besoins de ma famille, répondit Wilhelm.

- Ne vous en faites pas monsieur ! Je vais redoubler d'ardeur, on va s'en sortir !

- J'espère que tu as raison mon garçon.

Et c'est ce qu'ils firent, enchaînant épées et haches la journée arriva rapidement à son terme, c'est alors que Rhimat se souvint qu'il n'était pas venu les mains vides :

- Monsieur, au sujet d'hier soir, j'ai trouvé quelque chose et j'aimerais savoir si vous pouviez l'examiner ? demanda Rhimat.

- Bien-sûr mon garçon montre moi donc ! accepta son mentor

Rhimat partit alors chercher l'arme. Une fois de retour il la sortit du tissu dans lequel il l'avait emballée pour l'exposer au forgeron qui s'empressa de regarder celle-ci sous toutes les coutures.

- C'est un bien bel objet ! Malheureusement ce n'est pas moi qui l'ai forgé ... répondit le forgeron à moitié déçu.

- Et vous pouvez me dire ce que c'est exactement ? demanda le jeune homme.

- Hmm, si tu peux me le laisser pendant la soirée, je pourrais peut être te donner plus d'informations demain ! Es-tu d'accord ? dit le forgeron.

- Oui c'est bon vous pouvez le garder, plus vous aurez d'informations à me donner mieux ce sera !

Rhimat rangea l'objet dans son tissu puis le plaça dans la réserve. Il salua le forgeron, puis repartit chez lui, il rencontra ses voisins en chemin, qu'il se contenta de saluer, non pas qu'il ne les appréciait pas mais il désirait rentrer se reposer, et c'est ce qu'il fit.

Le jeune homme fut réveillé au beau milieu de la nuit, par de brusques coups faisant vibrer le bas de sa porte...

Échos de ThimeresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant