Échos de Thimeres

Chapitre 18 : Les racines. (1/2)

Le lendemain matin, presque tout le monde dormait profondément. L'un des membres du groupe, qui avait trouvé sa couchette particulièrement inconfortable, avait préféré se lever afin d'aller couper du bois.

Une fois qu'il eut obtenu tout le bois qu'il souhaitait, il s'installa sur un tronc d'arbre mort et commença à effectuer son travail.

Les coups de marteaux incessant ne mirent pas longtemps à réveiller tout le monde. Tobalt fut le premier à grogner son mécontentement.

- Rhimat ! Pourquoi nous empêches-tu de dormir ?!

- Vous le saurez bientôt, laissez moi un peu de temps !

Le jeune mage continua de grommeler, mais le forgeron n'en tint pas compte, il devait finir son œuvre avant que tout le monde soit prêt à partir, sinon il gênerait ses camarades, et il n'en était pas question.

Tobalt, n'ayant plus aucune chance de retrouver le sommeil, se lança dans l'élaboration d'une boisson chaude aux plantes, pour son père et lui.

Celui-ci ne mit d'ailleurs pas longtemps à rejoindre le coin du feu, attiré par l'odeur du thé.

- Tiens, toi aussi tu as été réveillé par son vacarme ? demanda alors le fils.

- Quoi ? Non, quel vacarme ?

- Regarde autour de toi, tu vois pas un grand gars entrain de taper avec un marteau ?

- Ah, si, en effet. T'a-t-il dit ce qu'il faisait ?

- Non, mais ça a intérêt d'être utile.

Runthain les rejoint alors :

- De ce que j'ai vu, c'est une grande plaque ronde.

- J'ai ma petite idée sur la nature de l'objet, mais je vais laisser Rhimat nous le présenter, en attendant je vais prendre un peu de thé, merci fils !

Les tasses commençaient à se vider lorsque Rhimat arriva, transportant un objet aussi large que lui, fait de bois et parsemé des pics récupérés sur le cadavre de la cocatrix.

- J'ai fini ! Alors, vous êtes tous impatient de savoir ce que je préparais avouez !

- C'est quoi ? demanda l'homme des bois.

- Tu n'as pas usurpé ton titre de forgeron mon garçon, lança le nain

- Tu m'as réveillé pour ça ? maugréa son fils.

Rhimat plaça alors sa création entre les mains de Runthain, faisant ainsi de lui un membre du groupe à part entière.

- Hmm, merci ? Mais que suis-je censé en faire ?

- C'est un bouclier ! J'y ai pensé toute la nuit. Tu nous as dit que tu préférais autant que possible éviter de combattre. Avec cet objet tu pourras au moins te protéger. Et si des monstres se risquent à t'attaquer ils auront une sacré surprise !

Runthain, voulant vérifier les dire de son nouvel ami, plaça l'extrémité de son index contre l'une des pointes. Celle-ci transperça immédiatement son doigt, qui se mit à saigner.

- Incroyable, dit-il, en regardant son doigt. D'abord un nom, et maintenant cet objet. Vous me faites bien trop de cadeaux. Je ne sais comment vous remercier...

- Sers t'en, c'est le meilleur moyen ! D'ailleurs, vous avez remarqué, j'ai ajouté au bouclier ma touche personnelle !

Tout le monde regarda le bouclier avec plus d'attention, afin de remarquer le dessin gravé dans le bois.

- Un poulet ? Vraiment ? remarqua Gestalt, le premier.

- Mais non enfin ! C'est la tête de la cocatrix ! s'offusqua le forgeron.