[ An 502 de l'ère Thrilmur, 9e mois ]
À son arrivée à Monetrest, Rhimat s'imaginait que le petit village fermier ne serais qu'une étape de son voyage avec Gestalt.
C'était sans compter sur le caractère bien trempé de Tabby, la femme du nain, qui s'y était opposé et ne laissait nulle place aux négociations.
Elle s'était d'ailleurs écrié, lors d'un repas les réunissant eux, Tobalt et Karden :
- Il en est hors de question ! Je t'interdit de repartir vers je ne sais quel danger avec cet enfant !
- Euh... Moi ? J'ai passé l'âge d'être considéré comme un enfant ! s'offusqua Rhimat.
- Tu parles ! Mon Tobalt est plus vieux que toi et sans moi il serait perdu !
À ses mots, Gestalt lança un regard vers son fils. Tobalt, visiblement gêné, avait choisi de cacher son visage dans ses mains.
- Tu ne partiras pas d'ici avant d'avoir exaucé chacun de mes souhaits, mon cher époux.
- D'accord, si ça peut te faire plaisir, ma chérie, répondit Gestalt.
- Et avec plus d'entrain, sinon je me fâche ! avertit la fermière.
Rhimat fut surpris de voir cette femme les mener tous à la baguette, et se demandait à quoi elle pouvait bien ressembler lorsqu'elle se fâchait.
- Et vous deux, si vous voulez rester là, il va falloir aider à la ferme !
- Hmm, pourquoi pas. Ça me changera des meurtres et kidnapping, chuchota Karden.
- Pardon ?! cria Tabby.
- Oups. Je voulais dire combattre les monstres, pour protéger la veuve et l'orphelin ! dit le brigand cherchant à se rattraper.
- Tu n'as vraiment pas changé toi, lança Gestalt à son vieil ami.
Puis ils se remirent à rire de bon coeur.
Les semaines qui suivirent chacun participait aux tâches correspondant à leurs compétences.
Gestalt s'occupait de la cueillette et des poules. Il était content d'être de retour, car ces moments de joies tout simples lui avaient énormément manqué, au cours de son emprisonnement.
Rhimat utilisait ses talents de forgeron pour remettre à neuf tout le matériel de la ferme, ainsi que l'équipement d'explorateur du nain, qui avait prit la poussière dans un coin de la maison. Il prit d'ailleurs exemple sur les affaires du nain afin de s'en forger pour lui-même.
Tobalt, lorsqu'il n'avait pas de client à la taverne s'occupait du ménage. Comme le bar n'avait quasiment jamais du client le jeune homme passait beaucoup plus de temps avec un balai entre les mains qu'à servir des verres.
Quant à Karden... Et bien il observait tout ce petit monde s'affairer, installé aux premières loges, toujours un verre à la main. Ce petit manège dura jusqu'à ce que Tabby remarque l'oisiveté du brigand. Elle le menaça avec une poêle, et le somma d'aller aider Rhimat dans son travail.
Lorsque le bandit arriva dans l'atelier ou Rhimat travaillait il lui dit :
- La fermière a grillé que je faisais rien ! Du coup elle m'a envoyé ici.
- Fallait bien que ça arrive à un moment.
- T'as pas tort ! Gestalt m'a dit que ton truc c'était les épées !
- Je suis pas le meilleur épéiste de Thimeres mais je me débrouille, pourquoi ?
- Que dirais-tu que je t'apprenne à manier l'épée aussi bien qu'un bandit du désert ? En échange je te demande juste de ne me donner que les tâches les plus faciles à effectuer, voir de rien me faire faire du tout, et de faire en sorte que la mégère ne le remarque pas !

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Échos de Thimeres
FantasíaDans le monde fantastique de Thimeres, le danger est omniprésent. À la nuit tombée, loups et autres monstres terrorisent les villageois qui s'aventurent hors de leurs chaumières. Le jour, c'est la tyrannie du roi Nain Godrick, nourrissant une profo...