Chapitre 9 : Gestalt - ... Et le tyran. Partie 2/4

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[ An 473 de l'ère Thrilmur, 8e mois ]

Suite à une matinée infructueuse, Gestalt, suivant Tabby, rentra dans la maison. Ensemble, ils mangèrent un délicieux repas composé de morceaux de viande bovine, offerte par un voisin fermier, accompagnés de légumes récoltés par la jeune femme dans la matinée.

Le repas donna d'ailleurs des idées au nain concernant sa mission : réussir à se faire accepter par les moutons afin de pouvoir les tondre.

C'est donc dans un état d'esprit positif que commençait l'après-midi. Après avoir nettoyé les ustensiles qu'il avait utilisé pour son repas dans l'écuelle prévue à cet effet l'apprenti berger ressorti de la maison et se dirigea vers les plantations de légumes afin de récupérer son « arme secrète », celle qui lui permettrait sans nul doute de mener à bien la mission qui lui avait été confiée.

Une fois bien préparé, il se dirigea vers un mouton se trouvant à l'écart du troupeau. Il s'approcha suffisamment pour capter l'attention de la bête sans pour autant l'apeurer puis commença à discuter avec.

- Bonjour toi ! Tu es un bien beau mouton, je parie que tu aimerais devenir ami avec un explorateur renommé !

L'animal, intrigué par les paroles du petit être se trouvant à quelques pas de lui, et sentant une bonne odeur, s'avança, tout en restant à une distance raisonnable. Il pencha la tête sur le côté et lâcha un « bêh » interrogateur.

- Je me doutais que tu serais intéressé par mon offre. Je te donne ça et on devient amis, ça te convient ? demanda le nain, en désignant son arme secrète, une carotte qu'il avait récupéré quelques minutes auparavant.

Le mouton regarda l'homme pour jauger ses intentions, puis la carotte, qui avait l'air fort appétissante, et à nouveau l'homme dans les yeux, afin de lui faire comprendre que l'offre lui convenait.

Gestalt comprenant les intentions de la bête tendit la carotte et la laissa déguster le délicieux légume. Une fois la pause gourmande terminée, l'animal resta auprès du nain, signe que sa confiance lui était acquise.

- Bon, maintenant qu'on est amis tous les deux j'aimerais que tu me suives. On va aller voir ta maîtresse pour qu'elle me prête son outil et que je puisse te tondre, si tu es d'accord bien entendu, dit-il en commençant à avancer. Alors tu viens le mouton ?

L'animal suivit donc le petit être qui semblait fort sympathique, après tout il n'avait rien à y perdre, en dehors de sa fourrure, qui, de toutes manières, lui pesait par cette chaleur. Ils arrivèrent ensemble près de la fermière qui semblait forte intéressée par cette association.

- Regarde Tabby, j'ai réussi à en amadouer un, je peux avoir ton outil pour le tondre ?

- Bien sûr, ça s'appelle une force. Dis-donc il semblerait qu'elle t'aime bien, elle se tourna alors vers l'animal, tu aimes bien mon nouvel ami Porcelaine ? Tu penses qu'il devrait venir plus souvent ?

Gestalt fut surpris l'espace d'un instant par les questions de la fermière, puis se tourna vers la bête afin de voir sa réaction.

Porcelaine, car tel était son nom, pencha la tête en avant, comme pour montrer son approbation quant à ce que venait de dire sa maîtresse.

- Oh comme tu es gentille ! Tu vas voir Gestalt prendra bien soin de toi ma petite chérie !

Elle se tourna alors vers l'homme et sortit de sa besace la force qu'elle lui tendit.

- Prends bien soin d'elle, je serai fort mécontente si quoi que ce soit devait arriver à mon mouton préféré, d'ailleurs comment as-tu fait pour qu'elle t'accepte si vite ?

Échos de ThimeresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant