Échos de Thimeres

Chapitre 18 : Les racines. (2/2)

 La créature, qui aurait pu passer pour une jeune fille avec sa voix fluette, n'avait finalement pas grand-chose d'humain.

Ses jambes, au nombre de deux, étaient aussi fines que des brindilles et se terminaient sur quatre long doigts griffus, telle les serres d'un aigle.

Ses bras ne semblaient rien cacher de particulier, ils auraient cependant pu être en feu que les quatre aventuriers n'auraient rien remarqué, tant ils étaient obnubilés par les immenses ailes noires se battant dans son dos.

- Vous pensiez quitter mon territoire tous les trois ?!

La bête ailée les regarda alors avec plus d'attention, et remarqua que le compte n'y était pas.

- Quatre ? Comment ça quatre ! D'où il sort lui ? Personne ne peut entrer dans ma forêt sans que je lui ouvre le passage !

- Excuse-nous, mais... T'es qui ? lança Rhimat, inconscient.

- Comment oses-tu t'adresser de la sorte à une entité supérieure humain ?! Sache que devant toi se trouve Shal' Akiss ! Maîtresse de ce bois, et que tu n'es toujours en vie seulement parce que j'en ai décidé ainsi !

- C'est vous qui êtes venu me voir en rêve, je me trompe ? intervint alors Gestalt.

Le visage toujours imperceptible, caché sous son manteau de plumes, la femme se posa au sol tourna autour du nain, l'inspectant sous diverses coutures.

- Une de mes sœurs t'aurait aidé ? Cette ingérence sur mes terres sera lourdement punie. Quant à vous tro... Quatre ! Que vais-je bien pouvoir faire de vous.

- Nous laisser partir, sain et sauf. C'est une bonne idée, non ? proposa Rhimat.

- C'est hors de question ! Si vous voulez votre liberté il faudra la gagner !

- Et comment ? En combattant un autre de vos poulets géant ? On a déjà réussi une fois et nous n'étions que deux ! Alors comment pensez vous que ça se finira cette fois, Shal' Akiss ? s'interposa Tobalt.

- Rien d'aussi simple. J'ai bien remarqué que vous étiez fort ensembles, mais comment vous en sortez vous séparément ? Venez à moi mes enfants !

Trois êtres de bois s'extirpèrent alors des arbres environnant...

- Décidément... Pourquoi vous êtes venus à quatre aussi ! Vous pouviez pas le laisser seul avec son chien non ?!

Loup grogna, exprimant clairement son mécontentement envers celle qui l'avait rabaissée.

- Silence si tu ne souhaites pas finir en engrais animal. Toi ! Quel est ton nom ?

- Runthain.

- Tu vas venir avec moi pendant que tes amis combattent pour leur liberté. Et tu vas m'expliquer comment tu as pu arriver de nul part.

- Et si je refuse ?

- Je vous désintègre, toi, ton chien, et tes amis sur le champ.

- Très bien, j'accepte, remarquant la haine de son camarade à quatre pattes il lui fit une caresse. Du calme Loup, on ne peut pas lutter, alors autant discuter. Nos amis n'auront aucun mal à vaincre quelques arbustes.

À quelques pas de la, le reste du groupe se battait déjà... Mais pas pour les bonnes raisons.

- Je veux le plus gros ! exigea le nain

- Mais il fait au moins un mètre de plus que toi ! intervint alors son fils, qui avait déjà lorgné sur cet ennemi.

- Comme la plupart des monstres qui nous ont attaqués dans cet enfer, et pourtant, c'est lui qui en a battu la plupart !