J'ouvrais doucement les yeux, éblouie par la lumière vive et blanche de ma cellule. Je soupirais en me passant une main sur le visage, avant de me relever jusqu'à m'asseoir sur le lit dur de la pièce, qui était, par ailleurs, l'un des rares ameublements. La pièce était close. J'étais seule, à attendre patiemment que quelqu'un vienne, ou que la sonnerie de la pause retentisse. Je me remémorais alors les évènements de la veille, fatiguée et troublée. Je rentrais tranquillement chez moi après avoir passé mon après-midi à tenter de compenser mes lacunes en anglais via des cours. La police était devant mon appartement, et alors qu'ils m'identifiaient, j'ai été arrêtée sans aucune raison et enfermée ici. Je ne me souvenais pas avoir fait quelque chose de mal, les circonstances étaient invraisemblablement illogiques. Lorsqu'on m'a affectée à ce site, aussi appelé 27-B par des soldats armés qui m'accompagnaient, j'ai entendu des gens parler de manque de classes-D et de mesures radicales pour subvenir à ces besoins, avec l'accord du gouvernement. Alors, tout d'abord, j'ignorais pourquoi j'étais ici, ensuite, quel était cet endroit, et pourquoi autant de protection, et enfin, qu'est-ce qu'un classe-D ? On m'a aussi tatoué un horrible code « D-2089 ». J'aimerais savoir ce qui m'attends, et j'espère pouvoir m'expliquer avec les gérants des lieux, pour leurs expliquer qu'il s'agit certainement d'une erreur. J'ai vraiment hâte d'ôter cette tenue orange et de quitter cette cellule inconfortable. Oui, ce doit être une erreur...
La sonnerie a retentit durant une dizaine de secondes, assourdissante, avant de s'arrêter et d'activer l'ouverture des portes des cellules automatiques. Des hommes sont sortis d'autres cellules, portant le même uniforme que moi, et se sont alignés les uns derrière les autres. Ils avaient des mines défaites. On aurait dit des prisonniers. L'ambiance semblait passablement lourde. Je n'osais pas vraiment sortir. Il n'y avait pas de femme, mais surtout des hommes, tous âgés entre 30 et 60 ans.
-Hé, toi, sors de ta cellule.
Un homme armé est entré dans ma cellule, m'a saisi vigoureusement le bras, et m'a fait sortir. Sur son épaule, il y avait comme un symbole de triangle avec des flèches grises, et au centre écrit en grosses lettres « SCP ». J'étais nerveuse face à tant de brusquerie, je n'avais pas l'habitude. La grande majorité des détenus m'ont jeté des regards curieux, certains des regards noirs, d'autres, des regards vides... Il y en a qui m'ont tout simplement ignorée. Le soldat m'a traînée dans la file et m'a placée entre deux hommes de grande corpulence. J'ai rentré ma tête dans mes épaules en fixant mes pieds, et les détenus se sont avancés dans un long couloir d'un même pas. J'ai suivi le rythme, angoissée. Le bruit des pas des détenus ne faisaient qu'amplifier mon stress. J'ai entendu une voix derrière moi.
-Hé, gamine.
J'ai tenté d'ignorer l'individu qui se situait derrière moi. Mais il a continué.
-Gamine !
J'ai relevé mes yeux vers mon interlocuteur, mal à l'aise.
-Qu'est-ce que tu fais ici ?
J'ai balbutié :
-Je... ne sais pas... Il faut une raison particulière pour être ici ?
J'ai détaillé mon interlocuteur. Il avait une barbe de quelques jours, était âgé de 20 ans de plus que moi au moins, il avait les cheveux en bataille, très court, et il semblait robuste.
-Bah, pour ce qui est de la majorité des classes-D qui sont là, c'était la peine de mort ou bien signer le contrat et servir de cobaye...
Ma gorge s'est nouée. Les classes-D, c'était nous, et j'étais entourée de meurtriers condamnés.
-M...mais je n'ai rien signé ! Et je n'ai fait de mal à personne !
Quelques regards perplexes me furent destinés des quelques oreilles alentours. Le gars de devant a dit d'une voix morne :
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SCP - Dangereuse Attirance
FanfictionAlly, une fille anormalement chanceuse se retrouve dans la SCP fondation, une organisation secrète où d'étranges créatures meurtrières diverses sont enfermées. Elle devient un Classe-D et est forcée de mener des expériences en tant que cobaye. Survi...