La statue

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Peu après, d'autres hommes armés, aussi appelés agents de la SCP fondation, nous ont obligés à retourner dans nos cellules. Loin derrière, J'ai entendu Luc faire ses adieux à des Classes-D, dans le doute de s'il revenait ou pas. Je ne comprenais pas bien. Qu'était-ce donc que des SCP ? J'ai posé la question à un agent, et il m'a simplement répondu :

-Tu ne vas pas tarder à le savoir. Soit pas pressée.

Durant de longues heures, je me suis ennuyée. Je voulais vraiment avoir une occupation, mais il n'y avait rien. Finalement, c'est au bout de trois heures qu'une escorte de gardes sont venus pour me chercher, moi et deux autres Classes-D que je ne connaissais pas.

- D-2089, D-2053 et D-2104, suivez-nous.

A dit un garde. Nous nous sommes retrouvés dans une petite pièce avec des écrans de caméra, deux scientifiques et cinq gardes. Un scientifique s'est avancé vers nous.

-Bien, les classes-D, vous allez devoir tenter d'avoir un contact oral pacifique et intellectuel avec le SCP-173.

Les deux hommes avec moi ont eu l'air effrayés.

-La Cacahuète ? Mais vous êtes tarés !

-Tentez de lui parler, pour obtenir des informations sur son existence. Et n'oubliez pas, assurez-vous de toujours garder un contact visuel avec ce SCP. Ce sera tout.

Ils nous ont placés devant une large porte en fer, qui s'est ouverte d'elle-même. Dans un coin au fond, j'ai en effet aperçue une sorte de statue... Elle ressemblait effectivement à une cacahuète. Je me suis approchée, curieuse, jusqu'à n'être qu'à quelques pas. Elle était censée être... vivante ?

-Euh... Hey, salut toi !

Aucune réponse. Elle était immobile.

-Tu as l'air...Sympa ? Moi c'est Ally, et toi ?

J'étais perplexe, et je me trouvais ridicule. J'ai encore avancée d'un pas, lorsque les deux classes-D avec moi se sont mis à me crier de reculer. Je me suis retournée pour les fixer, l'air interrogateur, mais ils se sont mis à paniquer et à m'ordonner de regarder de nouveau la statue. Lorsque je me suis retournée, j'ai bondis en arrière, surprise. La statue n'était désormais plus dos à moi, mais face à moi. Ma gorge s'est nouée. Puis, brusquement, les lumières se sont mis à clignoter anormalement. Alors que la lumière n'était plus pendant moins de deux secondes, j'ai entendu un craquement sinistre derrière moi, et un cri. La lumière est ensuite revenue, et la statue n'était plus devant moi mais derrière, avec, à ses pieds, un des hommes au sol, le coup tordu dans un angle improbable. J'ai reculée, mais la statue s'est attaquée immédiatement au second classe-D suite à un second clignotement de la lumière. Encore ce craquement sinistre... Puis il ne restait que moi, tremblotante. Je ne comprenais pas. Dans quel endroit de dingue étais-je tombée ?!

Je ne pouvais pas m'empêcher de cligner des yeux. Lorsque je le fis, j'aurais dû signer mon arrêt de mort. Je les ai ré-ouverts, elle était juste devant moi, ses bras tendus. J'ai retenu un sanglot. La lumière a clignotée encore une fois, mais la statue n'a pas bougée cette fois-ci. Et moi non plus. Je la fixais, immobile, en priant du plus fort que je le pouvais. La lumière a été rétablie, et on m'a ordonné de continuer l'expérience. J'avais les larmes aux yeux.

-Classe-D 2089, posez lui des questions.

J'ai simplement murmuré, en ignorant les voix des haut-parleurs :

-J...Je ne sais pas ce que tu es... Ni pourquoi tu fais tout ça... Mais s'il te plaît... Ne me touche pas.

Ais-je lamentablement soufflé. La statue n'a pas bougé, pas une seule fois, même lorsque je clignais des yeux. Au bout de dix minutes interminables, on m'a ordonné de sortir via un haut-parleur.

-Classe-D 2089, vous êtes prié de sortir de la salle de confinement, l'expérience est terminée.

Je suis sortie en faisant un dernier effort pour fixer SCP-176. Lorsque les portes se sont enfin fermées, un attroupement de scientifiques m'ont entouré :

-Alors, racontez-nous cette interaction.

-A-t-il communiqué avec vous ?

-Comment se fait-il qu'il n'ait pas tenté de vous attaquer ?

J'ai balbutié.

-J...Je n'en sais rien...

C'était sidérant. Comme si ces gens se fichaient de la mort des classes-D. L'un d'entre-deux s'est exclamé :

-Voilà une expérience intéressante. Je suggère que nous approfondissions le test.

Les réponses fusèrent :

-Certes, ce n'est probablement qu'un coup de chance.

-Les résultats pourraient être faussés.

-Pour ma part, je prends ma pause.

J'avais le tournis, et je serais les poings. J'avais mal aux épaules. J'étais trop crispée, encore sous le choc. On m'a renvoyée à ma cellule sans plus, et j'ai dû, une fois de plus m'ennuyer durant tout ce temps. Puis vint l'heure du dîner. La sonnerie retentit, je me suis mise en rang, et j'ai remarqué que Luc était présent, tout au fond... Avec deux doigts en moins. J'ai frissonné. Je préférais me promener dans la fondation plutôt qu'être auprès des autres Classes-D. Bastien n'était pas là, mais je ne m'inquiétais pas. Je me suis perdue dans les couloirs froids et solitaires, et je suis passée devant de nombreuses portes. Elles étaient numérotées. A la fin d'un des couloirs, j'ai entendu des hurlements, des cris et des pleurs. J'ai accéléré mes pas jusqu'à ne plus pouvoir les entendre.

Je n'avais pas très faim, mais j'avais besoin d'une pause avec tout ce qu'il se passait. Je me suis arrêtée devant une porte entre-ouverte, avec écrit « SCP-035 ». Je n'avais vraiment pas besoin d'ennuis, mais j'étais assez curieuse de ce qu'il pouvait y avoir derrière cette porte. Quand je suis entrée, Il y avait deux gardes, un scientifique... et un classe-D qui portait un masque blanc dans une seconde pièce, séparée de la première. Il était assis tranquillement sur une table. Le scientifique s'est tourné vers moi avant de dire :

-Ah ! Parfait ! Le Classe-D que j'avais demandé. Ils ont fait vite ! Mais la prochaine fois ils devraient l'accompagner...

-Euh, mais attendez, il y a erreur...

SCP - Dangereuse AttiranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant