Un Lézard Géant ?!

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J'aperçois soudainement le Masque, à l'intersection d'un couloir. Il est posé sur un Classe-D au corps enduit de cette chose gluante et sombre, entouré d'hommes armés, des soldats sous son influence. Oh non non non et non. Pas maintenant ! Le Docteur ne me lâche toujours pas, et le masque, attiré par mes protestations, tourne la tête et m'aperçois.

-Ah, ma chère Ally ! Je suis heureux de vous voir en état de marcher ! De vous revoir tout cours, d'ailleurs.

Je grogne :

-Ce n'est pas réciproque.

Il émet un rire désagréable.

-Toujours aussi amicale...

Le Masque me passe un bras autour de la taille et me rapproche de lui. Ses yeux d'où le liquide noir s'écoule ne sont plus qu'à quelques centimètres des miens. Je tourne la tête autre part en tentant de me dégager. Il commente :

-Je n'ai pas l'habitude que l'on me résiste aussi longtemps. Vous avez du mérite. Mais ce ne serait pas drôle si je ne gagnais pas à un moment donné.

Sa bouche de plâtre frôle mon oreille. Je retiens un couinement et parviens enfin à m'extirper de ses bras froids. Je m'écarte en manquant de trébucher.

-Qu'est-ce que tu comptes faire au juste ? T'échapper ? Tout le monde le dit, c'est impossible !

-Oh, allons, je suis bien plus entrepreneur que cela. Mon bon Docteur, faites-lui part de notre plan, je vous prie.

Le Docteur s'avance. Sa voix métallique résonne dans le couloir.

-Certes. Voyez, ma chère, nous prévoyons de libérer les SCP 682 et 96.

-Pourquoi ?

-SCP 682 déteste la race humaine, et a un point commun avec le Masque ici présent. De même que l'IA qui dirige actuellement le site dans lequel nous sommes. Mais le temps passe, nous devrions accélérer.

-Et pour... 96 ?

Il se racle la gorge.

-Il est facilement influençable, et sera vite sous les ordres du masque. Si on lui ôte sa docilité... Hé bien, je suppose que la Fondation a de quoi se faire du souci. Malheureusement, ils sont tous deux éloignés. Je vais me charger de 682 et vous m'accompagnerez, tandis que le Masque ira libérer 96.

En quelques minutes, sans que je ne parvienne à me convaincre de la situation actuelle, je me retrouve devant la porte de SCP 682. Le Docteur ouvre la cellule à l'aide d'une petite carte grise et accède au panneau de contrôle. Il procède à quelques manipulations, et nous voilà avec une sombre cellule, et moi, poussée à entrer seule. Je mets mes mains devant moi, manquant de trébucher, et je puis distinguer une forme. Je pousse un cri quand quelque chose m'agrippe et me rapproche plus près du fond de la cellule. J'ai le souffle coupé, je sens des griffes qui pourraient facilement me déchiqueter sur le coup, me parcourant la taille. Ça me dépose au sol et j'entends une voix rauque qui me fait sursauter.

-C'est 035 qui t'envoie...

-O...oui... La cellule est ouv...verte...

Je grimace alors que je me retrouve le dos cogné contre le sol, une de ses griffes sur la gorge. Ses griffes s'entrechoquent comme un avertissement.

-Tu n'es pas un SCP...

-Si... Je suis le SCP 2089.

-Quelle est ta particularité ?

-Euuuh... Je... J'ai de la... chance ...?

Hésitais-je. Dis comme ça, cela paraît ridiculement pitoyable et naïf. J'entends une sorte de rire qui me fais froid dans le dos.

-Je vois.

La chose m'attrape de nouveau et me laisse en suspension au dessus du sol. Il compresse ma taille, rendant ma respiration difficile, et se dirige tranquillement vers la porte grande ouverte. A ma vue, le docteur s'avance lui même vers 682.

-Pourriez-vous éventuellement la lâcher ?

J'ai actuellement envie de l'insulter de tous les noms. Je t'en foutrais moi, des éventuellement ! Mais je ne peux pas, l'apport d'air étant trop limité. J'écarquille les yeux à la vue de SCP 682 à la lumière. Oh merde...

C'est quoi cette chose ?! Il est gigantesque, c'est une sorte de lézard géant, et ses dents sont... oh mon dieu... Et sa peau... elle est tellement abîmée qu'elle fait peur à voir. La créature ne se gêne pas et réponds :

-Non.

Non. Non ?! Comment ça non ?!

Le docteur, pas plus gêné que ça, ajoute :

-Bon, hé bien veuillez ne pas l'abîmer, elle importe beaucoup à 035.

Je bats des jambes dans le vide, pour sortir de sa prise, mais il me dépose sur son dos. Je voulais aller sur le sol, nom de.... ! Ils commencent à avancer alors que je reste muette comme une carpe. Je sens la créature respirer, sa peau est vraiment troublante. Alors que je chevauche malgré moi cette chose, nous croisons une troupe d'élite de gardes. Ils nous tirent dessus, je pousse un cri en me cachant les yeux. Merde merde merde... Je suis morte ?

J'ouvre un œil, le cœur battant la chamade. SCP 682 est en train de croquer l'un des cadavres du reste de l'escouade... Mon dieu... Ils sont déjà tous morts ?! Oh merde... Ils reprennent leur marche, et nous croisons un autre SCP. Une espèce de chien horrible avec des piques sur le dos. Je déglutis en l'apercevant. Le docteur s'immobilise, de même que les autres gardes qui sont avec nous. SCP 682, lui, continue d'avancer tranquillement, moi avec lui. Le SCP bondit sur lui en grognant, et manque de sauter sur moi, mais SCP 682 lui met un simple coup de patte pour que cette... chose parte en courant, la queue entre les jambes. Je suis un peu rassurée, je n'ai pas servis de repas.Mais tout ceci est des plus absurde, ce SCP est hallucinant, je n'arrive pas à en revenir ! Il pourrait me broyer d'une simple pichenette !

SCP - Dangereuse AttiranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant