Chapitre 5

28 1 0
                                    

-Qu'est-ce que tu fiches ici? Demanda-t-elle d'un ton glacial.

-Adaline, s'il te plaît ne sois pas comme ça avec moi tu ne m'as même pas laissé le temps de...

-De quoi?? T'expliquer Guillian?! Coupa-t-elle. Ce que j'ai vu était très explicite rassure toi pas besoin d'un bonus en commentaire.

-Écoute-moi Adaline, reprit-il en avançant les mains pour saisir son visage.
Elle eut immédiatement un mouvement de recul.

-Ne t'avise pas de me toucher Guillian! Cria-t-elle en colère.

-Je sais que j'ai fais une erreur mon amour ! Mais je t'assure qu'entre cette fille et moi il n'y a rien de sérieux. C'est toi que j'aime Adaline s'il te plaît écoute moi.
Adaline d'un rire amer se dirigea vers le fauteuil où était déposé ses dessins suivit de près par Guillian .

-Chérie je t'en prie donne-moi une autre chance. J'ai commis une erreur je...
Adaline le coupa d'un geste de la main.

-Tu aurais dû rester à Paris Guillian... Parce que c'est une totale perte de temps pour toi d'être venu ici...

-Ne dis pas ça mon amour notre couple a encore une chance donne-nous une autre chance.
Il s'était avancé vers elle en la saisissant par le bras.

-Lache-moi je te dis! Enlève tes mains de là ! Cria-t-elle en se débattant.

-Non pas question Adaline! Cria-t-il en perdant son sang froid. Tu es à moi! Tu entends?! Je ne vais te laisser aller nul part! Tu crois quoi ?! Que je vais accepter que tu tombes dans les bras d'un autre mec qui fera office de coussin de consolation!? Certainement pas !!

-Il y'a un problème ?...

La voix chaude et grave semblait provenir des étagères. Soudain il apparut dans toute sa prestance. Cet Ivanov qu'elle avait croisée lors de l'exposition. Il était encore plus beau que dans ses souvenirs avec son costume deux boutons de couleur noir sur mesure; sa chemise grise et sa cravate noir. Il émanait de lui une telle virilité que c'était certain qu'il faisait tomber les femmes raide dingue se dit-elle. La scène c'était comme figée plus personne n'osait parler comme si sa présence avait eu pour effet de tous les pétrifier.

-C'est une histoire de couple! Répondit arrogamment Guillian
Vous n'avez pas à vous en mêler.

-Il me semble que la demoiselle vous ai demandé de la lâcher. Dit-il d'une voix extrêmement froide qui semblait prendre la tonalité d'un ordre.

-Tu peux me dire qui c'est celui là ?! Aboya Guillian en relâchant légèrement la pression sur son bras tout en le fixant droit dans les yeux.
Elle en profita pour se dégager complètement et s'empressa de se mettre prêt de son sauveur qui n'hésita pas à passer son bras autour de la taille de la jeune femme sous le regard meurtrier de Guillian.

-Tu devrais partir Guillian.

-Mais c'est quoi ce bordel Adaline !!? Tu m'accuses de te tromper alors que toi même tu tombes dans les bras du premier imbécile venu! Aboya-t-il de nouveau.

-Surveillez vos paroles jeune homme, avait-il rétorqué le regard sombre et d'une voix étrangement calme, bien trop calme se dit-elle.
Il relâcha la taille de la jeune femme et s'approcha de Guillian d'une démarche assurée les mains dans les poches.. il dépassait le jeune homme d'au moins deux bonnes têtes. La tension était palpable dans l'atelier. Il s'était fallu de peu pour qu'on voit des éclairs sortir de leurs yeux. Il baissa les yeux vers Guillian tout en gardant la tête haute et finit par dire:

-Encore un mot et je ne donne pas cher de votre peau.

Décontenancé, Guillian tenta de se redonner du bol devant la carrure imposante de l'homme Russe... Mais rien à faire... Il finit par lâcher prise.

-On se reverra Adaline. Avait-il dit avant de s'en aller en claquant la porte de l'atelier.

-Je... je suis vraiment désolée Mr Ivanov ! Bafouilla-t-elle.
Oh... Quel embarras.. je... n'ai... Je ne sais pas ce qui lui a pris de... il n'a jamais...
Adaline se sentait stupide de perdre ainsi tout ses moyens devant cet homme. Il devait la prendre pour une gourde pensa-t-elle. Le rouge lui monta aux joues. D'abord cette scène pathétique et maintenant, elle entrain de perde toute contenance devant lui.

-Oh bon Dieu ! Avait-elle murmuré en passant sa main sur son visage.

L'homme en face d'elle semblait s'amuser de la situation car elle voyait clairement un large sourire s'afficher sur ses lèvres dure.
Agacée, elle ne pu s'empêcher d'exploser.

-Ah! vous trouvez ça drôle peut-être ?!!

-Quoi? Vous voir rouge comme une tomate? Oui en soit c'est assez amusant... Continua-t-il en souriant de plus belle.
Ne vous inquiétez pas Mlle Torres, reprit-il rapidement. Ce n'est rien. Au contraire j'ai été ravi de jouer au héros aujourd'hui... Dit-il enfin pour abréger les souffrances de la jeune femme.

Tout semblait chaleureux en lui! Son regard habillé par ses yeux de couleur noir, ses lèvres durs et masculines ses cheveux noirs qui tiraient vers le châtain, sa carrure imposante et son corps musclé... Tout dans son apparence appelait à la gaieté sans toutefois affecter son extrême virilité.
Adaline prit le temps de le détailler. Elle s'oublia complètement dans sa contemplation.

-Mlle Torres, prenez tout votre temps surtout! Quand vous aurez fini de me scanner avec vos yeux faites le moi savoir ! Avait-il dit d'une voix amusée.

Prise en flagrant délit, Adaline s'empourpra littéralement.

-Je... Excusez moi. Je ne voulais pas vous mettre mal à l'aise. Bafouilla-t-elle à nouveau.

Il était totalement sous son charme... Savait-elle au moins qu'elle possédait un tel charme? Qu'elle était la tentation à l'état brute?! Avec ce teint laiteux qu'elle avait et qui mettait à nue toute les expressions de son visage. Il adorait la voir rougir ainsi.
Karef avait fait le déplacement depuis la Russie jusqu'en Californie uniquement pour la voir et il ne se le cachait pas, inutile de se mentir à lui-même. Depuis un mois c'était elle qui meublait ses réflexions le jour et ses rêves la nuit. Sa beauté naturelle et cette bouche sensuelle recouverte d'une pigmentation naturelle légèrement rosée était à damner un saint. Il essaya de dessiner dans sa tête ses courbes voluptueuses sous cette robe ample verte à manche longue.
Soudain il l'entendit se racler la gorge comme pour signaler qu'elle était sur le point de s'étouffer de honte.

-Je viens de réfléchir à un moyen pour vous de vous faire pardonner de... M'avoir mis mal à l'aise Mlle Torres.

-Vraiment ?? Et lequel ?

-Dinez avec moi ce soir.

Entre deux feuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant