Entre deux feux

Chapitre 32

Deux jours... Deux jours passés dans cet endroit et rien. Adaline ne connaissait toujours pas les raisons pour lesquelles elle était retenue prisonnière. Elle avait beau se dire que ça ne pouvait pas être vrai, que c'était forcément un cauchemar ; mais rien n'y faisait. Tout s'était passé si rapidement... Son enlèvement avait été si irréel, tellement insensé...
Elle se posait mille et une question auxquelles elle n'avait aucun élément de réponse. Ce qui était certains pour elle c'est que Akim devait être derrière cette histoire... Il y était mêlé de prêt ou de loin.
Sans doute cherchait-il à la punir de s'être éloignée de lui, de l'avoir quitté.
Il fallait relever qu'en matière de relations c'était toujours lui qui avait le dernier mot. Il savait manipuler les femmes et n'hésitait pas à s'en débarrasser le moment venu.
Tomber sur un cas où la situation était complètement hors de contrôle n'avait certainement pas dû lui plaire.
Mais si réellement c'était lui qui était derrière cette mascarade pourquoi ne donnait-il pas de nouvelles ?! Adaline n'avait de cesse de se poser des questions et finalement l'angoisse prit le dessus petit à petit. Sa consolation restait la conviction qu'elle avait que sa tante remuerait ciel et terre pour la retrouver.
Elle fut tirée de ses pensées par le bruit de la clé dans la serrure.
La jeune femme qui s'était occupée d'elle apparût aussitôt suivie de cet homme aux allures sombres et meurtrières.

-Mr Berlinski demande à vous voir... Suivez moi.

Après un moment d'hésitation, Adaline se décida à les suivre quelque peu pressée par le regard sévère de l'homme qui accompagnait la jeune femme.
La demeure semblait gigantesque, elle était plus lumineuse que la pièce du sous sol où elle était restée enfermée depuis son arrivée; les murs étaient peint en blanc ce qui accentuait la luminosité et donnait un aspect méditerranéen à la maison. Manifestement il s'agissait d'une villa. L'air était chaud et humide. On aurait dit qu'il y'avait la mer à proximité.
Ils longèrent le couloir où était accroché divers tableau pour la plupart de célèbres artistes. Ils s'arrêtèrent devant une énorme et lourde porte située tout au bout du couloir; la jeune femme l'ouvrit et y pénétra aussitôt.

-Miss Torres !! Vous voilà enfin! Venez ma chère prenez place et mangez avec moi.

Ils se trouvaient dans ce qui semblait être là salle à manger. Il y'avait une énorme table en bois massif donc la couleur marron brut s'harmonisait étonnamment avec le blanc pur de la salle.

-Qu'est-ce que vous voulez à la fin?

-De vous?! Pas grand chose. Mais...

Il lui tira la chaise.

-Vous êtes celle qui va me permettre d'obtenir ce que je veux ma très chère demoiselle...

-Et qu'est ce que vous voulez ?!

-Ça c'est avec lui que j'en discuterai...

-Vous pensez que vous allez vous en sortir comme ça ?! Ma tante va...

-Oui oui... Votre tante! La fameuse Stacy Spencer ! S'exclama-t-il d'un ton théâtral.
Elle qui n'a rien pu faire il y'a 20 ans pour votre chère mère, et pour votre pauvre père croyez-vous qu'elle vous sera d'une grande utilité ?!
Adaline se leva brusquement comme foudroyée par une violente décharge électrique. Mais l'homme de main de Berlinski se rapprocha dangereusement prêt à la maîtriser.

-Je vous conseille de vous rasseoir miss Torres. Dit-il d'une voix ferme.

-Je vous interdit de parler d'eux.