Chapitre 23

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Ça faisait une heure que les portes s'étaient fermées et tout le bloc était sous état de choc.

Ils ne venaient pas seulement de perdre trois de leurs amis, mais aussi leur chef.

Quant à moi, je refusais de voir la réalité en face. Ils n'étaient pas restés enfermés à l'intérieur. C'était impossible.

Je refusais de perdre mes amis d'un façon si bête.

Je m'étais adossée au mur, et refusais d'adresser la parole à qui que ce soit. J'en voulais à tout le monde. Et à moi en particulier.

Plusieurs blocards tentèrent de venir me parler, mais c'était comme si je n'étais pas présente. J'avais plongé ma tête entre mes bras et sanglotais doucement.

***

Plus tard dans la soirée, je sentais que quelqu'un s'installait à côté de moi.

-  J'ai dis que je voulais rester seule, crachais-je sans me donner la peine de lever la tête.
-  Je sais ce que tu ressens, s'exprima Newt, je viens moi même de perdre mes deux meilleurs amis.

Je levais la tête vers lui. Il était livide.

-  C'est de ma faute Newt. Tout est de ma faute, craquais-je
-  Ne dis pas de bêtise. Tu n'y es pour rien.
-  Bien sur que si. D'abord j'ai insister pour aller voir le Griffeur de plus près. Et ensuite j'aurai pu retourner les aider. Si seulement j'avais couru plus vite. Et maintenant par ma faute ils vont mourir.

J'éclatais en sanglot de plus belle. Newt attrapais ma main et la serrais fort. Sa peine devait être encore plus profonde que la mienne. Je pouvais à peine l'imaginer et je me sentais terriblement coupable.

-  Ces tocards y seraient allés de toute façon. Ils étaient au courant des risques. Nous le sommes tous.

Je détestais la façon dont il employait le passé en parlant d'eux.

-  Et si ils s'en sortaient ? Si ils se cachaient ? Lui demandais-je, pleine d'espoir.

Il secoua la tête.

-  Ne te fais pas trop d'espoir. Personne ne s'en est jamais sortis.

Je reniflais. Il fallait pourtant que je m'accroche à cet espoir. Newt paraissait si calme.

- Comment tu tiens le coup ? Lui demandais-je
-  Je ne le tiens pas, dit il en évitant mon regard. Mais si Alby disparaît, je deviens le chef ici. Je dois tenir le coup pour les autres.

Je sentais pourtant que sa voix tremblait. Il semblait avoir prit tout le poids du monde sur ses frêles épaules.

Je haïssais les créateurs au plus profond de mon âme. J'allais les trouver et les tuer. Un par un.

Des cris abominables de Griffeurs s'élevaient depuis le Labyrinthe.

J'appuyais ma tête contre l'épaule de Newt et sanglotait silencieusement. Il passait son bras autour de mes épaules et me serra.

Je sentis des larmes s'écraser dans mon cou.
Je serrais sa main et finis par m'endormir.

***

Je me réveillais un peu avant le levé du soleil, frissonnante. Newt n'était plus là.

J'avais un affreux mal de tête après avoir passé la nuit à pleurer. Je passais ma main sur mon visage pour essuyer mes larmes séchées.

Chancelante, je me relevais et me dirigeais vers la salle de bain pour me passer de l'eau sur le visage. J'avais une mine affreuse. Des cernes violacées s'étendaient sous mes yeux rougis et gonflés. Mes cheveux étaient tout emmêlés. Je les attachais rapidement pour les avoir hors de mon visage.

Wicked Games - Le LabyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant