Wicked Games - Le Labyrinthe

Chapitre 34

Minho, Newt et moi nous ruâmes vers l'infirmerie pour retrouver Alby. A notre arrivée, la salle était déjà bien remplie. Tous les matons ainsi que Thomas et Teresa étaient penchés autour du lit d'hôpital, faiblement éclairés à la lumière vacillantes des bougies.

-  Poussez-vous, ordonna Newt en se frayant un chemin jusqu'au malade.

Les regards se tournent vers Minho et moi, et je fis de mon mieux pour ne pas rougir. Il n'y avait aucune chance qu'ils soient au courant, et pourtant une petite voix dans ma tête ne cessaient de répéter qu'ils savaient tout. Je chassais ces pensées de mon esprit et me rapprochais du chevet d'Alby.

Il était assis sur le lit, le regard fixé en face de lui. Ses cernes, les veines noires striants son visage et ses yeux injectés de sang lui donnait un air effroyable. Je ne pouvais imaginer la douleur qu'il avait subit ces derniers jours. J'attrapais mes avants bras de mes mains et les serrais contre moi, comme pour me rassurer et me convaincre égoïstement qu'il ne m'arriverait jamais la même chose.

- Comment tu te sens mec ? Demanda Minho
- Ça ne sert à rien, intervint Frypan, il est reste muet depuis qu'il est réveillé. Il a dit une seule phrase quand il s'est réveillé...
- « On est foutus », répéta Newt
- « On est foutus » ? Qu'est ce que c'est censé vouloir dire ? Poursuivit Minho
- A ton avis Sherlock ? Commenta Gally depuis le fond.

Adossé sur le mur d'en face, je l'avais à peine remarqué dans la pénombre. Il s'avança vers nous, avec son habituel air arrogant.
Minho esquissa un mouvement dans sa direction mais Newt le retint d'un mouvement de bras. Ce n'était pas le moment de se battre.

- Il s'agit à coup sûr d'un message des créateurs, poursuivit Gally. C'est un avertissement. Un de plus puisque vous n'écoutez rien. Mais allez-y, continuez à les provoquer !
- Tu raconte n'importe quoi, intervins-je. Alby vient de se réveiller, comment veux tu que les créateurs lui aient passé un message ?

Il soutint mon regard, prêt à riposter quand Alby fut pris d'une quinte de toux. Thomas lui tendit précipitamment un verre d'eau, que le chef balaya d'un coup de main. Le récipient s'éclata au sol dans un bruit fracassant.

- Qu'est ce que ?... s'écria le bleu
- Tu étais avec eux Thomas, s'exprima enfin Alby, les yeux brillants de colère. Je t'ai vu. Je n'arrive pas à croire que tu nous ai fait ça.

Tous les regards se tournèrent vers le garçon, qui avait l'air aussi surprit que nous.

- Je... je vous jure que je ne sais pas de quoi il parle les gars. Je ne me souviens de rien...
- Et toi ! enchaina-t'il en pointant brusquement le doigt vers Teresa. Tu étais avec eux aussi. Tu étais leur complice.

La jeune fille recula, apeurée, se réfugiant derrière Thomas.

- Tiens tiens, s'exclama Gally. Quelle situation amusante. Ce dont je vous avertis depuis le début est enfin révélé. Si vous m'aviez écouté, bande de plonk, vous auriez...
- Ferme ta gueule Gally, ok ? Pesta Newt avant de reporter son attention sur les deux nouveaux. Thomas, Teresa, répondez honnêtement. Avez-vous un lien quelconque avec les créateurs ?
- Non ! S'écrièrent-ils a l'unisson.

Newt fronça les sourcils et croisa les bras. La tension était palpable. Je sondais le visage de Thomas, incapable de décider s'il simulait sa surprise ou si il était honnête. Les mains de Teresa tremblaient. Elle semblait effrayée.

- Il faut que tu nous en dise plus Alby. Si tes souvenirs sont revenus, il faut que tu parle.

Alby nous dévisagea un à un, puis sembla se calmer et se rallongea sur son lit.

- A quoi bon ? Nous sommes foutus.
- Pourquoi tu dis ça ? Explique nous merde ! S'impatienta le blond
- Newt... tentais-je de le calmer
- La vie ne vaut plus le coup d'être vécu, continua Alby. Tout est vain. Ici ou dehors, ça sera l'enfer. Autant en finir maintenant.