Chapitre 31

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Flashback (suite)

Plus d'un an après la disparition de Minho, la vie avait repris son cours. De la pire des manières possibles.

Aris avait été le premier à disparaître, suivi pas tous mes amis, un par un. Teresa et moi étions les seules restantes de notre groupe. Cependant c'était comme si elle n'était pas là. Elle n'était plus que l'ombre d'elle même et m'évitait au maximum. Elle passait la majeure partie de son temps aux laboratoires, et passait le reste de son temps avec les autres scientifiques.

De mon côté, grâce à mes efforts et mon entraînement rigoureux, j'étais devenue la major de ma promo aux côtés de cet abruti d'Evan. Ce dernier ne supportait pas de partager son titre et me le faisait bien comprendre. Les harcèlements avaient repris dès lors que Minho n'avait plus là été pour me protéger. Julia, ma seule amie restante chez les soldats, avait fini par également m'éviter de peur des représailles de son groupe, ce dont je ne pouvait pas vraiment lui en vouloir.

J'avais pris donc l'habitude de me faire discrète, presque invisible, et de disparaître dès que les entraînements étaient terminés pour éviter le conflit.

J'étais si malheureuse que je pleurais tous les soirs en m'endormant. Le pire était que nous ne savions même à quoi nous nous préparions. Tout cela semblait vain, et je commençais à me dire que j'allais bientôt perdre les pédales si je ne sortais pas d'ici.

Un soir, alors que je prenais ma douche après l'entraînement , j'entendais des ricanements. J'avais l'habitude des moqueries alors je n'y accordais pas grande attention. Ce n'est qu'au moment de sortir que je me rendis compte que mes vêtements avaient disparus.

- Très drôle, commentais-je tout fort. Maintenant rendez moi mes affaires.

Des rires s'élevèrent dans les vestiaires. Je serrais les poings. Il ne pouvait y avoir qu'une seule personne derrière tout ça.

- Je ne sais pas, pourquoi tu ne sortirais pas les chercher toi même ? Railla Evan

Ses amis s'exclaffèrent et je croisais les bras sur ma poitrine, me sentant soudainement mise à nu.

- Evan, s'il te plaît, mes affaires, répétais-je en m'efforçant de rester calme.
-  Elle ne comprend pas on dirait, m'ignora t'il. Qu'est ce que je gagne à te rendre tes affaires ?
-  Le droit de ne pas te faire botter le cul quand je sortirais ! Lâchais-je

Des « ouuuh » s'élevèrent depuis l'autre côté. Je n'aurai pas dû dire ça mais c'était sortit tout seul. J'avais froid et j'en avais assez de leurs bêtises.

-  Ça tu vois, ça ne me plaît pas, dit Evan en se rapprochant.

Je voyais ses pieds sous la porte, et je commençais à prendre peur. Si il le voulait, il pourrait casser la porte, ça ne serait sans doute pas très compliqué. Et personne ne serait là pour le retenir.

-  Tu vas me devoir des excuses, continua t'il. Tout d'abord pour être une nuisance visuelle, et ensuite pour avoir cru que tu pouvais me menacer.

Je restais silencieuse, et me collais au mur, pour mettre le plus de distance possible avec lui, même si il se trouvait de l'autre côté. Le contact avec le carrelage me fit frissonner.

Je sursautais quand un coup s'abattit sur la porte, faisant trembler la cabine de douche.

-  Je t'ai ordonné de t'excuser ! Cracha t'il
-  Va te faire foutre ! Répondis-je sèchement, le cœur tambourinant contre la poitrine

Wicked Games - Le LabyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant