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Un espèce de bonus 🍋..
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   Il pleut.
On est simplement sorti pour aller manger, l'occasion de dire que j'avais besoin de digérer tout ça. C'est ainsi, que je me suis retrouvée assise seule sur un banc en attendant Jaemin, d'ailleurs partit acheter un parapluie.
   Je soupira nerveusement et ne cesse de me plaindre intérieurement. En plus de ça j'ai effectivement froid, très sérieusement.

   — J'en peux plus, il fout quoi ?!

   Je me mis donc à parler toute seule, décidément..
   Je me rassurais l'esprit en me répétant le fait que mes monologues me suffisaient amplement de toute façon.
   Je continue de regarder aux alentours alors que l'eau de cette averse commençait à recouvrir chacune des parcelles non convertes de mon corps. Alors, je me gèle, mais j'attends.
   Puis, finalement, mon regard se releva désespérément une ultime fois pour apercevoir une silhouette posée, normalement, contre un arbre, de l'autre côté de la route.
  Tout ce qu'il y a de plus normal.
   Mais elle m'est familière, très familière même, figurez-vous.
   Devinez son identité, ne voyez-vous pas ?

   Je suis pourtant persuadée que si moi.

   Sans doute, l'idée suivante vous traverse l'esprit : "mais voyons Insoo si c'était Jaemin il serait venu te voir, il t'aurait donné sa veste et t'aurais murmuré des mots doux avant de t'emmener chez lui pour te réchauffer comme il se doit. Puis, il t'aurait sauvagement ..."

Revenons à la réalité.

   — Jaemin tu vas mal finir.

   Mon léger haussement de ton permis à son destinataire de lui parvenir, enclenchant ainsi un léger courbement de ses lèvres rosies.
   Ainsi, je m'activa de le rejoindre et me stoppa juste devant lui, les gouttes d'eau dévalant mon visage. Des gouttes d'eau de pluie dévalaient mes joues rougies par le froid.
   J'espère cependant que la vue te plaît du moins.

   — Tu te fous de moi, n'est-ce pas ? Tu sais ça fait combien de temps que je t'attends assise sur un banc qui me gèle le cul ?

   Je m'étonna à m'exprimer dans le plus grand des calmes.
   Il se munit de son parapluie et le disposa au dessus de nous. Mon regard se fit donc blasé et j'ajoute.

   — Tu sais que ça risque d'être compliqué de trouver ne serait-ce qu'une seule partie sèche de mon corps.

   Il se rapprocha de mon oreille et me chuchota d'une voix que je n'avais pas entendue depuis longtemps.

   — Tu veux vraiment que je cherche ?

   Mon visage ? Rougies par le froid, de nouveau.
Je le bouscula et souffla bruyamment. Il ricana et me pris la main certainement pour enfin nous emmener dans un endroit sec où nous nourrir.

   C'est ainsi qu'on s'est retrouvé installé dans un café face à face, côté fenêtre.
   Je positionne mon menton en appui dans la paume de ma main et fixe l'extérieur.

   Les gouttes d'eau dévalaient de la vitre, faisant ainsi écho au paysage qui se faisait sombre et livide par la pluie. Mais, contrastait aussi à l'environnement chaud et accueillant dans lequel nous nous trouvions.
   Je ne pouvais m'empêcher de fixer l'extérieur, remettant certainement en question tout le long de ma vie. Toute ma vie que j'ai passé avec mon père. Ce mot provoquait un noeud dans ma gorge, comme si il m'était maintenant difficile d'encore le considérer comme tel. Mes muscles se tendirent un instant, suite à mes pensée qui divaguaient progressivement, mais ressentis soudainement un sentiment d'inconfort.
   Je me sentais oppressée, ce qui doit sûrement être normal quand un individu vous fixe depuis 10 minutes.

ℂ𝕠𝕧ε𝕣 𝕌𝕡 ∥𝐍.𝐉𝐌∥ T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant