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Lâche.
Il joue juste au lâche, au lieu d'affronter la réalité.
Je propulsa un caillou qui se trouvait sur le chemin de retour, les mains empoignant violemment l'intérieur de mes poches.
Il s'est braqué quand j'ai voulu qu'il me parle de son passé, c'était génial.
Je me suis juste barrée, évitant les complications, de toutes manières je suis fatiguée de tout ça donc s'il pouvait aller se faire foutre.

"Chienne."

Ces mots qu'il a prononcé quand j'empruntais le seuil de la porte me reviennent à l'esprit.
J'entra pendant ce temps chez Jeno.
Pour le moment je n'ai pas l'intention de retourner chez moi pour ça.

"Alors ?"

Remballe moi ce sourire.

"Il est juste con j'abandonne."

"Quoi il s'est passé quoi ? Vous avez couché ensemble ?"

Mon expression se durcissa, fixant mon interlocuteur.

"Oui."

"Et bah alors ?!"

"C'est un cas désespéré. Qu'il plonge seul, je ne veux rien voir avec lui."

Je fuya et m'enferma dans la chambre, évitant la réponse de Jeno.
Mon corps glissa sur le mur pour que mon postérieur s'écrase au sol.
Pourquoi c'est autant compliqué.
Mon regard dans le vide, mes genoux serrant ma poitrine, mes mains se perdirent dans mes cheveux.

"Insoo ?"

J'empoigna ma chevelure en entendant mon ami frapper à la porte dans mon dos.

"Tu ne pensais pas ce que tu disais, je le sais."

"La ferme !"

"Tu pourras regretter de l'abandonner."

"Laisse moi."

Un énième soupire et ses pas s'éloignèrent.

~

Il fait froid
Mes yeux rouges me brûlent

Le vent attaque chacune des parties non-couvertes de mon corps frêle et gelé.

L'unique lumière présente émane de l'hôtel au bout de la rue, je tourne en rond et je ne sais plus combien de fois j'ai contourné ce maudit hôtel.
La rue est déserte, me direz-vous qu'à cette heure-ci c'est surement normal.
Mis à part quelques voiture garées sur le côté et des hommes soules à la recherche de réconfort, comme moi ?

Sans oublier une ombre, qui traverse la route et bondis sur quelques voitures pour finalement escalader le mur et disparaître derrière celui-ci.
J'en déduis que c'est un chat.

Mes jambes tremblent, tel que le reste de mon corps que je ne sens presque plus. Je suis avide de toute force et pourtant je continue d'avancer, encore et encore, sans aucun but.

Je ne perçois presque plus rien et je n'arrive plus à savoir si je ne divague pas en marchant suite à mon séjour en boîte de nuit.
Je suis sortie avant, l'air frais m'appelait.
J'ai donc perdu Jeno et je ne parviens pas très bien à identifier les lieux.
J'ai encore une bouteille à la main, la balancant d'avant en arrière.

Je suis dans un état misérable, tellement que je finis par m'arrêter et m'adresser à cette bouteille presque vide.

"Tu penses de moi comme une pute toi aussi ?"

Je dirige ma bouteille jusqu'à ma cavité buccale, bois une grande gorgée et la dirige vers le ciel.

"Jaemin avait sûrement raison, une pute qui se laisse baiser par tous le monde.
Et si ça se passait coomme dans ces putains de dramas où la fille se fait violer dans une ruelle comme celle-ci?
Mais bien sûre que non, puisque cette saloope se fait miraculeusement sauver par son chériii, puis ils finissent heureux se maarient et ont pleiin de putains de goosses"

Mes sentiments prennent clairement le dessus sur moi, mais maintenant c'est tard pour réaliser.

Le verre de la bouteille que je tenais se brisa dans un fracas.
Quoi ? Elle était vide, elle ne sert donc à rien, donc je la laisse tomber.
C'est une belle figure de la réalité.

Et pourtant, une larme m'échappe, s'écrasant sur ma joue, pour finalement être suivit par une autre, avant que ce ne soit finalement mon corps qui s'écrase au sol.
De la tristesse ? De la haine ?
À vous de voir.

Mes mains déjà tétanisées par le froid, se déchirèrent sur le sol.
Je réalisa après quelques instants que le béton demeurait innocent.

Ma poche vibre, j'ignore.

Ça continue encore, mon téléphone ne cesse de sonner.

Je finis par prendre avec difficulté ce dernier.

Appel entrant: Jeno

Accepter / Décliner

"Allo"

"Allo? ALLO? PUTAIN INSOO MAIS T'ES OU ?!"

Je ris nerveusement et penche la tête en arrière pour contempler le ciel se recouvrant de nuages.
J'aime bien la pluie.

"J'ai mal aux yeux Jeno, j'ai froid un peu aussi"

"Insoo pourquoi t'es partie sans moi ? Dis-moi où t'es j'arrive on rentre"

"Toi aussi tu penses que je suis une chienne ?"

"Mais quest ce que tu raconte ?"

"Y'a plein d'enculer dans ce monde, personne pour venir me baiser ?! Venez les putes ça se fait prendre par tous le monde ! VENEZ ALORS "

"ARRÊTE DE GUEULER DES CONNERIES PLUS GROSSE QUE TA TÊTE PUTAIN"

"Y'a un hôtel devant"

"J'arrive grosse abrutie, tu bouges je t'achève."

Le bip retentit, signe qu'il a raccroché.
Je m'allongea donc au sol.

ℂ𝕠𝕧ε𝕣 𝕌𝕡 ∥𝐍.𝐉𝐌∥ T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant