« Et d'ailleurs qui ça intéresse de savoir que je passe mes journées en pleurs à me détruire ? »
Même les mots n'arriveront pas à me soulager ce soir. Mais, j'écris quand même.
Tu te rappelles quand je t'avais promis que je ne recommencerais plus, que je ne retoucherais plus jamais à une lame ? Et bien je t'ai menti, encore une fois je n'ai pas tenu ma promesse. Je suis désolée, mais cette envie est plus forte que moi. J'en ai besoin, vraiment, car c'est la seule chose qui me calme de mes pulsions suicidaires où vraiment je pourrais y passer. Je suis à bout, je n'en peux plus, je ne veux plus vivre.
Je n'y arrive plus...
Je ne peux plus me passer de la sensation de cette lame qui coulisse sur ma peau ni des cicatrices qui la recouvrent. De toute façon, cela n'a pas d'importance. Et d'ailleurs qui ça intéresse de savoir que je passe mes journées en pleurs à me détruire ? Personne. Donc voilà ; je pense plutôt que je ne suis pas très importante. Non, je suis plutôt celle dont on se passerait bien et dont l'absence ne changerait rien. Je suis tellement habituée à ce qu'on joue avec ce que je ressens et qu'on m'oublie, comme si je n'avais jamais existé que, limite, ça ne me fait plus rien d'être cette fille qu'on juge si peu intéressante. Ce n'est qu'une habitude après tout.
Tout le monde s'en fiche, pour commencer, et ne saura jamais ce que je vis parce que premièrement je n'arrive pas à mettre des mots sur ce que je ressens tellement c'est puissant, et deuxièmement parce que cela ne regarde personne. En plus, je sais parfaitement bien le cacher donc ça tombe bien. Au final c'est même mieux comme ça, que personne ne le sache.