« Tu es partie avec ta souffrance mais la nôtre, depuis ce jour, s'est profondément accentuée. »
Bientôt un an... Bientôt un an que tu es partie sans faire aucun bruit mais surtout un an passé à réentendre l'annonce de ton décès, à revoir toutes ces images qui ont pu traverser mon esprit à ce moment-la, à penser à toi à peine l'esprit éveillé, à verser des océans de larmes, à réécouter le doux son de ta voix, à t'imaginer tout là-haut d'ici-bas, à rêver te retrouver et à continuer de croire que ce n'est pas la réalité, que je fais juste un mauvais rêve et que je vais me réveiller... Bientôt un an déjà que tu nous a quitté et que tu as laissé cet immense vide en nous en déployant tes ailes...
Combien de jours et de nuits entières j'ai passé à espérer te rejoindre ? Combien de fois je me suis effondrée, pendant que c'était la fin pour de bon ? Combien de fois je t'ai regrettée ? Et combien de temps cela va t-il durer encore ? Tu es partie avec ta souffrance mais la nôtre, depuis ce jour, s'est profondément accentuée.
J'espère juste que tu sauras nous apporter toute ta force de là où tu es, de sorte à ce que tous ceux qui t'aiment puissent surmonter cette si douloureuse épreuve. C'est si difficile lorsque je reviens te voir là où tu repose désormais, si tu savais... Toutes ces fleurs aussi sublimes que toi me rappellent à quel point la vie ne tient à rien, mais la tienne n'aurait pas dû s'arreter aussi brutalement...
Si cette voiture n'avait pas pilé le soir où j'ai voulu en finir, je ne serais plus là non plus et pourtant, parfois, j'ai ce sentiment que je serais tellement plus apaisée si cela avait abouti... Malheureusement nous n'avons d'autre choix que celui d'accepter et de continuer à avancer, car n'est que le début d'une nouvelle histoire, d'un deuil qui s'est entamé et qui n'est pas prêt d'être pleinement réalisé... Si tu savais comme tu nous manque. On t'aime. Prends soin de toi et continue de veiller sur nous, on se retrouvera. Toute ta famille, tes amis et tous ceux qui t'aiment ne cesseront jamais d'être liés à toi par ce pont qui rejoint cet autre rivage et qui n'est autre que la pensée.
Bientôt un an que l'on m'a arraché une énorme partie de mon enfance, de ma vie...