« La seule chose que l'on espère, c'est que cette souffrance s'en aille avec le temps, qu'elle s'atténue, qu'elle s'efface, qu'elle disparaisse à tout jamais et que de celle-ci renaisse une toute autre personne qui saura aimer la vie comme nous devrions tous savoir le faire sans que ça soit un leurre. »
Au fond, je ne sais même pas si je peux dire que la foi suffira à me sauver. J'en suis arrivée à ce point de quasi non-retour, où je ne sais même plus si j'ai évolué où si je n'ai fait que régresser ni même à quel moment cela s'est réellement produit depuis le commencement de cette maladie.
Si l'on me demandait où j'avais mal, actuellement je ne saurais pas quoi répondre. On illustre une souffrance psychique avec le cœur mais qu'en est-elle vis-à-vis de la douleur physique ? C'est totalement différent, car on ne sait pas vraiment où l'on souffre vraiment. Mais ce qu'il y a de sûr, c'est que l'on souffre démesurément.
La seule chose que l'on espère, c'est que cette souffrance s'en aille avec le temps, qu'elle s'atténue, qu'elle s'efface, qu'elle disparaisse à tout jamais et que de celle-ci renaisse une toute autre personne qui saura aimer la vie comme nous devrions tous savoir le faire simplement.
Alors on espère, encore et encore.
Même quand l'espoir s'en va, même lorsqu'il n'est plus là. On espère on ne sait même plus quoi, mais on espère parce que c'est ce que l'on nous répète sans cesse tout comme cette phrase qui dit qu'il y a toujours de l'espoir tant qu'il y a de la vie. D'ailleurs j'ai tellement de mal à analyser cette phrase. Est-ce réellement une vie que de vivre ainsi ? Pouvons-nous encore garder espoir après tant d'années vécues dans la maladie ? Il y a tellement peu d'espoir pour les personnes comme nous, les personnes malades, simples esclaves de nos maladies et de ce qu'elles nous font endurer...
Mais malgré tout, on reste fort même si on sait pertinemment que ça nous épuise le peu de forces qu'il nous reste.