« Je voudrais déployer mes ailes et m'envoler bien loin de tout mes tourments, juste pour surplomber cette souffrance un instant et m'évader en vue de redécouvrir enfin le bonheur et la paix intérieure. »
Si seulement mes espoirs pouvaient durer réellement et me donner cette force de me dépasser au lieu de toujours être dérisoires, si seulement ils pouvaient m'aider à continuer de lutter lorsque je ne songe qu'à abandonner, si seulement il pouvaient m'apporter cette sérénité que souhaite acquérir depuis une éternité : si seulement ils pouvaient enfin m'apaiser...
Mais alors même qu'ils devraient me guérir ils ne font qu'encore plus me détruire, au fond ils m'attirent pour me laisser ensuite violemment dépérir. Malheureusement à la place d'agir à bon escient, ils me renvoient brusquement à la réalité et je me retrouve dans cette même impasse dont je n'en vois plus les environs.
J'en reviens à réaliser, grâce à mes larmes, que mes piètres émotions sont bien loin de m'avoir quittées pour de bon ; grâce à mes médicaments que je ne suis pas encore guérie et grâce à mes cicatrices que je ne suis pas prête de voir la lumière provenant de la fine échancrure de cette abîme dans laquelle je me suis finalement laissée emporter suite à m'être complètement effondrée.
Comment vivre dans une ambiance aussi accablante que celle-ci ? Comment allez mieux quand cette envie de mourir nous poursuit sans relâche ? Comment espérer quand notre âme s'assombrit, hantée par les fantômes de notre passé ? Je voudrais déployer mes ailes et m'envoler bien loin de tout mes tourments, juste pour surplomber cette souffrance un instant et m'évader en vue de redécouvrir enfin le bonheur et la paix intérieure.
Si je demande à partir c'est pour ne plus pâtir de mon vivant, mais quelque chose me retient, ou plutôt quelqu'un pour qui je voue un amour passionnel réciproque. Je l'aime à la folie et le voir souffrir me déchirerait le cœur, donc quoi qu'il advienne je me dois de ne pas renoncer et de persévérer pour lutter contre cet être déchu qui n'est autre que moi-même.
Si il y a bien une chose que j'ai réussi à faire, c'est avoir pu à nouveau aimer alors que j'en avais auparavant succombé et c'est ma plus grande fierté même si à ce moment où j'écris je sens que ma profonde tristesse cherche encore à s'emparer de moi.