« Tu passes ton temps à pleurer : ta souffrance commence à prendre le dessus sur toi-même bien que tu aies tout essayé pour la combattre et tes pensées s'assombrissent. »
Tout commence ainsi... Un matin tu te réveilles et tu te sens mal, triste et déprimé(e). Alors tu fermes les yeux sur ce qu'il t'arrive et tu te dis que cela va passer, que demain sera une nouvelle journée et que tout ira mieux. Sauf que le lendemain, c'est la même scène qui recommence : tu n'as pas le moral et envie de rien. Encore une fois tu refermes les yeux en te disant de ne pas t'inquiéter.
Puis les jours, les semaines, les mois et les années passent sans aucune amélioration ; pire encore, tout se met à empirer. Petit à petit tu te refermes sur toi-même en essayant de dissimuler ta douleur du mieux possible mais cela reste très difficile. Tu passes ton temps à pleurer : ta souffrance commence à prendre le dessus sur toi-même bien que tu aies tout essayé pour la combattre et tes pensées s'assombrissent.
Tu n'y peux rien, tu n'y peux vraiment rien...
Tu commences alors à te haïr et à te faire du mal car ces pensées incessantes ne te quittent jamais et te suivent jusque dans ton sommeil. Tu te dis qu'il doit y avoir un problème mais t'efforces de penser que tout va bien alors encore une fois tu laisses entendre qu'effectivement tu vas bien, même si au fond tu as un doute. Tu n'oses encore une fois pas en parler alors tu te refermes encore un peu plus sur toi-même, toujours plus.
Ensuite, tu n'arrives plus à supporter le poids de cette souffrance sur tes épaules devenues trop fébriles avec le temps alors ton cœur éclate en silence et tu commences à te faire beaucoup plus de mal sans réellement savoir pourquoi. Tu n'arrives simplement plus à supporter ta vie qui te pèse tant donc tu défonces une lame que tu trouves au fond d'un tiroir et tu te mutiles. Tu as l'impression d'être soulagé(e) mais ce que tu ne sais pas c'est qu'au fond tu t'es condamné(e) toi-même en tombant là-dedans parce que cela se terminera forcément en tentative de suicide. Tu continues malgré-tout à te taire mais tu as tellement mal à montrer tous ces sourires qui t'écorchent que cette lame est devenue ta meilleure amie.
Le temps s'écoule douloureusement puis vient enfin le moment où tu t'es enfin décidé de passer à l'acte parce que cette souffrance tu n'arrives plus à la supporter et que la mort est le seul moyen d'y échapper. De toutes façons tu es déjà morte à l'intérieur de toi, tu ne vis plus, simplement tu survis.
Tu t'effondres en silence...
C'est juste le début d'une longue histoire, d'une « mauvaise période » comme certaines personnes le disent mais ce qu'ils ne savent pas c'est que tu es tombé(e) si bas que remonter la pente sera une rude épreuve dont tu n'arriveras peut-être jamais à en apercevoir la surface. Autant d'années de souffrance, ce n'est pas qu'une simple « mauvaise période », c'est une réelle maladie.