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Teresa marchait de long en large dans la pièce, sa robe noir et son châle suivait son sillage dans un concert de paillettes. Thomas était debout au milieu de la suite, son coeur battant vite et fort. Il avait conscience d'avoir fait une énorme erreur en croyant vraiment que Newt avait volé le collier. Mais toutes les preuves étaient retournées contre lui.

"Ils l'ont glissé dans ma poche Thomas !"

Ça pourrait très bien être vrai. Teresa aurait simplement voulut se venger.

La brune se tourna soudainement face à lui. Elle s'avança un peu, laissant un mètre d'écart entre eux, la respiration difficile. Ses yeux étaient toujours autant chargés de colère, et ses cheveux était dans un état déplorable.
Elle paraissait sur le point de dire quelque chose, puis se ravisa.

Quelque secondes plus tard, une douleur aiguë enveloppa toute la joue de Thomas. Teresa venait de le giffler avec une puissance inouïe, et le regardait avec une amertume certaine.

- Vous n'êtes qu'un énorme salop, dit-elle avec fureur.

Thomas détourne la tête, se tenant la joue avec sa main, le coup résonnant encore dans son crâne.

- Mais regardez-moi quand je vous parle, hurle-t-elle avec rage en l'attrapant par les épaules, le secouant comme un prunier.

Trois coups à la porte. Teresa relâche légèrement l'étreinte qu'elle a sur Thomas.

- Pas maintenant nous sommes occupés, dit-elle avec aigreur.

Mais un officier entra quand même dans la pièce.

- Madame, on m'a prié de vous demander de mettre vos gilets de sauvetage et de monter sur ...

- J'ai dis, pas maintenant, le coupe Teresa d'une voix sèche, lâchant Thomas par la même occasion.

- Je suis désolé de vous déranger Miss Agnès, mais c'est le commandant qui l'ordonne.

L'officier répartit d'un pas pressant, pour rejoindre le reste de l'équipage qui s'activait sur le pont. Les marins accrochait les canots de sauvetage au dessus de l'eau, prêt à recevoir les passagers. Une tension était palpable sur tout le pont. Le manque de temps et l'urgence de la situation jouait des nerfs des officiers et des marins qui tentaient de gérer la situation.
Andrews descendit précipitamment sur le pont, et rejoignit un officier avec un sifflet qui essayait de donner des ordres comme il pouvait.

- Où sont les passagers, demande Andrews avec aplomb.

- À l'intérieur, répondit l'officier. C'était trop bruyant et froid pour eux. EH TOI LÀ-BAS !

L'officier s'éloigna, laissant Andrews dans un profond état de réflexion.
Il sortit sa montre à gousset et vit avec horreur l'heure avancer rapidement, leur laissant très peu de temps.
Il rentra dans le hall d'entrée où régnait une ambiance des plus comiques.

Les passagers de premières classe, tous affublés d'un gilet de sauvetage par dessus leur costard et robe de soie étaient assis sur des fauteuil moelleux, ou restaient debout, discutant comme si de rien n'était, écoutant la musique classique que diffusait l'orchestre, habillé lui aussi de gilet de sauvetage. Personne ne semblait se rendre compte de la situation d'urgence à laquelle ils faisaient face. Personne ne se rendait compte qu'à tout moment ils pouvaient mourir.

Titanic {Newtmas}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant