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Newt regarde les menottes autour de ses mains, la chaîne brisée en deux. Il est libre. Il est libre grâce à Thomas. Grâce à Thomas qui est venu le rejoindre, qui est revenu faire lui, pour le sauver.
Alors, tout naturellement, la première chose qu'il fit une fois libre de ses mouvements, fut de se jeter dans les bras de Thomas pour l'embrasser avec ardeur.

- T'as réussis Tommy, s'exclame Newt en tenant la tête du brun entre ses mains. Vite allons nous-en !

Il prend la main de Thomas, et avance dans l'eau froide qui leur arrive désormais jusqu'à la taille.

- OH MERDE CE QUE C'EST FROID, s'écrie Newt en tirant Thomas. Oh merde !

Les deux sortent de la pièce, maintenant leurs bras hors de portée de l'eau froide, grelottant de tout leur corps, de la vapeur sortant de leurs bouches à chaque repsiration.

Soudain, Newt s'arrête brutalement, fixant le bout du corridor avec frayeur.
Un nuage d'électricité paraît englober le bout du couloir, des bruits de métal horrible résonnant à travers le corridor désert, les néons grésillant en projetant des étincelles un peu partout.

- C'est la sortie, dit Thomas d'une voix meurtrie en voyant leur seul chance de s'enfuir anéantie.

- Ouai ben faut en trouver une autre, dit Newt en entraînant Thomas de l'autre côté. Viens !

Tandis que Newt et Thomas cherche une sortie, le chaos règne sur le pont du navire.
Pont qui n'existe pratiquement plus d'ailleurs. Le bateau est pratiquement engloutit à présent, seul l'arrière est encore au sec, submergé par la masse de personnes de personnes qui se précipite de toute part.

Les premiers canots de sauvetage sont déjà en train de s'éloigner, Molly et Ruth faisant partie de l'un d'eux.

- C'est quelque chose qu'on ne voit pas tous les jours, souffle Molly en voyant le paquebot immergé, des fusées de détresse s'envolant de toutes parts dans un concert de bruit sourd, éclairant la nuit qui se remplies enfin d'étoiles.

Sur le pont, seul la peur prend toute la place. Aucun officiers ne laissent monter les hommes à bord des canots, à part quelques exceptions. Les gens se bousculent, pleurs, essayent de dire au revoir à leurs maris par n'importe quel moyen. Une femme d'une soixantaine d'année explose en sanglots au moment d'embarquer dans le canot, son maris se faisant emporté par la foule. Une autre embrasse son homme une dernière fois, tirée de force par un matelot. Certains passagers tentaient de prendre des valises, mais elles furent aussitôt jetées à la mer, les officiers estimant qu'il n'y avait pas assez de place sur les canots pour ça. Un véritable champs de bataille régnait sur le pont, et au milieu de tout ça, l'orchestre jouait encore, couvrant les pleurs et les cris. Le paquebot était seul au milieu d'un océan noir et glacé, un vent gelé secouant les cheveux des gens qui couraient, leurs nez et leurs joues rougis par le froid mordant.

Teresa cherchait Thomas parmis la foule de plus en plus dense, plus décoiffée que jamais, sa robe tâchée et son châle déchirée. Lovejoy s'approcha d'elle d'un pas rapide, le teint écarlate, comme si il avait courus un marathon.

- Lovejoy, s'exclame la brune d'un ton ferme et alarmé.

- Il n'est pas non plus à tribord, répond le majordome.

- Nous n'avons plus le temps maintenant, dit-elle avec vigueur, secouant ses boucles noirs. Ce ... ce gorille refuse de faire monter les hommes.

Titanic {Newtmas}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant