Comment j'ai fais ? [RAMMSTEIN]

Spaghetti Eis

Et voilà, c'était fait. J'étais prise... J'étais une membre de Rammstein.

Hem hem... Laissez-moi répéter ça de manière plus réaliste par rapport à l'état dans lequel j'étais lorsque j'ai réalisé ce qui m'arrivait, d'accord ?

JE SUIS UNE MEMBRE DE RAMMSTEIN !!! LE VRAI RAMMSTEIN AVEC LE CHANTEUR PIS LES GUITARISTES PUIS LE FEU, QUI FAIT DES FLAMMES ET QUI BRULE ET...

Bon, vous avez saisi l'idée. J'étais complètement folle de joie, mais également terriblement soulagée d'apprendre que toutes les épreuves que j'avais dû passer n'étaient que des tests, et que la vie avec les gars ne serait pas toujours aussi insupportable. Quoique... Je commençais à douter de mon engagement lorsque Till me montra les prototypes des tenues que je devrais porter, des figures que je devrais réaliser sur scène et du personnage scénique que je jouerais. J'avais signé le contrat depuis vingt minutes très exactement et je commençais déjà à me demander ce qui m'avait prit de ne pas réfléchir plus longtemps à cette décision.

En France, mon père était fou de bonheur. Il ne cessait de me bombarder de SMS pour m'encourager... De mon côté, j'essayais de ne pas lui faire ressentir de trop le manque qui me tiraillait le coeur. Oui, il me manquait terriblement et je languissais nos retrouvailles...

J'eus droit à un jour de repos, pour me remettre de ma semaine de tests. Après une grasse mat' bien méritée, je prenais mon repas à la cafétéria (cette fois-ci, sans épices, merci bien !) et m'apprêtait à remonter dans ma chambre pour bien lézarder lorsque je croisais Paul Landers dans la cage d'escaliers.

„Hey Pa-oleuh, I was looking for you !" Me lança-t'il joyeusement, un large sourire aux lèvres.

Dans ma tête, une ampoule rouge au-dessus d'un panneau „ALERTE" se mit à clignoter en émettant une alarme stridente. En voyant l'expression de méfiance un peu courroucée que je lui offrais, le guitariste se mit à rire avec légèreté.

„No, no test today." Me rassura-t'il, et je me détendais un peu. Après tout ce qu'ils m'avaient fait subir, les gars allaient devoir s'accrocher pour regagner ma confiance !

„So...?" Interrogeais-je en cherchant une formulation aimable pour lui demander ce qu'il me voulait. Paul se mit à se frotter les mains en regardant maladroitement autour de lui. Non... Je rêve, il est timide ? Trop drôle !

„I... Was wondering... Maybe, we could have an... Eiscreme together ?"

Hahaha ! Non, vraiment, c'était trop drôle. Voyant que je souriais (uniquement parce que je me retenais de ricaner, by the way.), il se mit à rire un peu et s'expliqua :

„I know it was hard for you this past week so, I think you deserve an apology. This Eiscreme will be mine."

Ca, c'était vraiment gentil, je devais l'admettre. Je ne voyais aucune raison de refuser un geste aussi délicat, surtout que j'adooore les glaces... Alors j'acceptais.
J'enfilais un short noir orné d'un noeud, un petit marcel gris avec une inscription „Taste the Summer" et une petite paire de sandalettes très confortables. Bon, okay, vous vous en fichez de ma tenue. Mais j'aime cet ensemble alors... Okay, okay, on passe à la suite !
A ma grande surprise, Paul ne semblait pas craindre de se promener en plein Berlin, en été et en pleine journée, dans des rues très fréquentées. Alors que nous marchions justement autour d'une petite place, je ne pus m'empêcher de l'interroger :

„Aren't you afraid of being recognized ?"

Je le vis esquisser un sourire amusé. Il m'expliqua en anglais :