Comment j'ai fais ? [RAMMSTEIN]

Le lapin rose

[NB : J'ai lu quelque part que Rammstein avait un nouveau manager et qu'il ne s'agissait donc plus de Emu. Mais comme je n'ai pu trouver qui avait prit sa place, eh bien... J'ai simplement appelé le manager Emu dans l'histoire, faute de savoir de qui il s'agit réellement. Si vous avez une info, elle sera la bienvenue !
Je vous laisse donc avec Paule...]

Jusqu'ici, j'avais vécu mon intégration parmi les membres du groupe dans la plus grande des discrétion ; aucune affiche, aucun tweet, aucune annonce de mon arrivée... Rien. Silence total.
J'étais encore anonyme, aux yeux du public. Ca m'allait très bien, d'ailleurs ! Les membres du groupe devenaient de plus en plus à mes yeux de bons amis, effacant un peu plus chaque jour l'image de stars internationales inaccessibles que j'avais d'eux. (Même si Ollie et Doom restaient un peu reservés, et que Till avait plus l'air de me prendre comme sa petite poupée que pour une amie... Je les aimais tous.)

J'étais comme sur un petit nuage. Il m'arrivait souvent, alors que j'étais plongée dans des tâches très sérieuses ou prise dans une conversation profonde avec un membre, de me sentir décoller du sol sans prévenir ; je me réceptionnais alors avec perfection en m'accrochant au cou de Till, qui décidément s'amusait beaucoup avec moi... Vous vous souvenez de mon ex, qui faisait souvent de même ? Cela m'agaçait tellement que ce fut l'une des raisons de notre rupture... Eh bien, lorsque c'était Till, je m'en réjouissais presque. Je riais, et je me sentais très à l'aise dans ses bras. Oh, n'allez rien imaginer, hein ! C'était très amusant, voilà tout !

Mais celui avec qui je m'amusais le plus, c'était Paul. Je crois que je n'ai jamais vu un homme faire autant l'imbécile que lui... C'était souvent lui qui embarquait les autres dans ses bêtises, d'ailleurs ! J'appréciais tant sa compagnie que je me surprenais à plusieurs reprises à l'inviter à mon tour pour une sortie au Eis Kaffee, après les répétitions.

Tout était parfait.
...
Trop parfait. Eh oui, vous vous en doutez, je ne pouvais rester une inconnue pour toujours...
Un matin, alors que je profitais d'un jour de congé pour faire une bonne grasse matinée bien méritée, quelqu'un frappa avec vigueur contre la porte de mon appartement, me réveillant en sursaut.
Craignant qu'il ne s'agisse de quelque chose d'important, je me levais sans faire plus attention à ma tenue et me ruait sur la porte, échevelée et encore à moitié endormie.

Quelle ne fut pas ma stupeur... Non, mon HORREUR lorsque je tombais nez à nez avec mes collègues au grand complet, accompagnés du gars qui m'avait guidée le jour de mon audition et qui n'avait cessé de me suivre partout depuis.

Là, vous allez me dire „mais Paule, on croyait que tu étais proche d'eux, maintenant ! Pourquoi tu es horrifiée ?"

Oui, j'étais déjà proche d'eux à ce moment-là... Mais pas au point d'apparaître devant eux en brassière et petit short orné d'une petite queue de lapin en pompon.

Je n'eus EVIDEMMENT pas besoin de leur donner l'autorisation d'entrer pour qu'ils le fassent tous, investissant les lieux de leurs grosses voix d'hommes et leurs rires gras. Je refermais la porte derrière eux : manifestement, il ne me restait plus que ça à faire ; ça, et enfiler ma petite veste en jean que j'avais laissé dans l'entrée, ce que je fis immédiatement. Maintenant que j'étais un peu plus présentable, je m'approchais du gars que je connaissais sans connaître, et lui adressait un sourire timide.

„Hello, Pa-oleuh." Me fit-il, un grand sourire aux lèvres.

Je lui répondais poliment, tout en gardant un oeil prudent sur mes cinq amis, qui commençaient déjà à s'approprier mon divan et ma télé. Décidément...