Diablo Aux Yeux Rouges

Chapitre 22

J'ai si peur, chaque nuit je me réveille en sursaut, des cauchemars me hantent, rien de plus mais assez pour me sortir de mon sommeil. La pression augmente, j'ai l'impression d'être prise au piège.
Hier j'ai dû choisir ma tenue de combat et les armes. Je suis tout le temps observée, ils ont peur que je m'enfuie à deux jours du combat. Je ne sors pas de ma chambre, me laissant le temps de cogiter.
Au Manoir, l'adrénaline ne fait qu'augmenter, tout le monde est impatient pour que l'on se tape dessus. Ils font des paris pour savoir qui vaincra.
Cette solitude m'étouffe, mes sentiments, mes regrets m'étouffent.
On toque à ma chambre :
- Sa majesté souhaiterais vous voir au salon bleu

- J'arrive

J'enfile une veste et me dirige vers le salon. En chemin, je croise Gabriel avec une mine déplorable et John plus froid que jamais.
Sans un mot, nous avançons dans ces long couloirs. Je me remémore les jours de neige, où nous courrions partout pour lancer nos boules de neiges à la figure, pourquoi ce souvenir je ne sais pas

Une fois arrivés, Ilias nous accueille comme à son habitude avec un grand sourire.

- Demain est un grand jour, n'est ce pas, s'exclame t'il.

Je serre la mâchoire, je peine à garder mes émotions ces derniers temps, il ne faut pas que je craque encore.

- J'ai pris la décision de vous réunir pour votre dernier repas ensemble, sourit il. Je vous laisse profiter.

Puis, il s'en alla avec un sourire étiré jusqu'aux oreilles.

- Allons manger, dit John.

Nous nous installons sur une table ronde, toujours aussi bien garnie.
Nous nous servons, puis nous commençons à manger sans grand appétit.

- Je veux pas vous combattre, s'exclame Gabriel en tremblant.

Cela faisait si longtemps que je n'avais pas entendu sa voix.

- Moi non plus, dit John.

- Tout est de ma faute.

Ils se retournent vers moi.

- Pense ce que tu veux, c'est de la faute de personnes, s'exclame John. C'est notre destin.

- Famille de merde, m'énerve je. Papa et Maman me manquent tant.

- On ne pourra pas les voir.

Ou plutôt les revoir.

- Nous ne sommes pas obligés de nous entretuer, commence Gabriel. On leur donne un spectacle et ils seront contents.

Nous avons peut être une chance. John avance son poing au milieu de la table, un regard malicieux se dessine sur son dessine. Je joins mon poing et Gabriel en fait de même.

- On leur offre leur spectacle de malheur, on désigne le prochain roi ou reine, il fit une courte pause. Et on rejoint Papa et Maman direct après.

Puis nous nous sommes pris dans les bras.

- Quoiqu'il arrivé nous nous sommes une fratrie, s'exclame Gabriel.

C'est sur une note positive que nous quittons la table. Tout se jouera demain. Je prends une rapide douche, m'habille et je me couche dans mon lit.

Un vent frais me fouette le visage, j'ouvre lentement mes yeux, le décor n'est plus le même. Je suis à nouveau dans une forêt. Je me lève et cherche la louve, aucune trace d'elle. Je marche au hasard ou plutôt en suivant mon instinct. Je la trouve au bord d'une falaise, elle regarde le Soleil se lever.

- Es tu réellement prête ? Souffle t'elle doucement.

Je m'approche pour être à ses côtés et je m'assois.

- Adviendra que pourra.

- Je serais prête si tu as besoin de moi, m'affirme t'elle. Fais attention à toi.

Elle me regarde une dernière fois avant je retourne dans la vie réelle, où Maëlle me réveille en disant  que "C'est un Grand Jour''.

Il est temps. Je mange vite fait un croissant ou deux
J'enfile ma tenue de combat sans oublier quelques couteaux et le plus important mon masque que je cache soigneusement dans ma veste.
J'étais prête
Une voiture vient me chercher pour m'emmener à l'arène, je monte.

Au bout de 15 minutes, je vois l'arène au loin, elle ressemble aux arènes de la Grèce antique lorsqu'ils avaient des gladiateurs qui combattaient pour le vie.

Plus je me rapproche, plus je sens une boule se former dans mon estomac, je stresse.

Une fois arrivée, un homme m'accueil:

- Veuillez me suivre.

Je le suis sans rechigner, j'arrive dans une petite salle.

- Il vous reste 15 minutes avant le grand combat, m'annonce t'il.

Je m'asseois sur l'un des fauteuils, j'ai toujours la boule au ventre. Je ferme mes yeux. J'entends à l'extérieur des personnes arrivées sûrement pour le combat, ils critiquent nos styles de combats, nos transformations où seulement notre style vestimentaire.

- Ce combat va être incroyable.
- Un nouveau chef.
- J'espère que ce sera le taureau avec son tempérament de feu.
- L'aigle se débrouille, mais il n'a pas l'air très débrouillard.
- La louve est très prometteuse, mais bien trop jeune.

Ils me dégoûtent. La foule se tait, Ilias commence son discours. En même tant, mon gardien me dit qu'il est temps d'y aller.

- Mes chers confrères, s'exclame Ilias. Ce jour nous l'avons attendu, ils sont enfin là.
De mon côté,je marche et j'en profite pour m'attacher les cheveux avec une queue de cheval et j'accroche mon masque de Diablo. Je vois la lumière, celle qui nous dit qu'il est tant de leur offrir du spectacle.

J'apparais, l'arène est immense, aucun endroit pour se cacher.
Mes frères apparaissent en même tant, avec des entrés différentes

- Un tonnerre d'applaudissements pour Gabriel l'aigle de la foi, son jumeau John le taureau impétueux et enfin leur sur cadette Kiara allias Diablo aux Yeux rouge.

Dès notre entrée, les portes se referment, nous approchons du centre, j'ai la boule au ventre.

- Frères et sur s'affronteront dans pour ma place dans un combat, il fit une légère pause avant d'articuler. À mort

Ces yeux expriment le sadisme à l'état pur.