Chapitre 7

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- Mais qu'est ce qui te prends ? S'énerve Maxime.

-Je dois savoir, chuchote je.

Caché dans une petite ruelle, j'attends la vérité. Si il arrive à me trouver en de 10 minutes. Je serais sure. Quand je suis... Sous ma forme, je peux ressentir les odeurs les plus infines. Du plus profond de mon coeur, j'espère que Gabriel ne soit pas l'un des leurs.

Maxime me secoue l'épaule.

-Allo la Terre.

Je soupire.

-Tu ferais quoi si tu savais un truc que tu ne devrais pas savoir? demande je à reculons.

Aux yeux qu'il me fait, il est surpris, il secoue la tête

-Eh bien, hum. Je ne saurai pas te dire. 

Je n'entends pas la suite de sa réponse, des pas se rapprocher, ils sont deux, c'est l'odeur de John et Gabriel .
Pourquoi mes deux frères sont là? C'est quoi ce merdier ?

Je commence à partir dans l'autre direction pour partir, mais surprise Gabriel est là, les bras croisés. me voila coincée

Mes soupçons sont fondés, 6 minutes et 34 secondes. Ils sont tout proche. Dans ma tête, c'est le brouillard, je ne sais si c'est suffisant ou dois-je encore attendre des preuves avant d'être sûre. Mais Kilian m'a dit. Attends je suis entrain de croire un parfait inconnu.

John et Gabriel se postent devant moi. John me tire l'oreille, je grimace et j'essaye de retirer sa main

-Petite peste, on part quelques mois et voilà où on te retrouve, s'écrie John. Et en plus tu fous des coups de pied, il soupire. Sale gosse

-C'est bon on rentre, ajoute Gabriel.

Gabriel me tire le bras. Je lance un dernier regard à Maxime avant de me faire entrainer dans la voiture de John. Je m'assois à l'arrière de la voiture.

Il commence à conduire. L'atmosphère est pesante, seul la radio rompt le silence,le paysage défile doucement. Je voudrais tant savoir ce qu'il se passe vraiment qui croire. C'est plus stressant que d'aller chez le dentiste. Je me sens totalement perdue.

Le paysage change peu à peu. Je ne reconnaîs pas l'endroit. Ça, ce n'est pas la route de la maison !

Je fronce les sourcils

-On va où? Demande je prudemment.

- Tu verras.

Quelques minutes plus tard, nous arrivons devant un immeuble, nous descendons de la voiture.

-On a un nouvelle appart, dit John.

La tension descend d'un coup.

-Quand ?

-Hier, répondit Gabriel.

Une fois arrivé, j'observe leur nouvelle appart. Il était plutôt grand. Plusieurs cartons traînent. Je suppose qu'il n'ont pas eu le temps de tout défaire.

- C'est où les toilettes ? Demande je.

-Au fond à gauche.

J'entre, je fais ce que j'ai à faire. Je les entends chuchoter.

-Faut qu'on sache, crétin.

- C'est notre petite sur et si il apprend elle est fichue.

- Elle sera une menace pour son entourage, et puis t'a bien vu où on l'a retrouver. Je le fais.

Cette discussion est véritable bizarre. Et pour tant, à la suite de cette phrase, j'entendis un sifflement très, très désagréable. Il me fait si mal au crâne. Je me secoue la tête dans tout les sens. Ma tête va exploser, je n'ai qu'une envie me cogner la tête le plus fort pour tenter de calmer la douleur. Rien ne va, je commence à voir floue.

Je me retiens de crier en me mordant l'intérieur de la joue jusqu'au sang. Je dois rester calme, pense un truc coule. la mer qui va et vient, les clapotis de chaque va et vient, l'odeur de la mer, la sensation du sable dans les chaussures

Inspire, respire, inspire, respire.

La vache, mais c'est super dur

L'autre partie de moi veut sortir. Je prends mon téléphone pour voir mes yeux. Il commence à prendre une teinte rouge sang. Je me retiens en contractant au maximum mes muscles, je ferme mes yeux. Je me concentre pour retenir ces gènes de malheur. Tout redevient calme, je n'entends plus ce maudit sifflet. Je soupire de soulagement, le calvaire est fini. Je regarde encore une fois mon visage. Mes yeux sont normaux.

Je soupire longuement, je me recoiffe correctement.

Je ressors en essayant de paraître normal. Gab et John me regardent comme si j'avais une grosse connerie. J'hausse un sourcil:

-Quoi, demande je agacée.

John soupire de soulagement.

-Je croyais que tu t'étais noyé.

Je pouffe de rire.

-Très drôle. Mais c'est cool on pourra se voir plus souvent.

Mes freros font des études d'architecte, ils ont toujours tout fait ensemble, jamais ils ont séparé.  Même à la naissance, ils ont été à là. Ce sont des faux jumeaux. Ils ont 21 ans. 

-Papa et maman sont au courant ?

-Oui

-Bon j'y vais.

Je ne préfère pas m'éterniser ici, évitons de laisser des preuves, ce Kilian a peut être dit la vérité après tout.

Je commence à prendre l'escalier mais la porte de leur appart s'ouvre et John débarque en trombe, il est très énervé, il me prend le bras et serre de plus en plus fort, je regarde dans les yeux, ce que je découvre confirme tous mes soupçons, ses yeux marrons sont devenues bleu azur.

-Qu'est ce que tu faisais la bas ? demande sereinement Gabriel.

-Je me baladais avec des amis.

-Dans les quartiers chaud, s'énerve John. Tu te crois immortel

Je croise les bras.

-Bah ouais exactement

-T'as pas intérêt à y retourner et tu a eu du bol de pas te faire tabasser, crie John.

Si ils savaient la vérité. Il va falloir que je retourne voir Kilian, il a l'air plus digne de confiance en cet instant par rapport à John et Gabriel.

-Foutez moi la paix, je vis ma vie, hurle je. Si j'ai envie d'avoir des emmerdes c'est mon problème.

Je profite de leur inattention pour tirer mon bras et pour m'enfuir. Je cours hors d'haleine. J'en ai marre tout ça me fatigue. Mon télephone sonne, c'est Gabriel, j'en ai rien à battre, je raccroche aussi sec.

Je rentre chez moi. Personne n'est à la maison. Je m'assoie par terre. Après ce que j'ai entendue nul doute. J'enfouie ma tête dans mes bras.

Ce jour sera le dernier passé en tant qu'humaine.

Diablo Aux Yeux RougesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant