Chapitre 28

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L'eau ne fut pas le plus compliqué à trouver, grâce à notre ouïe plus fine que les humains. Nous tombons sur un lac avec une cascade, entourée de l'a forêt, digne d'une carte postale, J'enlève mes chaussures pour tremper mes pieds, je regarde mes pieds faire de légères vaguelettes. Derrière moi, Maxime me prends par le ventre et saute dans l'eau. Je lâche un cri digne d'une mauviette, dans l'eau j'avale la tasse et en remontant je me mets à tousser. Autour de moi, tout le monde rigole, même Lucas glousse doucement. Je regarde rageusement Maxime avant d'essayer de le noyer. Je fonce vers lui et reporte tout mon poids pour le faire sombrer. Je rigole, seulement je me fait expulser avec une force inconnue. Je le regarde surprise, il rigole à nouveau. Je crois que j'ai compris, il a utilisé ses pouvoirs, c'est pas du jeu. Je ne peux m'empêcher de me perdre dans un fou rire.
Après m'être calmé, je remonte sur la berge. J'essaie d'enlever maximum d'eau de mon tee-shirt.
Une fois le surplus d'eau, je m'asseoir un instant, je les regarde s'éclabousser comme des enfants. Comme la foudre frappant un arbre, je suis pris d'un vertige, ma tête me fait un mal de chien.

- Tout va bien, me demande Lucas en posant une main sur mon épaule.

- Je... Oui, bégaie je. Je dois aller aux toilettes.

Je suis partie, l'éloignant le plus possible.  Je laisse tomber contre un arbre. J'ai la tête qui tourne et j'ai les tripes en bouillies.  J'essaie de me concentrer sur le ciel bleu, mais je ne vois que mes frères me dire de partir avant de mourir. Leur cri sont plus puissant et plus insupportable.
Je suis l'affreuse petite sur qui les a laissé derrière, les abandonnant derrière.
Une derrière image apparaît, je suis dans la salle de bal, la nuit est tombée, Ilias devant moi, le seul détail qui me choque, ceux sont ces corps par terre tous ensanglantés et inanimés.
Quatre corps, Lucas brûlé, Axel dont la faux est cassée, Maxime dont le bras est coupé, Ethan étranglé et Kilian dont les ailes sont arrachées.

- Tout est de ta faute Kiara, déclaré Ilias amusé.

- Non, chuchote je. Non impossible.

- Et si...

Il s'avance vers moi par réflexe, je recule. Je trébuche lamentablement, je m'aperçois que c'est le corps froid de John et non loin, je croise le regard froid et vide de Gabriel.

- Réglons le problème une bonne fois pour toute.

Je tourne vivement ma tête déserperrée vers Ilias, il est juste devant, prise d'effroi je tente de reculer, je me trouve acullé sans aucune chance de fuite. Il prend mon cou le serrant juste un peu, puis il descend au niveau de ma poitrine, là où mon coeur tambourine comme jamais, pour la dernière fois. Il prend son temps pour prendre mon coeur. Je crache du sang. Puis il arrache mon coeur sans une once de remord me laissant par terre sans vie, sans espoir de revoir la lumière du jour. Avec toutes les personnes que j'ai aimé et que j'ai entraîné dans la mort.

De retour à la réalité, je vomis à nouveau, malgré le soleil tapant de midi, je suis frigorifiée, tremblante comme une feuille. Je me lève avec difficulté. J'avance doucement en me tenant aux arbres. Finalement, mon estomac décide de me faire vomir pour qu'il me reste.
Je ne dois pas laisser mes émotions me gouverner, sinon ce sera un fiasco.
Je regarde autour de moi, je n'aime pas que l'on me voit ainsi faible et démunie. Je retourne en direction de la cascade.

L'espace d'un instant, j'ai ressenti un pincement au niveau de mon mollet.
Je dirige mon regard vers celui-ci, je vois une forme longinine s'enfuire. Des points noirs viennent obscurcir ma vision.
Prise de réflexe, j'observe ma main que je vois de moins en moins.
Mon corps est de plus en plus lourd, je perds l'équilibre, ma tête s'éclate contre un caillou, j'entends comme un grésillement dans mon crâne, comme si je n'avais rien dans le crâne.

Maintenant que j'y pense, c'est peut être un serpent qui m'a mordu. Non, sans l'ombre d'un doute cela doit être ça.

J'entends des pas courir de plus en plus vite. Ne voyant pas l'intérêt de résister, mes paupières se ferment.

L'eau fraîche et salée me réveille en sursaut, mon instinct de survie me dit de s'agiter pour éviter de me noyer. J'entends la voix de garçons eclatés de rire. Finalement, je me rends compte que l'eau n'est pas profonde et qu'elle m'arrive à mi-.genou. Honteuse, je regarde les coupables avec un regard indigné.
Les coupables sont toujours pliés en deux et se marrent, j'hausse un sourcil légèrement agacé.

- Mauvais traitement envers sa chère petite sur vaut chère, m'exclame- je en me relevant en prenant appuie avev main.

-Peut être mais au moins, ça à le mérite d'être drôle, rigole Gabriel en essuyant une larme de son il.

John et Gabriel forment un point avec leur main gauche et frappent.

Je reviens vers mes frèros, qui ont l'air de s'être calmé.

- Très drôle, répondis je faussement.

Je continue mon chemin, mes frères me suivent.

- On rentre, déclare je. J'ai faim.

- Elle a tout le temps faim.

- Répète, déclare je, en me retournant vivement.

N'ayant aucune réponse, je continue mon chemin. Mes frères me suivent avec une certaine distance de sécurité, je regarde Instagram et ajoute une nouvelle photo sur mon compte, pour passer le temps. C'est un couché de soleil avec la mer, un peu cliché mais cela fera l'affaire. Absorbée dans mon affaire, je ne fais pas gaffe et rentre dans quelqu'un.
Je lance quelque excuse en continuant de marcher.

- C'est comme ça qu'on parle à ses aînés, ricane l'homme que j'ai bousculé, il en profite pour m'attraper le col. Je demande compensation. Pas vrai les gars.
J'hausse un sourcil. Cinq hommes hochent la tête en rigolant,  il essaye de prendre mon téléphone, seulement j'envoie mon pied dans l'entre-jambe.

-Morveuse

Je range mon téléphone dans ma poche pour avoir les mains libres, je me prendre tout de même un coup poing sur la joue, j'ai connu pire au niveau douleur. Je riposte avec un coup de poing dans le ventre 

Mes frères accourent et se joignent à ce joyeux rassemblement. Je vise à nouveau l'entre jambe, puisque cela marche si bien et mon adversaire s'enfuit, suivit de celui de John et de Gabriel. A la fin, il n'en reste plus qu'un, il hurle comme un fou:

-Monstres

Mes frères et moi, nous mettons à rigoler comme des sociapathes en quête d'une nouvelle proie à effrayer.

Diablo Aux Yeux RougesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant