Bonus 1 : Marcus & Eléonore

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Bonjour à tous ! 

Allez, deux semaines après la fin de Lucy, je vous offre le bonus que j'ai écris sur Marcus et Eléonore (initialement pour notre chère Cazo). Normalement il devait être plus long que ça, avec une première partie que j'avais écris il y a un million d'année mais je n'ai jamais eu la foi d'écrire la suite du coup j'ai accéléré jusqu'à la mise en couple elle-même donc c'est assez court. 

Bien, petite mise en contexte. Ça se passe l'année précédant celle dont je viens de faire l'histoire. Vous vous souvenez de cette année là? Marcus est en sixième année, Eléonore en cinquième, et Marcus devient Capitaine de l'équipe de Serpentard. Sauf qu'il se prend un violent cognard dès le premier match qui l'envoie à Saint-Mangouste ... Voilà la suite ! Bonne lecture et à la prochaine fois ! 




Chaque minute de chaque heure de chaque jour de ta vie

Eléonore Zabini avait toujours eu horreur d'aller à Saint-Mangouste. Déjà quand elle allait visiter son grand-père durant son agonie, l'endroit lui donner la nausée. Les lumières froides, les murs blancs, l'agitation, les cris des infirmières ... Tout cela lui évoquait la douleur et la mort. A présent c'était le garçon qu'elle aimait depuis l'enfance qui se trouvait dans cet endroit, froid, sordide et glaçant. Et le cœur d'Eléonore s'en arrêtait de battre.

Elle avança dans le couloir, évitant sans les voir réellement les médicomages pressés et les infirmières agacées. Cela faisait trois semaines que Marcus avait pris ce cognard. Un cognard violent, surréaliste. Wayne Justin était connu pour lancer des cognards virulents, mais celui-ci avait été d'une autre espèce, venu d'ailleurs. Du moins, c'était ce qui avait semblé à Eléonore depuis les tribunes. La balle noire avait alors heurté Marcus, qui volait vers les buts avec le souafle dans les mains. Eléonore se souvenait de cet instant : il était gravé au fer rouge dans sa mémoire. Elle se souvenait de l'étincelle dans ces yeux, qui éclairait son regard quand il savait qu'il allait marquer. Elle se souvenait de ce sourire, tenu et crispé par la concentration. Avant que le cognard ne le cogne.

Eléonore se remémorait du reste comme un cauchemar. Elle avait entendu le choc comme s'il s'était passé à un mètre d'elle : sec et sanglant. Lancé à pleine vitesse et sans guide, le balai avait propulsé son propriétaire contre les buts, faisant trembler les anneaux et le corps d'Eléonore. Puis il était tombé. Des joueurs avaient bien tenté de le rattraper, mais il était trop tard : le corps de Marcus s'était écrasé sur le sol avec un bruit fracassant qui avait brisé le cœur d'Eléonore.

Marcus n'avait pas eu le temps de crier, mais elle l'avait fait pour lui : un cri à glacer le sang dans lequel elle avait mis tout son amour et son horreur. Elle avait voulu s'élancer vers le stade, vers lui, mais Jina Kane l'avait retenue, et quand elle avait réussi à atteindre les abords du terrain, les professeurs l'avaient déjà emmené loin d'elle. Et le temps qu'elle court à l'infirmerie, ils avaient décidé de le transférer à Saint-Mangouste, du fait de la gravité de la blessure. Eléonore s'était sentie vacillée, et n'avait su tenir sur ses jambes que grâce à l'intervention de son frère venu la soutenir. Jamais un élève n'avait été emmené à l'hôpital à cause du Quidditch.

Marcus.

Elle l'aimait. Elle n'avait jamais pu se l'avouer, mais maintenant, cela s'imposait à elle, de façon brusque, violente et irrévocable. Elle l'avait toujours connu. Il avait toujours fait parti de sa vie. Ils étaient voisins. Ils avaient appris à voler ensemble. Quand il avait reçu sa lettre pour Poudlard, ce fut elle qu'il vînt voir. Quand c'était elle qui l'avait reçu, elle lui avait sauté dans les bras, et il l'avait serré, serré si fort ... Cette année loin de lui avait été triste pour la petite fille qu'elle était. Elle avait Luke, bien sûr, mais ça n'avait jamais été pareil. Luke était son frère. Marcus ... C'était autre chose. Il avait lui aussi toujours fait parti de sa vie, mais de façon différente. Lui, ses yeux clairs, son visage froid, mais si tendre, tellement tendre quand il la regardait ... Une tendresse fraternelle, avait-elle voulu croire jusque là. Mais pour elle, c'était autre chose, et elle venait de le comprendre, maintenant qu'un cognard avait percuté Marcus comme son cœur.

Lucy WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant