3 - Une escapade nocturne

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Je me réveille brusquement car j'ai l'impression d'être en retard ! Heureusement en regardant l'heure sur l'horloge accrochée sur le mur en face de mon lit dans les dortoirs, je m'aperçois que je me suis réveillée deux heures trop tôt ! Après m'être habillée en prenant soin de ne pas déranger Ginny qui dort profondément, je pars me promener, seule, dans les couloirs vides, et terrifiants de mon école plongée dans la pénombre. Je sais que c'est interdit, mais je me sens nostalgique de ces murs, de cette odeur qui m'a tant manqué... Je me demande si cette année va être comme les précédentes avec tous ces changements... Après tout, Dumbledore n'est plus ici, ainsi que plusieurs autres professeurs... Je prend machinalement la direction de la bibliothèque, même si je sais qu'elle n'est pas encore ouverte à cette heure ci, car c'est sans doute la pièce qui va le plus me manquer l'année prochaine. Sur le chemin, beaucoup trop sombre pour s'y repérer, même si je suis en dernière année, je jette le sort "lumos", en réveillant contre mon gré, des personnes présentes dans les tableaux aux alentours, qui me lancent des jurons. Alors que je me promène dans les couloirs, j'entends une voix glaciale qui provient de derrière moi :

« Granger.»

La panique m'envahit. Je ne suis là que depuis hier et je me fait déjà remarquer ! Pourtant, au fond de moi, je connais cette voix mais elle ne me semble pas venir d'un professeur. Je me retourne rapidement et je vois Malefoy.

«- Malefoy, toi, ici ? Devant la bibliothèque à 5 heures du matin ? Quel spectacle étrange venant de toi...
- Très spirituel, Granger, vraiment.
- Sérieusement, que fais-tu là ?
- Je peux te retourner la question, rétorque-t-il avec un sourire aux lèvres.
- Tu m'énerves, drago...
- Trop de familiarité, arrêtes tout de suite, Granger. Et je ne vois pas l'intérêt de te répondre, petite sang-de-bourbe.
- Pourquoi m'as-tu interpellée dans ce cas la ?
- Parce que j'aime bien t'énerver. D'ailleurs tu m'as dit que je t'énervais, j'ai peur.
- Je te conseille d'arrêter de "m'énerver" comme tu dis.
- Un peu plus et tu sortirais les griffes, dîtes-donc, dit-il avec un sourire en coin ! »

Sa moue moqueuse m'insuporte. Il ne m'avait pas manqué celui-là ! Je suis à deux doigts de l'injurier bien méchamment. Mes yeux lancent des éclairs. Et dire qu'il y a 2 minutes, j'étais tranquillement perdue dans mes pensées et mes souvenirs. Et voilà que cet insupportable énergumène vient me parler.

«- Toi en revanche, reprend-t-il, tu ne m'as pas dit pour quelle raison tu étais ici.
- Si tu ne daignes pas me répondre, je ne vois pas pourquoi moi je le ferai.
- Alors comme ça tu veux jouer ?
- Avec tout le monde sauf avec toi, Malefoy.
- Dommage, j'en pleurerai, se moque-t-il. »

À ce moment là, un bruit se fait entendre derrière moi, et un tableau grogne de mécontentement. Je me retourne rapidement, mais je vois rien d'autre que le bout du couloir, vide, ou presque, avec ses armures et peintures qui, pour la plupart, dorment. Je suis pourtant sûre d'avoir entendu un bruit métallique

«- Tu as entendu, Malefoy ?
- J'aimerai te dire que tu deviens folle, Granger, mais oui moi aussi j'ai perçu ce crissement métallique.
- J'en étais sûre... Que cela peut-il être ?
- La je peux dire que tu deviens paranoïaque, car c'est sûrement un de ces stupides personnages de tableaux qui bougent dans leur soleil morne.
- Mmh... Probablement...
- Tu ne relèves pas mon insulte, me lança-t-il, surpris ?
- Ah oui, pardon, euh, pourquoi je m'excuse moi ? Vraiment Drago Malefoy, si je pouvais utiliser ma baguette, tu aurais à l'heure actuelle les cheveux verts pour un laps de temps indéterminé !
- C'est l'injure la plus stupide que je n'ai jamais entendu de ma vie, souffle-t-il, mi-amusé mi-renfrogné.»

Je me retourne une nouvelle fois vers le fond du couloir, afin de regarder si il n'y a pas du nouveau... Même si je sais pertinemment que je ne trouverai rien d'autre. Tout à coup, je sens comme une présence qui ne m'est pas inconnue, tout près de moi. Je fronce les sourcils, en regardant une zone où il n'y a sensiblement rien et Malefoy se moque de moi.

« Je crois que tu devrais finir tes nuits, Granger. Déjà, le peu de sommeil ne te rend pas spécialement radieuse mais en plus cela te rend complètement timbrée.
- Ne me parle pas sur ce ton, espèce de bougre, m'exclamai-je, en aussant légèrement la voix.
- C'est ça, c'est ça... À plus tard en cours, petite chose.
- Arrête de m'appeler "petite chose", marmonai-je entre mes dents, rageuse. »

Alors que Malefoy disparaît de mon champs de vision, un sourire moqueur aux lèvres, je murmure :

« Harry, c'est toi ? S'il te plaît, dis moi que je ne suis pas folle, bon sang, ce qu'il peut m'agasser ce... Ce...»

Je perçois un doux rire que je reconnaîtrai entre mille. Alors, je vois le fringant Potter, mon ami depuis plus de 7 ans maintenant, faire tomber sa cape d'invisibilité, hilare, devant se retenir pour ne pas rigoler aux éclats.

«- Franchement, Hermione, t'aurais pu trouver une autre insulte que celle que tu as dite ! Je me suis retenu de rire !
- Tu es la depuis combien de temps toi d'ailleurs ?!
- Probablement depuis le début, si du moins ta conversation avec lui a commencé par "Malefoy, toi ici ?".
- Juste avant il a dit d'une voix aussi glaciale que Rogue "Granger".»

Je le vois ciller à ce nom. Je m'empresse de m'excuser. C'est vrai que je ne me suis toujours pas habituée à ce que Rogue, ce professeur répugnant, cette odure, ce traître à Dumbledore, du moins je le pensais jusqu'à ce que Harry nous raconte son histoire à Ron, Ginny et moi, soit... décédé. Il me sourit faiblement.

«- Mais, toi, Harry, par pitié répond-moi, que fais-tu dehors en pleine nuit ? Je pensais être seule et voilà que je croise deux personnes sur mon chemin alors ce château est immense.
- Figures-toi que je me sentais nostalgique de l'époque ou je me promenais dans les couloirs, alors j'ai décidé de faire un petit tour.
- Ah, d'accord, moi je me suis juste réveillée en ayant l'impression d'être en retard, ça faisait longtemps, haha ! »

Après avoir discuté quelques minutes avec lui, nous décidons de rentrer dans notre sale commune, puis dans nos dortoirs. Lorsque j'arrive dans mon dortoir, il est déjà 6h15. Je décide donc de ne pas me rendormir pour pouvoir feuilleter mon livre de soins aux créatures magiques afin de pouvoir comprendre le sujet de mon premier cours de la journée. Ginny est réveillée et est en train de se préparer. Elle démêle ses cheveux avec un sort.

« - untangles capillum, dit elle en se jetant un propre sort !
- Salut Ginny ! Tu es prête pour cette première journée, demandais-je ?
- On peut dire ça ! Où étais tu passé ?
- Oh, je faisais un petit tour, dis-je le nez plongé dans mon livre...
- Tu ne t'arrêteras donc jamais de lire, même à six heures du matin, lança-t-elle en riant ?
- Ce n'est pas prévu, répondis-je en riant de plus belle. »

Après m'être préparée, mis la robe de sorcière, et avoir fait mon sac, je m'en vais à mon premier cours de l'année accompagnée de Ron et Harry.

«- Hermione, s'exclame Ron ! Tu sais que Harry a décidé, cette nuit, de faire une promenade nocturne, seul, et avec sa cape d'invisibilité ? En plus, il a cru que je ne l'entendrai pas alors que la discrétion n'a jamais été son point fort, s'exclame-t-il en m'embrassant sur le front ! »

Je ne sais pas si je dois lui dire que je l'ai moi-même croisé et que nous avons parlé longuement ensemble. Apparemment Harry ne lui a pas fait part de ce détail, je lui lance un regard interrogatif, et il me répond avec un haussement d'épaules. Merci pour ton aide !

« Euh... Figures-toi que moi aussi je m'étais réveillée plus tôt... Et on s'est croisé, haha ! C'est une étrange coïncidence n'est-ce pas ?
- Euh... Harry tu ne m'as pas dis ça ce matin, répond Ron d'une voix contrite.
- En effet, j'ai du l'oublier, tente de répondre maladroitement l'élu...
- Mais tu sais Ron, avant Harry, j'ai croisé, et tu ne vas pas me croire, Malefoy ! Cette abominable personne ! »

Nous partons donc sur ce sujet la. Nous nous remémorons des moments passés avec ce garçon aux cheveux blonds. Mes amis me ressortent en riant, la fois où je l'ai frappé dans la cour, lorsqu'il s'était moqué de Buck... Heureusement que j'ai dévie le sujet, car Ron m'aurait probablement une scène, lui qui est si jaloux, même de notre meilleur ami qui est en couple, soit dit en passant ! En continuant de rire et d'échanger sur des propos et d'autres, nous nous dirigeons vers la Grande Salle pour prendre notre petit déjeuner. J'avoue qu'après mon escapade nocturne, j'ai bien besoin de manger !
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Hello à tous ! J'espère que ce nouveau chapitre vous plait ! N'hésitez pas à faire des critiques constructives pour nous aider à nous améliorer !

Lorsque la lumière perce les ténèbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant