Un passé accroché [ EN REECRITURE ]

Chapitre 23

Il me regarde, étonné. Je suis toute étonnée aussi.

« -Bonjour Ana, comment vas tu ? Entama-t-il

-Bien et toi ? Dis-je

-Bien merci... Que fais-tu ici ?

-Je pourrais te poser la même question ! Ripostai-je en essayant de me décrisper et de me détendre

-Je suis venue voir ma cousine...

-Tu as une cousine ?

-Oui, bien sûr, n'ai-je donc pas le droit ?Enchaîne-t-il avec un humour malhonnête 

-Si, si évidement! »me défendis-je

Il baisse la tête, comme vexé et s'apprête à entrer dans l'ascenseur.

« -Attends Alex ! Dis-je

-Oui ? Dit-il en se rapprochant

-Comment s'appelle ta cousine ?

-Chloé, pourquoi ? »

A ces mots, je crois m'effondrer. Elle ne m'avait rien dit ! Est-il vraiment au courant de mon passé ? Comment se fait-il que je n'ai jamais su qu'elle avait un cousin ? C'était pourtant ma meilleure amie et on se disait tout ! 

« -Euh, et... Et tu parles souvent avec elle ?

-Dis donc, tu es curieuse aujourd'hui ! déclare-t-il un sourire moqueur pendu au visage. Non, avant elle habitait loin. On se voyait une fois tous les trois ans tout au plus. Mon père et sa mère qui sont frère et sœur ne s'entendait pas trop, je n'ai jamais su pourquoi, et ne le serait sûrement jamais...

-Oh, je suis désolée pour toi... Et vous vous confier des secrets ?

-Non, nous ne sommes pas assez proches... On s'entend bien quand même et on rigole quand on se voit.Mais maintenant qu'elle habite dans ma ville peut-être, qui sait ? Dit-il en haussant les épaules. Et toi, tu viens voir qui ?

-Euh...personne !... une amie, dis-je gênée

-Ah, d'accord, répond-il , bon bah, bonne fin de journée Ana !

-Merci toi aussi »dis-je

Quand les portes de l'ascenseur se referment sur le cousin de Chloé, je souffle de soulagement. Chloé n'a donc rien pu lui dire, et il ne connaît donc rien, du moins, pas encore.

Je prends le couloir de droite, comme indiqué, et je cherche le numéro 56.

...53, 54, 55, 56

C'est bon, je suis arrivée. J'ai la main tremblante au-dessus de la poignée que je n'ose approcher. Mon cœur fait un bond dans ma cage thoracique, mes jambes agissent comme de la gelée et mon front commence à suer. 

Je me décide enfin à pousser la grande porte bleue/verte. Une odeur asphyxiante de désinfectant entre dans mes narines et me donne le tournis. J'avance prudemment dans la chambre d'hôpital. Lorsque je tombe en face de Chloé, je perds mes mots. Elle, elle écarquille les yeux.

« -Bonjour Chloé, arrivais-je à peine à dire

-Bonjour Ana...répond-elle

-Ça a recommencé ? Demandai-je presque sûre de la réponse

-Oui...

-Je ne sais pas quoi dire Chloé, j'aimerais m'excuser pour tout ce que je t'ai fait et pour ce qui t'arrive, mais toi tu n'es ni prête à me pardonner ni prête à me demander pardon pour les erreurs que tu as faites ! Je ne suis pas la seule coupable et ça tu en as bien conscience,  mais tu ne l'avoues pas et te place en victime! Je n'aurais jamais cru que tu étais comme ça ! Je n'aurais jamais du te faire confiance !!