Chapitre 30

21 4 0
                                    

Une voix familière me réveille.

"- Oh! Bonjour Chloé ! Comment vas-tu ?

- Bonjour Mme.RENARD ! Bien et vous ?

- Bien merci. Ana n'est pas là ? 

- Si, elle est dans la salle de bain."

Ces mots et le carrelage froid sur lequel je suis allongée, me glacent le sang.

J'ouvre la porte de la salle de bain et m'efforce de sourire.

"- Viens maman! Sortons nous aérer, suggérai-je 

- Pourquoi ? On est bien là non ?

- Mais je voudrais te parler, dis-je d'un air plus grave.

- Bien", fit-elle

Nous commençons à sortir de la chambre quand Chloé m'attrape et chuchote :

"- Elle ne te croira pas si tu lui rapporte mes paroles de la veille.

- Oh que si elle va y croire! C'est ma mère tout de même. Et je lui demanderai même de me faire sortir de cet hôpital ! Grognai-je

-Mais enfin Ana, es-tu aveugle ? N'as-tu donc pas remarqué qu'elle est ... comme avant ?

-C'est-à-dire ?

-Tu le sais très bien !"

Je m'arrache de son emprise et rejoint ma mère dans le couloir.

Nous descendons dans le calme. Je l'amène dans le jardin, la fais asseoir sur un banc et me tiens assise près d'elle. Je lui saisis les mains, la regarde fixement et lance :

"-Maman, Chloé a essayé de me tuer en engageant quelqu'un pour m'étrangler !

-Et puis quoi encore ma chérie ?!

-Je te le jure maman ! Elle me l'a dit hier !

-  Et elle ne t'a pas donné son nom ? 

- Non...

- Tu t'inventes trop d'histoires ! 

-Mais maman ! u'est-ce qui t'arrive ? Quand Chloé s'est présentée sur le seuil de notre appartement, tu lui as dit de vite partir et là tu la défends ?! 

-Je ne la défends pas ma chérie, mais il faut savoir pardonner.

- A l'hôpital elle a continuer de me faire souffrir ! 

-Ana, écoutes, tu connais ses problèmes...

-Je n'y vois pas de rapport ! la coupai-je en me levant. Tu me dégouttes, elle a raison, tu es ... comme avant!"concluai-je d'un ton de dégoût et de haine. 

Je retourne dans ma chambre, écœurée.

Je trouve Chloé, la télécommande à la main, qui zappe. 

Son regard est vide. C'est à peine si elle m'a vu entrer.

***

La nuit est tombée, le couvre-feu est atteint. Chloé me regarde éteindre ma lampe avant de m'imiter.

***

Des hurlements me secouent et me sortent de mon sommeil. Je sursaute et me redresse. La lumière aveuglante de la chambre éclaire Chloé.

Elle est très pâle, suante, les yeux plissés de douleur, les dents serrées. Elle souffre.

Elodie et trois infirmiers s'occupent d'elle.

Un passé accroché [ EN REECRITURE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant