22. Première nuit

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| ATTENTION : |
| scènes explicites, vous êtes avertis. |

La journée est déjà passée.
Nous sommes étendus dans le lit à regarder la télé en caleçon. Rien de plus banal. Ce qui passe à la télé ? Le top 50 du moment. De "ah, je l'aime bien elle" aux "je n'aime pas". Je l'avoue, je ne croyais pas que nous serions du même avis pour chaque chanson : certaines ne donne pas envie de bouger, et étrangement, Oliver les aimes.
— On fera quoi demain ? je demande.
— Je ne sais toujours pas.
— Tu m'apportes dans un hôtel sans savoir les activités qui peuvent y avoir dans cette ville ?
— T'as tout vrai. Qui sait, peut-être qu'elle nous réserve des surprises !
— Ou peut-être que ce sera une ville fantôme avec du brouillard et des cimetières aux 500 mètres.
Il me lance un oreiller.
— Toujours en train d'imaginer le pire, sacré Elio !
Je lui lance à mon tour l'oreiller, puis s'en suis une bataille. Je me retrouve au bout de la pièce assis au sol à me protéger des ses attaques parce que, nul comme je suis, je n'ai pas arrivé à m'armer d'oreiller.
— Tu abandonnes ? il me dit debout, devant moi, avec les oreillers.
— Jamais !
— Alors prends ça !
Il me jette sa cargaison et se lance sur moi comme s'il était un oreiller.
— Tu vas m'étouffer !
Il repousse quelques coussins qui mène à mon visage.
— Monsieur Perlman, vous avez perdu, rendez-vous !
Je préfère l'ignorer. Il a triché en me laissant aucun objet d'attaque ou de défense, mais bon, aucune chance que je puisse le vaincre même en ayant des oreillers à ma portée.
Il me fixe à travers le trou qui relie mon visage au sien, puis doucement, approche son visage. Je ferme mes yeux, attendant un baiser, mais non, il me fait des prouts dans le cou. Je déteste ça, ça me chatouille. Il continue avec ses mains. Les coussins virevoltent dans la pièce par mes débattements. Le seul truc positif est qu'il me touche, il me touche le corps complet, il passe ses mains sur des places qui me sont sensibles. Je ris à n'en plus finir lorsqu'il effleure mon entre-jambe. Un gémissement sort de moi. Sans plus attendre, je plaque ma main contre ma bouche. Ne me dites pas que je suis excité ! J'entends Oliver rire.
— Elio, seraient-ce mes chatouilles qui te font tant d'effet.
Je baisse la tête.
— La-La ferme...
Il fait un sourire plus que satisfait.
— Il s'adonnerait que de te voir comme ça, mon corps m'abandonne.
Je fixe son bas et vois que lui aussi à une réaction. J'ai chaud, extrêmement chaud, comme si je me tenais à côté d'un volcan en éruption, j'ai les joues en feux. Je m'approche de lui à quatre pattes et commence à faire des baisers sur son sexe à travers son boxer.
— Elio-ah !
Il lève la tête au ciel. C'est bon signe. Je reprends mon souffle pendant que je le malaxe avec ma main droite. Je finis par sortir son engin de son caleçon et toucher avec mon index le bout de celui-ci qui échappe un petit liquide. Je l'embrasse tendrement, avec douceur et calme, puis l'enfonce dans ma bouche. Oliver m'aide en mettant sa main sur ma tête pour me diriger sans trop me forcer. Je donne quelques coups profonds parfois sans trop me faire mal, et ça lui plaît. Je le regarde tout en faisant mon travail. Je vois la sueur qui dégouline de son front et sa respiration ressemblant à un chien. J'ai le signal qu'il vient. Comment je sais sans qu'il me le dise ? Facile, son visage montre tout. Il m'asperge avec sa semence qui coule au fond de ma gorge. Il finit par m'embrasser en rentrant sa main dans mon caleçon pour me faire à moi aussi du plaisir. Malheureusement, je n'ai pas autant d'endurance que lui : je viens aussitôt dans sa main. Il me regarde tout en léchant sa main remplie de mon liquide blanchâtre. Nous nous regardons intensément en ayant une respiration très lente.
— Rien de mieux de se faire plaisir avant d'aller dormir.
Il rit en respirant toujours aussi fort. Je finis par l'embrasser langoureusement, ce qui nous coûte encore un certain temps de respiration bruyante. Il m'aide à me redresser, à me nettoyer et à me glisser sous les draps. Il ferme la télé et me rejoint.
Couché les deux sur le dos, nous nous regardons encore sans dire un mot, la tête tournée l'un vers l'autre, et puis c'est à ce moment que mes yeux décident de me lâcher et de dire à mon corps de se reposer...

Again, Please, Call Me by Your Name [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant