Again, Please, Call Me by Your Name [TERMINÉ]

15. C'est une bonne chose ?

   Je me réveille dans les bras d'Oliver. La veille, nous étions rentrés assez tard, puis nous sommes directement parties se coucher. Je décide de le réveiller d'un baiser sur sa joue, puis il me répond aussitôt en ouvrant les yeux.
   — Je devrais peut-être me lever...
   — Tu pars déjà ?
   — Marlène. Je dois aller la porter à la gare, puis elle dois pas nous voir comme ça.
   Il se lève et commence à s'habiller.
   — Recouche-toi, je serai de retour dans un rien de temps.
   Et il quitte ma chambre. Je referme mes yeux et m'endors paisiblement.

   [PDV Oliver]
   Le train approche de plus en plus et s'arrête tranquillement. Je me sens terriblement mal de lui faire subir ça sans aucune explication.
   — Oliver.
   Je la regarde. Elle me sourit en baissant les yeux au sol.
   — Je ne suis pas si naïve. Tu l'aimes beaucoup Elio, n'est-ce pas ?
   Je reste bouche bée.
   — Eh bien, je...
   Elle me tapote l'épaule.
   — Avant de partir, je dois juste te remettre quelques choses.
   Elle retire sa bague et me la donne.
   — Oliver, merci de t'avoir occupé de moi et de m'avoir aimé, mais je crois que je ne suis plus la personne qu'il te faut.
   Des larmes coulent de ses yeux.
   — Marlène, qu'est-ce que...-
   — Je ne sais pas ce qui me manque pour que je sois celle que tu aimes, mais...
   Elle soupire.
   — Voilà. À ton retour, nous signerons des papiers de divorce.
   — Marlène, tu as perdu l'esprit ?
   — Non.
   Elle me donne un baiser sur les lèvres.
   — J'aurais dû m'en douter que ça allait dégénérer. La façon dont tu me parlais de lui, je voyais que ce n'était pas qu'un simple ami.
   Elle caresse mon visage avec la paume de sa main, toujours les yeux brillants de larmes.
   — Ridicule, je pleure pour ça... elle dit en essuyant son visage pour retirer toutes traces de larmes.
   — Ça y est, tu mets fin à notre mariage ?
   Elle hoche la tête.
   — Occupe-toi bien de lui. C'est lui le chanceux dans toute l'histoire. Ne gâche rien.
   ~Départ dans une minute~
   — J'y vais.
   Elle quitte dans un wagon et celui-ci part. Je ne me suis jamais autant sentie démolie dans ma vie.

   [PDV Elio]
   Je me réveille en sentant quelque chose s'agripper à moi. Je me retourne et vois Oliver en pleure.
   — Je ne voulais pas lui faire de peine... Tout est de ma faute...
   Sans aucune hésitation, je le prends dans mes bras. J'imagine qu'ils ont eu une grosse dispute. Ils se sont laissés alors ?
   Je le repousse délicatement.
   — Désolé Oliver, tout ça est de ma faute.
   — Non, c'est moi qui suis désolé... de t'aimer...
   Il me regarde dans les yeux comme un animal abattu.
   — C'est une bonne chose ? j'ai demandé. En fait, je ne voulais pas le savoir, mais trop tard, c'est sortit tout seul.
   Je le vois hausser des épaules. Je préfère ne plus poser de question par peur d'être deux fois plus déçu.
   — Que veux-tu faire aujourd'hui ? je demande pour calmer l'ambiance.
   Il hausse une deuxième fois des épaules. Peut-être qu'il ne veut pas être avec moi. Être seul fait du bien, parfois.
   — Bon, eh bien, je te laisse tranquille. Je vais manger.
   Je me lève et m'habille. En sortant de ma chambre, je suis déçu. Je voulais qu'il me retienne, mais pourquoi espérer... Je descends les escaliers et vais me prendre une pomme juteuse laissée sur le comptoir de la cuisine. Je remarque enfin l'heure : midi trente. J'étais vraiment fatigué dis donc, c'est déjà l'heure du dîner ! Mais, disons que je n'ai pas tellement faim pour manger un gros buffet. Je regarde la table et il y gît une note. Je la lis : « Coucou ! Moi et ton père sommes partis prendre une promenade en ville. Il reste des restants du souper d'hier si tu as faim. Bisous, Maman. » Bon et bien, je suis seul avec Oliver et Mafalda qui doit être dans le jardin. Que faire ? C'est ennuyant. Oliver n'est pas communicatif et Marzia doit être occupé à cette heure-ci. Et puis merde. Je vais rester à la maison. Je me dirige dans le salon, allume la télé et m'affale sur le sofa
   — Pouaf ! La journée va être longue.
   Le téléphone sonne. Je m'empresse d'aller répondre.
   — Elio ?
   C'est Chiara.
   — Salut, Chiara.
   — Passe-le moi !
   Tiens, Marzia ?
   — Salut Elio ! Tu veux passer faire un tour chez Chiara ? On s'ennuie !
   — Salut Marzia. Ouais carrément. J'arrive dans une quinzaine de minutes.
   — D'accord, à toute suite !
   Et je raccroche. Je dois aller voir Oliver pour lui dire que je serai absent pour je ne sais combien de temps. Je monte les escaliers et accours à la porte de ma chambre. Je l'ouvre et Oliver n'a pas bougé d'un poil.
   — Je vais voir Marzia et Chiara. Ça ne te dérange pas ?
   — Tu me laisse tomber toi aussi ?...
   — Hein ! Mais de quoi parles-tu, je vais voir les filles parce qu'elles s'ennuient, c'est tout.
   Il se retourne dos à moi et je soupire.
   — À plus tard.