6. Lui (part.2/3)

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Nous finissons nos Mocaccino assez vite et remontons sur nos vélos.
— Maintenant, tu veux faire quoi ?
Je n'en ai aucune idée. Je panique. Il ME fais paniquer. Je lui propose de passer la journée avec lui, mais je n'ai aucun plan. Idiot.
— Ah, j'ai une idée, prononce-t-il. Pourquoi on ne va pas sur le terrain de volley ? Marzia, Chiara et tout les autres doivent être là !
Je regarde ma montre.
— Peut-être, je ne sais pas.
— Tu n'as pas envie ?
Non, en fait, j'adorerais voir son corps nu, juste habillé d'un maillot, mais il est trop tôt, personne est là.
— Il est trop tôt.
— Allons jeter un coup d'œil.
Je le suis.
Finalement arrivé sur place, oui, en effet, il y a des amis à Marzia, mais surtout à Chiara, mais elles sont pas présentes.
— Eh bah, c'est vide écoute, dit-il en riant.
Je lui donne un coup de coude.
Il dépose le vélo sur le sol et part rejoindre les autres.
— Hey !
— Oliver !
Tout le monde à l'air surpris de le voir. Je souris. Je suis heureux pour lui. Il a beaucoup changé depuis un an, peut-être que c'est juste qu'il est émerveillé de revenir ici pour quelques semaines, qui sait.
Je m'assois sur le sol et les regarde commencer à jouer. Mais je regarde plus précisément LUI. J'aime son torse, j'aimerais tellement passer mes mains dessus, puis descendre de plus en plus bas pour atteindre sa partie intime. Je ferme les yeux. Je nous nous imagine tout le deux, seul, en train de s'embrasser sur le balcon sous la nuit étoilée, complètement nu. Je me mords les lèvres, lèvres que j'aimerais qu'il frotte son doigt, qu'il le mette dans ma bouche pour finalement m'embrasser une seconde fois.
Putain de merde !
Je bande. Je me lève brusquement et me dirige à l'intérieur.
— Elio ! me crie Oliver.
Je lui fais signe de retourner jouer, de ne pas s'occuper de moi. Je cours comme un déchaîné jusqu'à ma chambre.
Ça fait déjà un bon moment et je ne me suis toujours pas calmé. Je me dirige alors vers la toilette et me soulage dans celle-ci. Je pousse un soupire de soulagement. Personne m'a vu.
   De retour dehors, Marlène a rejoint la partie. Mes poings se serrent tout comme mes dents. Déçu et en colère, je suis. Je retourne aussitôt à l'intérieur.
— Tu ne reste pas dehors ? me demande ma mère qui cuisine toujours.
Je lui fais signe de ne pas poser de questions. Je monte à l'étage et me dirige une seconde fois dans ma chambre. Je me lance sur mon lit comme un sac de patate. C'était censé être NOTRE journée et elle, elle se pointe comme ça. Tsss. Et ce sera comme ça pendant toutes ces semaines, elle va toujours se mettre dans ses pattes.
Brusquement, la porte s'ouvre.
— Coucou Elio !
Je me redresse ; c'est Marzia, habillé d'une robe bleue fleurie qui courbe bien ses formes. Je la regarde de haut en bas avant de me lever.
— Tu n'es pas avec les autres ? me demande-t-elle.
— J'ai pas envie.
Je prends ses mains dans les miennes et les apporte sur mes lèvres. Son doux parfum sent toujours aussi bon. Je l'entraîne dans ma chambre lentement la regardant intensément dans les yeux. Je la prends soudainement dans mes bras et la dépose sur le lit. Elle rit.
— Arrête ça !
— Ah ouais ? je dis d'un ton joueur.
Je me lance sur elle et la chatouille de partout. Elle se débat comme elle peut, mais sans succès. Sous ses cris d'à l'aide, j'arrête enfin et la regarde fixement, encore une fois. Mes lèvres vinssent se poser sur les siennes ; tout s'en suit d'un long baiser baveux. Je la caresse de partout jusqu'à ce que j'atteigne la meilleure partie. Je frotte ma paume de main sur celle-ci, mais sans prévenir, elle m'arrête.
— Et si quelqu'un entrait ?
Je pense logiquement. Je prends la chaise de mon bureau et bloque la porte. Je me retourne vers elle en levant mes bras pour dire "et voilà, le tour est joué !" Je reviens sur mes pas et nous reprenons ce que nous avions commencé, mais cette fois-ci, ma main passe sous sa robe et viens toucher sa petite culotte. Je commence à me chauffer. Nous passons vite à l'action, sans aucun bruit pour ne pas alerter les autres.
*Toc-Toc !* Putain, c'est qui ça encore ?
— Elio ?
Oliver. La poignée gigote, mais la porte ne s'ouvre pas, mon idée était pas si mal.
Je regarde Marzia qui ris en silence. Je mets mon doigt sur ma bouche pour lui dire de faire aucun bruit, ce qui la fais rire encore plus.
— Elio, je sais que t'es là.
Je l'ignore et continu ce qu'il m'a fait patienter.
— C'est à cause de Marlène, c'est ça ? Tu es jaloux ?
Je m'arrête. Marzia me regarde d'un air dérangé. Elle me repousse et commence à remettre ses vêtements.
— Qu'est-ce que tu fais ? je lui chuchote très bas.
— J'ai tout compris, tu me prends pour ton bouche-trou. Tu l'aimes ! elle crie.
Elle sort par la chambre d'Oliver à pas bruyant de frustration. Mais qu'est-ce que je fais ?
Putain que t'es con.
T'es stupide, stupide, stupide !
Je remets mon caleçon, dégage la chaise et ouvre enfin la porte ; il est toujours là. Je le regarde, agressivement.
— T'es content ? je lui dis enfin.
— Je ne sais pas.
Comment ça il "ne sait pas" ?!
— Peut-être.
— Ça veut dire quoi ça ?
— Que j'ai "finalement" ma journée avec toi.
— Oh, ne t'inquiète pas, monsieur peut rejoindre sa bien-aimée, je dis sur un ton ironique.
— Et bien elle est devant moi.
— Arrête tes conneries.
Il rigole.
Soudainement, il prend mes mains et les regarde attentivement. La cloche annonçant le déjeuner-dîner sonne, nous interrompant. Je me presse de le dépasser, mais il me retient. Il s'approche de mon oreille et me chuchote :
— Allons voir un film cette après-midi.

Ce que nous avais fais ma mère, Mafalda et... Marlène était délicieux. Tout le monde qui jouaient au volley ont pu y goûter.
Il fait très beau aujourd'hui, c'est pourquoi nous allons au cinéma à pied, juste pour admirer un peu plus longtemps le soleil qui pourrait nous donner un coup de soleil à tout moment et la température qui est ni trop chaude ni trop froide. Arrivé au cinéma, nous regardons ce qu'on pourrait regarder.
— Oh, Les Griffes de la nuit, intéressant, déclare-t-il. Il commence dans 10 minutes !
— Je n'aime pas les films d'horreur.
— Fait pas ton trouillard.
— Je ne suis pas trouillard !
— Si.
Et il a bien raison, mais je ne veux pas l'avouer.
— Trouvons un meilleur film.
— Aller Elio, si tu as peur, ne regarde juste pas, ou...
Il reprend sa phrase après quelques secondes :
— Ou serre-moi, dit-il en soupirant.
Tout d'un coup, j'ai vraiment envie de voir le film.
Nous entrons dans la salle et nous nous asseyons au juste-milieu. Après une petite attente, le film commence enfin.
Plus tard pendant le film, sans m'en rendre compte, je prends la main d'Oliver et la serre par stress à cause du film.
— La serre pas trop quand même, tu vas couper mon sang ! dit-il en lâchant un petit rire.
Je la lâche.
— Désolé...
— T'inquiète pas, me dit-il en reprenant ma main, enlaçant ses doigts dans les miens.
   Je dois être rouge. Finalement, je me mets à le fixer, le film n'attire plus mon attention. Je le dévisage pendant qu'il est concentré. Il sourit, probablement le film le fais rire, peut-être qu'il sait que je suis en train de le regarder. Son sourire pourrait apparaître dans les 7 merveilles du monde. Je n'arrive plus à me retourner vers le film, il capte toute mon attention. Je me dis que ce sera peut-être la seule fois où je pourrai le regarder profondément comme je le fais à l'instant.
   Après une heure interminable, le film est enfin terminé.
— Tu as aimé ? me demande-t-il.
— Moui.
— Menteur, je sais que j'étais mieux que le film, dit-il en riant.
Ah, donc il a bien vu que je le regardais.
— Fais-le quand tu veux.

Again, Please, Call Me by Your Name [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant