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C'est Jay qui m'a élevé lorsque Maman est allé à l'hôpital. Il avait toujours été comme un père mais en mieux. Etant plus jeune il avait sûrement plus de facilité à me comprendre et à me cerner. Avec lui c'était facile, on parlait souvent des même choses. C'était comme un grand frère plutôt, plein de bon conseil, plein de bonne humeur et surtout toujours là pour me rassurer. Un ange, un véritable petit ange, malgré l'odeur de cigarette que Maman détestait. Qu'est-ce que tu es devenu Jay. Pourquoi es-tu parti toi aussi ? Je veux que tout redevienne comme avant. S'il te plaît.

L'ascenseur s'était enfin arrêté, les grosses portes métalliques s'étaient ouvertes. Le couloir qui donnait jusqu'à la porte sombre que Noham ne connaissait que trop bien semblait comme différentes par à port aux autres. Il se rappelle très bien la première fois qu'il était entré ici. En pleurs, le visage à moitié furieux et dégouté.

- Je ne peut plus le faire . . .!! Je ne veux plus ! Il y a . . Il y a sûrement un autre moyen pas vrai . . , Un petit brun était assis devant le large bureau, les mains plaquées avec violence sur la surface en bois.

Devant lui se tenait un homme habillé en costard, regardant les bras croisés derrière son dos par la fenêtre. Calme malgré l'état déplorable du maigrichon derrière lui. Une cigarette coincé entre ses lèvres, il réfléchissait calmement, hors du monde. Soudain sa voix sombre et rauque fit lever la tête du garçon.

- Tu dois le faire. Tu n'as pas le choix. Ta mère compte sur toi, je sais que tu peux le faire.

- Mais c'est dégoûtant. . Je ne veux pas vivre comme ça. . Je veux avoir un travail et terminer mes études qu'elle soit fière de moi. . Maman aurait préféré ça plutôt que . ., Nouveau sanglot suivis de petit gémissements étouffés au creux d'une main.

Toujours aussi calme, il se retourna finalement vers Noham. Le visage dur et absolument pas compatissant, il ne se sentait tout simplement pas capable d'une quelconque empathie envers ce gosse jeté sans qu'on lui ait appris à nager dans le grand bain de la prostitution.

- Tu voulais une manière de gagner de l'argent pour ta mère non ? Tu en as une. Alors cesse de te plaindre, tu finiras par t'y habituer. Ce n'est qu'une passe, un moment difficile. Maman ne pourra pas être fière de toi si elle ne se réveille jamais.

Des mots durs qu'un enfant ne devrait pas entendre. Surtout pas venant d'un homme comme lui.

Il s'avança donc décidé jusqu'à la porte, ses baskets noires ne faisant aucun bruit sur le parquet assez lisse, une fois devant la dernière barrière qui le séparait de la vérité, il s'arrêta un court instant, sa main sur la poignée. Seul, comme il l'avait toujours été, il poussa brutalement la porte en avant. Le bureau n'avait pas changé d'un poil, assez grand, trois grande fenêtre face à la porte illuminant la pièce d'habitude, là les deux stores de l'extérieur étaient clos. Le bureau étaient sombre et il semblait voir quelque chose d'assez massif posé en long dessus. La silhouette longiligne du grand homme était par contre absente. Une odeur assez forte de produit ménager agressa le nez du brun.

- Noham.

Un frison se fit sentir dans toute sa colonne vertébrale, le brun sauta en avant. Lorsqu'il se tourna dans la direction du cri, il discerna simplement le reflet des lunettes de son patron illuminé par les quelques rayons du soleil qui pouvait passer dans la pièce. Derrière ceux-ci, deux pupilles sombres toisant probablement le prostitué. Il put tout de même malgré l'obscurité discerner son corps se mouvoir jusqu'à la porte où il était entré, il s'était silencieusement placé devant, une cigarette dans la bouche et les deux mains derrière son dos.

- J'attendais patiemment ta visite tu sais. Ce petit visage énervé me manquait.

- Je ne suis pas là pour ça, je veux savoir qui était le dernier client que-. .

- Llan a piraté pas vrai ?

Noham resta bloqué, il savait donc très bien quelque chose. Malgré ses faux airs, il n'était en réalité pas un inconnu à cette disparition. Cette conclusion ne fit qu'agacer Noham.

- Où est-il ?, Demanda le brun froidement en suivant M. Sonnas qui faisait claquer ces chaussures sur le parquet jusqu'à son bureau avec une attitude extrêmement calme.

Aucune réponse, il posa simplement ses mains contre le rebord de son grand bureau fixant Noham sans lui donner les réponses qu'il attendait.

- Où est il ?! Réponds-moi !!

- Je ne met pas un implant GPS dans chacun de mes employés tu sais. S'il s'est fait attrapé tant pis pour lui. Il n'était pas assez vigilant pour ce genre de mission. Je me suis trompé.

Le brun avait envie de lui mettre une droite, jamais il ne lui avait paru aussi froid et impassible. Il avait tellement changé que cela lui donnait envie d'éclater en sanglots. Lui qui s'occupait de tout, qui ne laissait personne de côté. Qui aurait probablement donné sa vie pour Noham. Quand était-il devenu aussi distant ?

- Noham. Ce garçon, il est mauvais pour toi. Je te l'assure. Tu te rends compte qu'à cause de lui tu en viens à me mentir ?

- Pardon ?, Les battements de son cœur tambourinaient dans ses oreilles.

- L'argent que tu m'as apporté la dernière fois, tu n'as absolument pas travailler pour l'avoir. C'est lui qui te l'a donné, j'ai vérifier et une transaction de pile la même somme à été effectué chez lui. Il est stupide.

- . . Il a fait ça pour m'aider je ne vois pas où est le problème !, Cria Noham en s'avançant d'un pas vers lui.

- Tu n'as pas le droit, ce n'était pas dans le contrat. Tu dois te débrouiller seul.

- De quel contrat tu parles ?! Arrête de m'embrouiller je veux juste savoir où il est bordel !

Un bruit mécanique se fit entendre, les stores les plus à l'extérieur se levait progressivement. Éclairant d'un soleil rouge de soirée la pièce lui donnant un avant goût d'enfer. Grâce à ça, Noham pouvait désormais discerner ce qu'il y avait sur la table. Un large tissus gris enroulant probablement quelque chose à l'intérieur. Bizzarement il n'avait pas envie de savoir ce qu'il y avait à l'intérieur.

C'est d'ailleurs de toute façon M. Sonnas qui s'en chargea pour lui, il se glissa en silence derrière le bureau et déposa une main étonnamment douce sur le tissus, comme s'il le carressait. Ses lèvres murmurèrent quelque chose d'inaudible avant qu'il ne soulève le large tissus avec toujours au tant de délicatesse et de retenue.

Les pupilles claires du prostitué s'écarquillèrent, le ventre du garçon se noua des envies de rendre et il manqua d'hurler.

C'est la fin des vacances, j'ai pas posté depuis trois semaines because j'avançais sur mon book et j'avais pas trop le temps. En tout cas sachez qu'on arrive doucement à la fin du livre huhu. Cela n'a aucun sens je poste un vendredi.

Média: Noham◄ 

Les seuls désastres de nos vies.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant